Rechercher : bigelow

  • Kathryn Bigelow - Wikipédia
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Kathryn_Bigelow

    Le cinéma de Kathryn Bigelow se déroule généralement dans des univers masculins et a pour thèmes privilégiés la violence, la terreur et l’humanité menacée.

    En 2010, elle est la première femme à remporter le prix du meilleur film et du meilleur réalisateur pour Démineurs à la 63e cérémonie des BAFTA Awards.

    #femme #réalisatrice, sa reconnaissance comme « meilleur réalisateur » dans les festivals de #cinéma est-elle une #énigme ?

  • «Detroit»: #Kathryn_Bigelow en terrain miné
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/161017/detroit-kathryn-bigelow-en-terrain-mine

    Larry, chanteur des Dramatics (Algee Smith), dans « Detroit ». Sorti cet été aux États-Unis, le film de Kathryn Bigelow consacré aux émeutes de 1967 à #Detroit a fait polémique. Brûlot brutal ou réflexion sur la représentation de la violence ? Analyse.

    #Culture-Idées #Algee_Smith #John_Boyega #Mark_Boal #Will_Poulter

    • Si tu l’as regardé, je suis preneur d’un retour. Je me souviens vaguement l’avoir vu, j’ai l’image d’un film de vampires un peu branchouille, mais en même temps bien sombre, je n’ai aucune idée de si c’est bien ou pas, si ça a affreusement vieilli ou pas.

    • Je vois que le film a quand même eu une licorne d’or au festival du film fantastique de Paris en 1988. Il me semble bien que j’ai assisté à une ou deux soirées cette année là mais je n’ai aucun souvenir de ce film.

  • Kathryn Bigelow, une guerrière à Hollywood

    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2017/09/22/kathryn-bigelow-une-guerriere-a-hollywood_5189747_4497186.html

    La réalisatrice revendique un cinéma sous testostérone, qui lui a valu plus d’un procès en légitimité. Avec « Detroit », récit des émeutes raciales de 1967, c’est sa couleur de peau qui a été au cœur du débat.

    Kathryn Bigelow n’attendait qu’une chose : filmer ce moment. Depuis qu’elle s’était lancée dans le projet de Detroit (en salle le 11 octobre), un film sur les émeutes qui mirent à feu et à sang la ville du Michigan en 1967, la réalisatrice l’avait en tête. Elle avait retrouvé la trace de Larry Reed. Un homme dont la voix suave et délicate aurait dû, en 1967, en faire le chanteur de sa génération. Le jour de leur première rencontre il y a trois ans, il avait désormais près de 70 ans, vivait seul, tenait à peine sur ses deux jambes. « Impossible d’imaginer la vitalité qui l’habitait autrefois », soupire Kathryn Bigelow. Encore moins de déceler le charisme dont il était détenteur.

    A 18 ans, Larry Reed était le chanteur d’un groupe de soul, The Dramatics, et venait de signer un contrat avec Motown, le label de Détroit qui produisait Marvin Gaye, The Temptations ou Stevie Wonder. Dans la nuit du 22 au 23 juillet 1967, au Fox Theatre, dans le centre-ville de Détroit, une salle comble l’attendait. Larry Reed allait monter sur scène lorsque l’Histoire l’a rattrapé.

    Les émeutes de Détroit venaient d’éclater à la suite d’un raid de la police contre un bar clandestin d’un quartier noir, et la salle du Fox Theatre allait être évacuée. S’ensuivirent cinq jours de violences qui engloutirent dans un gigantesque trou noir le grand soir et les ambitions artistiques de Larry Reed et de sa formation. Quand celui-ci a chanté à nouveau, ce fut dans l’enceinte d’une église. Pour remercier le Ciel d’être encore vivant. Et ne plus rien lui demander d’autre.

    Pendant la préparation de Detroit, Larry Reed est retourné sur la scène du Fox Theatre en compagnie de Kathryn Bigelow. C’était la première fois, depuis cette nuit maudite où il était écrit qu’il côtoierait les étoiles. La cinéaste recherchait des détails, une façon de bouger, l’atmosphère d’un lieu pour lui redonner sa vérité lorsque viendrait le moment de le reconstituer.

    « Nous nous sommes avancés sur la scène, se souvient-elle. Il y avait seulement lui et moi. Il s’est souvenu de l’énergie du public. Deux ou trois visages de jeunes filles, près de la sortie de secours, l’avaient marqué tant elles étaient jolies. Il lisait l’excitation sur leur visage. » Un bref moment, Larry Reed a eu l’impression de les revoir sur cette même scène. En vrai. Comme des fantômes. Qui se sont évanouis.

    Il y a ceux qui essaient, et les autres

    Kathryn Bigelow a trouvé sa propre manière de les ressusciter. Dans Detroit, Algee Smith, l’acteur qui incarne Larry Reed, s’avance seul sur scène après l’évacuation de l’assistance. Il se met à chanter, a cappella, devant des fauteuils vides, décidé à ne pas se faire voler ce moment tant attendu. C’est l’instant que la réalisatrice de Point Break et Démineurs préfère dans Detroit. La toute petite histoire à l’intérieur de la reconstitution des émeutes qu’elle propose. Il ne s’agit pas de la scène la plus spectaculaire, ni de la plus complexe à tourner.

    Elle s’est contentée de laisser aller sa respiration. Pour se dire que certaines choses vont de soi, et qu’elle les comprend mieux qu’un autre. Algee Smith fredonne quelques notes. Se met à esquisser un ou deux pas de danse. Puis s’arrête aussitôt. « Le tapis lui est retiré sous les pieds. Il n’accomplira jamais son destin. N’exprimera plus son talent à la mesure de son extraordinaire potentiel. »

    La réalisatrice américaine est obsédée par cette tragédie, cette carrière artistique ratée. L’idée d’une existence inaboutie, d’un destin avorté, d’un potentiel gâché, la rend malade. La ramène à son adolescence. Cette fille unique, élevée dans les années 1950 à San Carlos, au sud de San Francisco, dans un foyer libéral, par une mère professeure d’anglais et un père chef d’une entreprise de peinture en bâtiment, a très tôt perçu que la volonté était une vertu cardinale, et ce, quel que fût votre talent. Sa professeure de piano, affligée par le manque d’aptitude de son élève, lui avait, par dépit, écrasé la main après un concert raté. A la place, la jeune fille choisit le dessin, pour ne plus jamais l’abandonner. Au nom d’un sacro-saint principe où il reste interdit de lâcher.

    Le père de la future cinéaste possédait, lui aussi, un talent certain pour le dessin. « C’était un caricaturiste très doué, passionné. Mais il existait comme un problème de géométrie chez lui, l’incapacité de relier son talent à une fonction capable de l’exprimer, faire de sa passion un métier. Il n’arrivait pas à se rendre du point A au point B. Il s’est perdu en chemin. Et sa vie, du moins ce qu’elle aurait dû être, n’est devenue qu’un souvenir. »

    Ses dessins restaient destinés à sa fille. Avec le temps, son sens de la caricature s’affinait, trouvait sa voie dans l’exagération, devenait un style. Tandis qu’il restait frappé par son propre manque de talent, sa fille en remarquait toute l’évidence. « Il n’en a rien fait », conclut sèchement la réalisatrice, dans un mélange de tristesse et de désespoir. Kathryn Bigelow a décidé d’étudier la peinture pour son père. Non pour lui faire plaisir. Mais pour devenir ce qu’il n’avait pas eu le courage d’être.

    Son monde idéal, reconnaît-elle, ressemblerait à la scène finale de son quatrième film, Point Break (1991). Le surfeur-braqueur de banque incarné par Patrick Swayze a rejoint l’Australie pour se mesurer à la vague du siècle lors de la tempête la plus violente jamais rencontrée par ce pays. Il l’affronte et disparaît. « Sauf qu’il a essayé, et cette volonté est sublime », assène la cinéaste sans ciller, tant il est clair pour elle que le monde se divise en deux catégories : ceux qui essaient et les autres.

    Bain de sang fondateur

    En arrivant à New York, à 19 ans, au début des années 1970, dans le cadre d’un programme organisé par le Whitney Museum of American Art, Kathryn Bigelow voyait les choses en grand. En matière de peinture s’entend. La jeune fille affichait un goût prononcé pour les toiles de Willem De ­Kooning : les coups brossés à la hâte, les lignes fuyantes et enchevêtrées, les couleurs dégoulinantes. Mais, au-delà de cette passion pour le peintre américain, son attirance pour le gigantisme avait fixé très tôt, et une fois pour toutes, son goût et son ambition d’artiste.

    Elle adorait la peinture à l’huile, surtout pas l’acrylique. C’était pour elle une question d’odeur et de consistance. « Je dessinais des toiles gigantesques, une fusion entre l’expressionnisme abstrait et l’art de la Renaissance. Je prenais un minuscule détail d’une toile de Raphaël pour le gonfler et lui donner une teinte expressionniste. » Du studio prêté par le Whitney Museum – en fait le coffre-fort d’une banque désaffectée dans le quartier de Tribeca –, elle se souvient du froid intense new-yorkais. Sa veste en jean, ses bottes de cow-boy étaient en complet décalage avec le climat de la Côte est.

    « Aujourd’hui, on vous parle de Tribeca ou de SoHo pour désigner cette partie basse de Manhattan très chic. Mais au début des années 1970, c’était différent. Un taxi refusait de se rendre là-bas. De ma fenêtre, vous entendiez des coups de feu presque tous les soirs. Me voilà donc dans un sac de couchage, dans un no man’s land, et une atmosphère de guerre en bas de chez moi. Et vous savez quoi ? J’ai adoré ! Il règne une solidarité entre artistes plasticiens qui n’existe pas chez les cinéastes. Du moins, je ne l’ai pas trouvée. »

    Sur le modèle des ateliers de la Renaissance, la recherche d’un maître est devenue la quête d’une vie. Elle fut l’élève d’une des figures centrales de l’art conceptuel, Lawrence Weiner, apparaissant dans plusieurs de ses vidéos, ou en assurant parfois le montage. Puis celle de Robert Rauschenberg et de Richard Serra. Un autre mentor, Andy Warhol, lui aussi passé des arts plastiques au cinéma, avait fait remarquer à la jeune étudiante que le cinéma était l’art populaire par excellence. Moins élitiste, à ses yeux, que la peinture ou la sculpture.

    « Cela m’a frappée. Je suis allée au Museum of Modern Art pour regarder l’huile sur toile de Kazimir Malevitch, Composition suprématiste : carré blanc sur fond blanc, qui consiste en un carré de couleur blanche, peint sur un fond blanc légèrement différent. J’ai aussi pensé aux compositions en rouge, jaune, bleu et noir réalisées par Mondrian. Vous ne pouviez pas spontanément prendre la mesure du génie de ces deux pièces. Il fallait connaître l’histoire de l’art. Le cinéma, c’est différent. C’est plus viscéral, plus accessible. »

    La réalisatrice Kathryn Bigelow, en juillet 2017 à New York.
    Elle s’est rendue dans les salles de cinéma avec la même assiduité que dans les musées, en gardant son regard de plasticienne, afin d’y découvrir un modèle, d’élire ses maîtres. Tout s’est joué dans une salle de Times Square qui proposait un double programme avec Mean Streets de Martin Scorsese et La Horde sauvage de Sam Peckinpah. Il y faisait froid, mais toujours plus chaud que chez elle. Il lui a bien fallu enjamber les corps inertes de plusieurs junkies pour atteindre son siège. Le temps de repérer le fauteuil approprié, face à l’écran, loin des différents trafics dont cette salle restait le théâtre, elle avait acquis la concentration nécessaire.

    À la fin de la séance, sa vie avait changé. Le bain de sang final de La Horde sauvage, cet opéra sanglant, ce tourbillon affolé, filmé en partie au ralenti, où les jets d’hémoglobine offrent une impressionnante conclusion à la cavale de plusieurs malfrats dans le Mexique du début du XXe siècle, était devenu son idéal. L’expression la plus sublime de ce média. Ce vers quoi devraient tendre ses futurs films. Ce à quoi ils échapperaient aussi, loin de tout intellectualisme, pour une conception viscérale, instinctive, animale de cet art.

    « Le bain de sang de La Horde sauvage renvoyait à celui commis par nos troupes au Vietnam. Il ressemblait aussi à une gigantesque peinture de De Kooning. Ou à ­Guernica de Picasso. C’était absolument extraordinaire. C’était un cinéma physique, bodybuildé, sous testostérone. » Un cinéma qu’elle pratiquerait, que ce soit avec les vampires dans Aux frontières de l’aube, avec les surfeurs dans Point Break ou sur la guerre en Irak dans Démineurs.

    Seule réalisatrice à avoir décroché un Oscar

    Devenue réalisatrice, elle s’est installée dans l’ombre d’un autre maître, Douglas Sirk, cinéaste allemand auteur des plus grands mélodrames hollywoodiens des années 1950, Écrit sur vent, Le Temps d’aimer et le temps de mourir et Mirage de la vie. Elle lui a rendu visite en Suisse à plusieurs reprises, a projeté à son attention son premier long-métrage, The Loveless (1982), et noté la moindre de ses remarques.

    Sirk était presque aveugle, se souvient-elle, mais voyait tout à travers les descriptions que lui faisait son épouse. Bien plus tard, Kathryn Bigelow agira dans le même esprit de transmission, au début des années 1990, durant son bref mariage de deux ans avec James Cameron, l’homme qui sait si bien mettre en avant les personnages ­féminins dans ses films d’action – Linda Hamilton dans Terminator, Sigourney Weaver dans Aliens, Kate Winslet dans Titanic.

    Un détail dans La Horde sauvage chiffonnait Kathryn ­Bigelow. Le moment précis où le personnage principal du film, le cow-boy crépusculaire incarné par William Holden, est abattu dans le dos par une femme et se retourne vers elle pour la traiter de « salope ». D’un coup surgissaient synthétisés les apparents paradoxes de sa future carrière : admiratrice d’un cinéaste misogyne – Sam Peckinpah – et réalisatrice de films d’action, un genre qui restait l’apanage des hommes. Un club fermé où même elle, avec son mètre quatre-vingt-cinq, n’était pas la bienvenue.

    L’Oscar de la meilleure réalisatrice reçu en 2010 pour Démineurs – le premier remis à une femme dans cette catégorie –, sur une équipe de déminage de l’armée américaine en Irak, n’a rien arrangé. Il y a d’abord eu la fierté d’être la première à hériter de cette récompense. Puis la lassitude de demeurer la seule. « S’il existe une résistance aux femmes décidées à passer derrière la caméra, ce n’est pas mon problème. J’ai décidé de passer outre. Et ce pour deux raisons : je ne vais pas changer de sexe et je ne vais pas non plus cesser de faire du cinéma. Je me moque de savoir si c’est un homme ou une femme qui a réalisé un film. La seule chose qui me préoccupe reste de comprendre comment je réagis devant celui-ci. »

    Sa méthode, sa volonté, la réalisatrice les exprime aussi avec la rigueur martiale de son uniforme de tournage : jean, tee-shirt uni, casquette sur la tête, pour laisser dépasser ses longs cheveux par la fente arrière. Et par un rituel immuable : avant chaque scène, elle sort de sa poche arrière un papier avec le plan à tourner et les mouvements de caméra à effectuer, le regarde brièvement, et le range. Cela ne lui apprend rien. Elle a de toute façon son film en tête. Mais cette gestuelle la rassure. C’est sa manière de montrer les muscles sur un plateau.

    Le 7 mars 2010, Kathryn Bigelow, ici aux côtés de l’acteur Guy Pearce (à gauche) et du producteur Greg Shapiro, entrait dans l’histoire du cinéma américain en devenant la première femme à décrocher l’Oscar du meilleur réalisateur, pour « Démineurs ».
    Récemment, ce n’est plus son genre qui a posé problème, mais sa couleur de peau. Après la sortie, début août, de Detroit aux États-Unis, plusieurs éditorialistes dans la presse se demandaient si un ou une Noire ne seraient pas davantage qualifiés pour mettre en scène les émeutes de Détroit. La polémique l’a laissée bouche bée. Kathryn Bigelow lui oppose l’intensité de son travail, et la volonté.

    « Nous retournons à ce débat imbécile sur les femmes cinéastes. Je crois qu’un metteur en scène est un metteur en scène. Cela ne signifie pas qu’il n’existe pas une sensibilité masculine ou féminine. Des hommes peuvent diriger une scène d’une intense émotion, et une femme saura s’atteler à des séquences d’une inhabituelle violence. Vous savez, j’ai deux yeux, je regarde le monde en trois dimensions, et dispose de toutes les teintes disponibles. Pourquoi serais-je donc ontologiquement incapable de filmer la violence ? Et au nom de quelle étrange disposition de mon cerveau, liée à ma couleur de peau, serais-je incapable de comprendre les émeutes de Détroit en 1967 et, surtout, de comprendre que le racisme aux États-Unis reste ininterrompu comme le montrent les récentes manifestations de Charlottesville ? »

    Le sens du détail

    Elle revendique sa méthode, et son ­statut d’artiste. Grâce à certains gestes, à son attention à certains détails, elle est sûre d’avoir redonné une vérité et une authenticité à ces événements, et à l’épisode particulier de l’Algiers Motel, devenu le cœur de son film. Situé dans le quartier noir de Virginia Park, ce motel avait été investi par la police après que la présence d’un supposé sniper avait été signalée dans l’établissement. Le résultat a été une nuit de terreur entre le 25 et le 26 juillet : trois adolescents noirs tués par des policiers, neuf autres, dont deux jeunes filles blanches, battus et humiliés par les forces de l’ordre, et le chanteur des Dramatics, Larry Reed, qui y avait trouvé refuge après le couvre-feu.

    En plus de Larry Reed, Kathryn Bigelow a rencontré d’autres témoins de l’époque, longuement, plusieurs heures… Comme Julie Hysell, une jeune femme blanche âgée de 18 ans au moment des émeutes, venue visiter Détroit avec une amie et qui avait terminé sa soirée au Algiers Motel. Ou Melvin ­Dismukes, le policier noir présent sur les lieux lorsque la police a abattu trois adolescents au nom d’une prétendue légitime défense.

    « Un détail m’avait frappée dans le récit de Julie Hysell. Elle tenait la main de son amie alors que la police les tenait en joue. Dans le film, je me suis concentrée sur leurs deux mains. Cette métonymie racontait tout de leur détresse. Comme, autrefois, le détail d’une peinture de Raphaël me permettait de développer une nouvelle toile. Melvin Dismukes était, lui, entré par la porte arrière du bâtiment, puis passé par la cuisine et le salon où gisait un premier cadavre dans une mare de sang qui n’avait pas encore coagulé. Ce détail aussi m’a impressionnée. » Un moment entre chien et loup, entre la vie et la mort, plastiquement aussi marquant qu’une toile de De Kooning, qui place le spectateur dans la situation inconfortable du témoin impuissant, en train de regarder un homme mourir.

    La comédienne Jessica Chastain dans « Zero Dark Thirty », un film sur la traque de Ben Laden, réalisé par Kathryn Bigelow.
    Ces détails qui créent le tableau ou la scène, Kathryn Bigelow peut en citer dans chacun de ses films. L’épilogue de Zero Dark Thirty – qui retrace la traque d’Oussama Ben Laden, depuis les caves de Tora Bora en Afghanistan jusqu’au Pakistan –, Kathryn Bigelow l’a trouvé à la fin de son tournage : Maya, l’agent de la CIA incarnée par Jessica Chastain, monte à bord d’un avion spécialement affrété pour elle, après l’élimination de Ben Laden, et s’effondre en larmes.

    Le prix à payer pour son professionnalisme, la rançon de sa volonté et de son obsession, et une vie placée entre parenthèses, où rien n’a été bâti. Kathryn Bigelow a tourné la scène en une prise, en s’en débarrassant presque, consciente du miroir tendu. Cette vie, c’est la sienne, et elle l’a choisie.

  • La FAA en est déjà à « reconnaître le besoin de protéger les investissements des multinationales » sur… la Lune.

    The FAA : regulating business on the moon
    http://www.reuters.com/article/2015/02/03/us-usa-moon-business-idUSKBN0L715F20150203

    “We recognize the private sector’s need to protect its assets and personnel on the moon or on other celestial bodies," the FAA wrote in the December letter to Bigelow Aerospace. The company, based in Nevada, is developing the inflatable space habitats. Bigelow requested the policy statement from the FAA, which oversees commercial space transportation in the U.S.

  • « Miss Sloane » | Geneviève Sellier
    http://www.genre-ecran.net/?Miss-Sloane

    Ce film indépendant américain, réalisé par un Britannique, John Madden, co-produit par EuropaCorp, la société de Luc Besson, utilise tous les codes du thriller politique et se focalise sur un personnage féminin de lobbyiste incarné par Jessica Chastain, célèbre depuis son rôle dans le film de Kathleen Bigelow Zero Dark Thirty (2012). Source : Le genre et l’écran

  • The US government is getting ready for the commercialization of the moon - Quartz
    http://qz.com/338189/the-us-government-is-getting-ready-for-the-commercialization-of-the-moon
    https://qzprod.files.wordpress.com/2015/02/moon-shot.jpg?w=1600

    The US government has decided that the FAA will take charge of licensing lunar activities, using the same system companies go through to have rocket launches approved. Eventually, the process could pave the way for companies like Bigelow to gain exclusive rights to operate their businesses on a chunk of lunar territory without interference from others.

    #Lune #espace

  • Images : dans les rayons du « Supermarché du visible »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/121117/images-dans-les-rayons-du-supermarche-du-visible

    Al Pacino dans l’escalator de « L’Impasse » (1993) de Brian De Palma. Dans #Le_Supermarché_du_visible, #Peter_Szendy analyse sous le nom d’« iconomie » l’« échangeabilité » des images. En quoi celles-ci fonctionnent-elles à la façon d’une monnaie ? Pour prolonger son propos, Mediapart a proposé au philosophe et musicologue de commenter quelques scènes de films réalisés par #Billy_Wilder, #Jean-Luc_Godard ou Brian De Palma.

    #Culture-Idées #Editions_de_Minuit #Gilles_Deleuze #Jean-Pierre_Gorin #Kathryn_Bigelow #les_Deschiens #Michelangelo_Antonioni #Walter_Benjamin

  • Thunderheart

    http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2013/08/11/sometimes-they-have-to-kill-us-they-have-to-kill-us-because

    Attila, ma fille aînée, m’a récemment demandé d’établir une liste de mes dix films préférés. L’exercice ne manque pas d’intérêt, mais j’ai eu bien du mal à ne pas lui répondre une bonne trentaine de titres, de Citizen Kane (1941, Orson Welles), à Zero Dark Thirty (2012, Kathryn Bigelow) de Rio Bravo (1959, Howard Hawks) à Mishima (1985, Paul Schrader), de Nocturne Indien (1989, Alain Corneau) au Magnifique (1973, Philippe de Broca), des Tontons flingueurs (1963, Georges Lautner) à Apocalypse Now (1979, Francis Ford Coppola), de Nomads (1986, John McTiernan) à La Belle au Bois Dormant (1959, Clyde Geronimi), de Blade Runner (1982, Ridley Scott) à Master and Commander (2003, Peter Weir), Et si je m’étais laissé aller, j’aurais pu aussi mentionner les films de Brian De Palma, Michael Mann, Sam Peckinpah, Alfred Hitchcock, John Carpenter, Christopher Nolan, Jacques Audiard, Steven Soderbergh, Woody Allen, etc. La malheureuse enfant ne m’en demandait évidemment pas tant…

  • Le film Zero Dark Thirty ou comment apprendre à aimer la torture (Tomdispatch.com) — Karen J. Greenberg
    http://www.legrandsoir.info/le-film-zero-dark-thirty-ou-comment-apprendre-a-aimer-la-torture-tomdi

    Le 11 janvier, 11 ans jour pour jour après l’ouverture de la célèbre prison de #Guantanamo par l’administration Bush, le #film Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow sur la chasse d’Oussama Ben Laden sort sur tous les écrans (aux Etats-Unis - NdT). A l’évidence, les producteurs et distributeurs ignorent tout de la signification de cette date – une illustration parfaite de l’insouciance et inconscience de ce film qui sera malheureusement perçu par de nombreux esprits Américains comme un documentaire historique.

    Le fait est que Zero Dark Thirty aurait pu être écrit par le cercle rapproché des conseillers à la sécurité nationale qui ont assisté le Président George W. Bush dans la mise en place de la politique post-11/9 qui a abouti à l’ouverture de la prison de Guantanamo et d’un réseau global de « sites noirs » clandestins et constituer dans la foulée tout un monde clandestin d’injustices et de tortures sordides – qualifiées par euphémisme de « techniques d’interrogatoires poussés ». C’est aussi un film qui aurait pu être promu (et il l’a d’ailleurs été) par l’administration Obama qui a défendu l’impunité pour de tels actes. Il aurait pu être intitulé « Retour vers le Futur, 4ème partie », car le film, comme la population à laquelle il s’adresse, semble être coincée pour toujours dans un espace-temps marqué par le désir de vengeance et d’orgueil qui a balayé le pays au lendemain des attentats du 11/9.

    #propagande

  • Des financiers aux croyants en OVNI, des dizaines de mégadonateurs du GOP affluent vers DeSantis - ABC News
    https://abcnews-go-com.translate.goog/US/financiers-ufo-believers-scores-gop-megadonors-flocking-desantis/story?id=93825787&_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_

    Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, qui semble viser une course à la présidence en 2024, s’est présenté à la réélection ce mois-ci avec le soutien d’un Rolodex de riches donateurs du GOP – surmonté d’un magnat de l’aérospatiale qui dit que les ovnis sont réels et que l’espace les extraterrestres sont ici sur Terre, « juste sous le nez des gens ».

    Robert Bigelow, un dirigeant d’hôtel de Las Vegas qui a ensuite fondé Bigelow Aerospace dans le but de construire la première station spatiale commerciale, a fait don d’un montant record de 10 millions de dollars à un comité d’action politique soutenant la campagne de réélection de DeSantis dans ce qui était le plus grand don politique de l’État. jamais faite par un individu, selon les documents de campagne.

    Le don, qui était la première contribution majeure de Bigelow à un candidat de Floride, a fait de lui le plus grand bienfaiteur individuel de DeSantis au cours des deux dernières années.

    Après avoir fait des dons politiques relativement modestes au cours des années précédentes, Bigelow a augmenté ses dons en 2022, en écrivant des chèques à six à sept chiffres à diverses causes républicaines à travers le pays, notamment en faisant un don combiné de 8 millions de dollars à un super PAC soutenant les républicains du Nevada. pour le Congrès et en donnant 2 millions de dollars au super PAC Club for Growth Action aligné sur le GOP.

    Bien qu’il n’ait fait aucune contribution au cours du dernier cycle électoral à l’ancien président Donald Trump ou aux autres véhicules de collecte de fonds de Trump, Bigelow a contribué à un super PAC soutenant le candidat au Sénat de Géorgie approuvé par Trump, Herschel Walker, et à un PAC lié au gouverneur du Dakota du Sud, Kristi Noem.

    Bigelow, qui a été un ardent défenseur de la recherche de la vie extraterrestre, a déclaré à CBS’ 60 Minutes en 2017 qu’il était « absolument convaincu » que les extraterrestres existent et qu’"il y a eu et il y a une présence existante" d’OVNIS.

    « J’ai dépensé des millions et des millions et des millions – j’ai probablement dépensé plus en tant qu’individu que quiconque aux États-Unis n’a jamais dépensé sur ce sujet », a déclaré Bigelow à 60 Minutes. Son entreprise faisait partie d’un programme du Pentagone de plusieurs millions de dollars qui enquêtait sur les observations d’OVNI, selon le New York Times, qui a déclaré que le programme n’avait rapporté aucune conclusion sur l’origine des objets non identifiés.

    Sa contribution record à DeSantis place Bigelow sur une longue liste de riches partisans qui pourraient soutenir le gouverneur de Floride si lui et Trump s’affrontent lors de la primaire présidentielle de 2024. Les mégadonateurs du GOP qui ont déjà approuvé DeSantis pour 2024 incluent le financier milliardaire Ken Griffin, qui après le jour des élections ce mois-ci a déclaré à Politico : « Je pense qu’il est temps de passer à la prochaine génération ».

    Griffin, qui était le plus grand donateur du GOP au niveau fédéral lors du cycle électoral de 2022, avait précédemment donné 100 000 dollars au comité inaugural de Trump en 2016 et a continué à faire un don au Comité national républicain, qui était étroitement aligné sur Trump.

    Mais Griffin était le deuxième plus grand donateur individuel, après Bigelow, à un PAC pro-DeSantis, faisant un don de 5 millions de dollars au début du cycle électoral. Il a ensuite donné 5 millions de dollars supplémentaires au Parti républicain de Floride, qui était l’un des principaux partisans de la campagne de DeSantis.

    Parmi les autres grands partisans de Trump qui sont devenus des partisans majeurs de DeSantis au cours du dernier cycle, citons le financier Walter Buckley Jr., qui a fait don de 1,3 million de dollars au PAC de DeSantis ; le cofondateur de Home Depot, Bernard Marcus, qui a fait don de 500 000 $ ; et le directeur de la navigation Richard Uihlein, qui, avec sa femme, a fait don d’un million de dollars combinés, selon les documents déposés.

    Le PAC Club for Growth, conservateur de longue date, a également contribué 2 millions de dollars au PAC de DeSantis au cours du dernier cycle.

    Il convient de noter que l’héritière du supermarché de Floride Julie Fancelli – un donateur majeur de Trump qui aurait aidé à financer le rassemblement du 6 janvier sur l’Ellipse – a également soutenu DeSantis ces dernières années, donnant un total d’environ 59 000 $ à son PAC en 2018 et 2019.

    Forts d’un soutien comme celui-ci, les alliés de DeSantis ont enregistré la semaine dernière un nouveau super PAC indépendant surnommé « Ron à la rescousse » pour soutenir la course présidentielle potentielle de DeSantis. L’organisation a déjà lancé sa première série de campagnes publicitaires numériques et lance cette semaine ses premières publicités télévisées dans l’Iowa, une semaine seulement après que Trump a annoncé mardi dernier qu’il se présentait à nouveau en 2024.

    « Juste après mardi dernier, mon téléphone explosait avec des partisans nous exhortant à avancer à nouveau et à récupérer le gouverneur », a déclaré John Thomas, agent du GOP basé en Californie, qui avait travaillé de temps en temps pour organiser le super PAC au cours de la dernière année. .

    « La seule façon pour nous de voir le gouverneur DeSantis avoir un chemin significatif contre Trump ou vers la nomination était si les républicains ne remportaient pas la majorité à mi-mandat et que les candidats soutenus par Trump sous-performaient considérablement », a déclaré Thomas. « Non seulement c’est exactement ce qui a fini par se produire, mais d’un autre côté, le gouverneur DeSantis a non seulement été réélu, mais il a créé son propre tsunami rouge en Floride, le transformant d’un état swing à un état rouge. »

    Thomas a déclaré que les partisans du nouveau super PAC comprennent « certains anciens donateurs de Donald #Trump » ainsi que « des partisans traditionnels de DeSantis ». Il a déclaré qu’un « syndicat éminent des forces de l’ordre » "soutient également financièrement" le super PAC et approuve #DeSantis.

    #UFO #UAP #Ovnis #PAN

  • BBC - Culture - The 100 greatest films directed by women

    http://www.bbc.com/culture/story/20191125-the-100-greatest-films-directed-by-women-poll

    There was one stark statistic that jumped out from the results of last year’s BBC Culture poll to find the 100 greatest foreign-language films of all time: just four out of that 100 were directed by women. And the same paucity of female directors has been a feature in each of our annual surveys: in 2017’s poll of the 100 greatest comedies there were four. Twelve films from female directors made it into the 100 greatest films of the 21st Century in 2016, but none of those films featured in the top 20. And in our first poll of film critics, to find the 100 greatest American films – just two were co-directed by a woman.

    10. Daughters of the Dust (Julie Dash, 1991)
    9. Fish Tank (Andrea Arnold, 2009)
    8. Toni Erdmann (Maren Ade, 2016)
    7. The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
    6. Daisies (Věra Chytilová, 1966)
    5. Lost in Translation (Sofia Coppola, 2003)
    4. Beau Travail (Claire Denis, 1999)
    3. Jeanne Dielman, 23 Quai du Commerce, 1080 Bruxelles (Chantal Akerman, 1975)
    2. Cléo from 5 to 7 (Agnès Varda, 1962)
    1. The Piano (Jane Campion, 1993)

    • Pink Floyd the Wall, 1982

      Alors autant je trouve que ça a beaucoup vieilli, autant je trouve que c’est toujours très efficace. J’ai un peu honte de le reconnaître, mais bon, j’aime beaucoup la musique…

    • Brainstorm, 1983

      OK, j’avoue : n’importe quelle connerie avec Christopher Walken, je suis client. Encore ce matin j’ai mis le clip de Weapon of Choice de Fat Boy Slim à mes gamins pour leur montrer « le vieux monsieur » en train de danser…

      Et puis il y aussi Natalie Wood dans son dernier rôle, et surtout Louise Fletcher épatante dans ce film.

      M’enfin, Brainstorm c’est avant tout le grand film précurseur en matière de réalité virtuelle. Grosse influence notamment sur Strange Days de Kathryn Bigelow (12 ans plus tard).

      Ça vaut le coup de lire les explications techniques sur le film, d’ailleurs…
      https://en.wikipedia.org/wiki/Brainstorm_(1983_film)

      The film was conceived as an introduction to Trumbull’s Showscan 60 frames-per-second 70mm film process. “In movies people often do flashbacks and point-of-view shots as a gauzy, mysterious, distant kind of image,” Trumbull recalled, “And I wanted to do just the opposite, which was to make the material of the mind even more real and high-impact than ’reality’”.

      However, MGM backed out of plans to release the experimental picture in the new format. Trumbull instead shot the virtual reality sequences in 24 frames-per-second Super Panavision 70 with an aspect ratio of 2.2:1. The rest of the film was shot in conventional 35mm with an aspect ratio of approximately 1.7 to 1.[4]

      En fait, déçu par les deux dernières minutes du film, dans le genre bondieuseries cheesy… Mais le reste est épatant.

    • Vacation, 1983 et European Vacation, 1985

      OK, ça a toujours été excessivement américain comme humour, et ça a pas mal vieilli. Mais bon, Chevy Chase et Bevery d’Angelo, il y a des moments plutôt marrants tout de même (et Chevy Chase, c’est comme l’autre, je suis bon client).

    • They didn’t sit in a room together and say, “How can we upset Palestinians the most?” On the contrary, the conversation is often more like, “How can we write something that [for example] Black people really like?” and then it goes in the complete opposite direction. Take Green Book [the 2018 film about a Black musician’s white chauffeur]. Many of my Hollywood friends said, “Look, this is going to be a great movie that everybody will like.” Immediately, the trailer comes out and I see all of Black Twitter explode [the film generated controversy over its historical inaccuracy and white savior narrative]. But a lot of powerful people in Hollywood think they are very woke.

      ...

      You can’t go into this business and be the woman who loves to make chick flicks or peace movies. Kathryn Bigelow knew that making movies like the guys is the way in. That was very clear to me when I started my career making a short film about a boxer that was nominated for an Academy Award. Then the next thing I made was an insane movie about hooligans where people just beat the shit out of each other. I had five massive fight scenes in there. Why do people think I did that? I did that to show that I’m the least “woman” you can imagine. I’m so Guy Ritchie, I’m so Quentin Tarantino. I knew that was the only way in.

  • Fury : Qu’est-ce que le « réalisme » ?
    Qu’est-ce qu’un film « anti-guerre » ?

    https://www.wsws.org/fr/articles/2014/dec2014/fury-d19.shtml

    "Dans des interviews, Ayer s’est fait l’écho de la défense par Bigelow de son film indéfendable et de ses protagonistes, les divers officiers de l’armée et agents de la CIA qui, selon la formule de Bigelow, « dépassaient parfois des bornes morales ». Ayer affirme : « la question est alors de savoir comment maintenir son humanité – son centre moral – en tant que soldat lorsqu’on a la permission de dépasser les bornes parfois ? Comment éviter de dépasser ces bornes et rester celui qu’on est ? »

    Les protagonistes de Fury, en particulier, sont libres de faire n’importe quoi parce que, grâce à la comptabilité spirituelle en partie double pratiquée par Ayer, ils ont toujours droit à l’absolution, quels que soient les crimes qu’ils commettent.

    Ayer « souscrit totalement au Christianisme », selon les propos de l’un de ses acteurs, Shia LaBeouf. Parlant du caractère de LaBeouf qui se réclame sans cesse de la bible, Ayer dit à l’intervieweur d’un périodique ‘chrétien’ : « Il était important pour moi de montrer comment quelqu’un peut s’appuyer sur les Saintes Ecritures et sa relation avec le Christ dans un environnement où il voit tant d’inhumanité et de destruction. »

    L’intervieweur nota plus tard que « les caractères du film ont abandonné quelque-chose d’eux-mêmes à ce qu’ils ont vécu comme à ce qu’ils ont fait » et demanda : « la rédemption leur est-elle possible ? » Réplique du réalisateur : « absolument. »

    Ayer est un franc admirateur et défenseur des militaires et de la police en Amérique. Voici l’une de ses nombreuses déclarations réactionnaires : « Ayant servi dans l’armée, j’ai toujours eu un intérêt au maintien de l’ordre, aux militaires et aux gens qui servent la société, en particulier les gens autorisés à user de la force en notre nom… les gens qui vont sur le terrain et se battent pour nous et affrontent l’ennemi, pour que nous puissions dormir dans nos lits en sécurité… ceci les sépare de nous. Cela crée une fraternité et les sépare de la société qu’ils protègent. »

    Le « Guide de la discussion numérique » de Sony Pictures’ fait allusion aux implications autoritaires de Fury : « ‘Wardaddy’ est un bon leader – et nous l’entendons dire par les hommes de son équipage. Ils disent – et ils montrent – qu’ils le suivraient dans n’importe quelle bataille. Qu’est-ce qui fait de Wardaddy un bon leader ? Comment ses compétences de leadership se traduiraient-elles dans la vie civile ? Quelles compétences de leadership ne sont effectivement utiles qu’au combat ? »

    Il ne s’agit pas simplement ici d’un seul film ou d’un seul cinéaste, mais d’une couche entière de la classe moyenne supérieure qui se désaxe et prend un brusque virage à droite en raison de la crise sociale et économique prévalant aux Etats-Unis. Alors que les guerres de l’Amérique perdent de plus en plus de popularité, que les militaires et la police représentent une menace croissante pour les droits démocratiques, que l’inévitabilité d’une réponse populaire massive aux conditions présentes perce au premier plan, cette couche privilégiée se tourne instinctivement, et c’est inquiétant, vers le « maintien de l’ordre », les « leaders » puissants et les « compétences de leadership »."

  • Sci-Fi Movie Brainstorm | Natalie Wood Death
    https://www.popularmechanics.com/culture/movies/a25654064/sci-fi-movie-brainstorm-natalie-wood-final-film

    The True Story of the Lost Sci-Fi Movie ’Brainstorm,’ Natalie Wood’s Last Film

    It had big stars, it foretold virtual reality, and the director was the special-effects wizard behind 2001: A Space Odyssey. So why have you never heard of this movie?

    #film #science-fiction