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  • Parution le 19 avril du prochain ouvrage de Jérôme Baschet : Quand commence le capitalisme ? De la société féodale au monde de l’Economie (Editions Crise & Critique)
    http://palim-psao.over-blog.fr/2024/03/parution-le-19-avril-du-prochain-ouvrage-de-jerome-baschet-quan

    Nouveau livre de Jérôme Baschet !

    Quand le capitalisme a-t-il commencé ? L’interrogation paraît simple. Pourtant, aucun consensus n’émerge parmi les historiens : certains estiment sa genèse à deux siècles, d’autres à cinq ou huit siècles, voire à plusieurs millénaires. Il n’existe pas davantage d’accord sur la nature des facteurs à prendre en compte, ni, plus surprenant encore, sur la définition même du capitalisme.

    En adoptant un critère rigoureux pour distinguer le capitalisme des simples pratiques commerciales et monétaires, Jérôme Baschet remet en question bien des modèles historiques classiques et explore la complexité des forces à l’œuvre dans la transition du féodalisme au capitalisme. Il interroge les dynamiques internes de la société médiévale, soulignant les spécificités de la trajectoire européenne tout en récusant les biais eurocentriques. Défendant une perspective discontinuiste, il souligne que cette transition n’a rien d’une évolution linéaire prédestinée, mais qu’elle représente une rupture radicale dans l’histoire humaine et planétaire, dont la portée se révèle pleinement dans le contexte actuel de crise climatique et écologique.

    Sur les trois questions considérées – quand ? comment ? quoi ? –, l’auteur s’emploie à clarifier les termes des débats à mener, offrant ainsi une réflexion approfondie sur la formation historique du capitalisme, un monde caractérisé par l’autonomisation de l’économie et l’affirmation d’une logique d’illimitation, dont il nous est donné aujourd’hui d’éprouver les conséquences.

    #Jérôme_Baschet #capitalisme #histoire

  • An extraordinarily powerful protest as thousands line the seafront at San Sebastian in the Basque Country of Spain
    https://mastodon.scot/@alanferrier/112113188376024928

    An extraordinarily powerful protest as thousands line the seafront at San Sebastian in the Basque Country of Spain to denounce the ongoing massacre of Palestinian civilians by the Israeli state.

    The sirens you can hear in the background are those of Guernica.

    https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/cache/media_attachments/files/112/113/196/028/625/827/original/1d90969f33d0f879.mp4

    • Je suis totalement admirative par la capacité de lutte et de mobilisation des Basques. (bon, ils ont été à l’école de la contestation à la dure, hein !).

      Il y a une quinzaine d’années, on se prenait une pause au bistrot du Guggenheim de Bilbao en été, c’était peinard, tranquille.

      Et d’un coup, comme surgis de terre, on s’est retrouvés cernés par des centaines et des centaines de manifestants. C’était dense, bruyant et super bien organisé. Les banderoles en plusieurs langues revendiquaient la libération des prisonniers politiques en Espagne (c’est comme ça qu’on a su que tous les indépendantistes n’étaient pas rentrés chez eux) et des tracts étaient lancés et distribués partout pour expliquer la mobilisation.

      Puis pouf, plus personne, comme ça, en un claquement de doigt. Ils se sont dispersés de manière super efficace, impossible de savoir qui avait fait quoi.

      Les poulets ne se sont même pas déplacés : pas le temps et plus rien à voir.

      À l’époque, on était en train de perdre la grande bataille sur les retraites et je me suis dit qu’avec les méthodes de ces gens, on était certains de gagner.

      Je le pense encore.

      Un tel niveau d’organisation et d’efficacité, on n’a pas.

  • Sciences Po, Université bananière ? | Jean-François Bayart

    https://blogs.mediapart.fr/jean-francois-bayart/blog/160324/sciences-po-universite-bananiere?at_medium=custom3&at_campaign=67

    « Le poisson pourrit toujours par la tête », a rappelé Gabriel Attal au conseil d’administration de Sciences Po, le 13 mars. Voilà au moins un point sur lequel on peut être en accord avec lui. C’est peu dire que l’irruption inopinée du Premier ministre constitue en soi un événement stupéfiant et inacceptable.

    SciencesPo Paris, l’alma mater des élites de la République, se veut « Université de recherche ».

    Bien que son directeur soit nommé en Conseil des ministres cet établissement d’enseignement supérieur est censé bénéficier de l’autonomie institutionnelle qui sied en la matière et dont se gargarisent les gouvernants depuis la réforme de l’Université en 2008. Il relève également du « bloc constitutionnel » qui garantit la liberté d’enseignement et de recherche (article 57 de la loi du 26 janvier 1984).

    C’est donc peu dire que l’irruption inopinée du Premier ministre et de la ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur dans la séance exceptionnelle de son conseil d’administration, le 13 mars, à la suite de la démission de son directeur, Mathias Vicherat, et de l’occupation du mythique amphithéâtre Boutmy par des étudiants pro-Palestiniens, constitue en soi un événement stupéfiant et inacceptable.

    Encore plus scandaleux et intolérables sont les propos menaçants qu’a tenus en cette enceinte Gabriel Attal, sans même parler du ridicule de la situation et de son illégalité qui semblent échapper à son entendement. En effet, quelle est la base juridique de la présence du Premier ministre et de la Ministre dans ce conseil, sans même qu’elle ait été portée à la connaissance de ses membres dans l’ordre du jour ?

    La présidente de la Fondation nationale des sciences politiques s’est contentée de leur annoncer en début de séance la venue d’un « invité imprévu » – un invité qui s’est très mal comporté en l’occurrence.

    Le prétexte de ce coup de force a été la montée en épingle d’un incident qui s’est produit le même jour dans l’amphithéâtre Boutmy. Les organisateurs de son occupation en ont interdit l’accès à une étudiante qualifiée de « sioniste », et ont expliqué par la suite que celle-ci filmait régulièrement les manifestants pro-Palestiniens, ce qui était susceptible de les mettre en danger.

    L’accusation est plausible dans la mesure où des groupes comme la « Brigade juive » (récemment rebaptisée « Dragons célestes »), « Swords of Salomon » ou « AmIsraël-Team Action » pratiquent le doxing à l’encontre de militants, de journalistes, d’élus, d’avocats jugés pro-Palestiniens en publiant leurs coordonnées personnelles sur les réseaux sociaux pour déclencher une campagne de harcèlement téléphonique contre eux et leurs proches[1].

    La direction de Sciences Po, le Premier ministre, puis le président de la République soi-même, en Conseil des ministres (!), tous relayés par une déferlante médiatique, ont crié à l’antisémitisme.

    Faut-il rappeler qu’être antisioniste (ou pro-Palestinien ou critique de la politique de l’Etat israélien) n’est pas être antisémite, quoi qu’en pensent la propagande israélienne et un nombre croissant de Français abusés par son matraquage ?

    Antisémites, Victor Klemperer, Pierre-Vidal-Naquet, Maxime Rodinson, Etienne Balibar, Rony Brauman, pour nous en tenir à des intellectuels juifs ?

    Par ailleurs les organisateurs de l’occupation de l’amphithéâtre, récusant tout propos et comportement antisémites de leur part, font valoir que des étudiants juifs, certains d’entre eux ne cachant pas leurs opinions sionistes, ont pu y entrer. Ce qu’atteste une pétition d’étudiant(e)s juifs et juives de Sciences Po qui refusent d’être « instrumentalisés » par la direction de l’établissement et les autorités politiques .

    De même la mobilisation des étudiants pro-Palestiniens de l’amphithéâtre a reçu le soutien de doctorants de Sciences Po, bientôt suivis par des chercheurs de l’établissement et d’ailleurs.

    On peut admettre que la direction d’un établissement s’émeuve de l’occupation d’un amphithéâtre, en contradiction avec le règlement intérieur et au détriment des cours qui y sont programmés. De là à déformer les faits, il y a un pas qui n’aurait pas dû être franchi, pas plus que le pouvoir politique n’aurait dû dramatiser et dévoyer un épisode somme toute mineur dans la vie universitaire, pour de sombres raisons électoralistes ou pour entourer d’un nuage de fumée toxique la piteuse déconfiture de ses ingérences répétées dans la nomination des responsables de Sciences Po depuis l’affaire Olivier Duhamel, en 2021.

    Lieu majeur de la formation et de la reproduction des élites politiques du pays, et donc de leurs luttes factionnelles, Sciences Po est devenu un vrai enjeu de la guerre culturelle que l’extrême-droite identitariste a enclenchée dès la fin des années 1970 et dans laquelle Emmanuel Macron a choisi son camp en 2020, en s’appuyant sur Jean-Michel Blanquer, Frédérique Vidal et Jean Castex. Quitte à ériger cette très vieille maison en bastion du « wokisme », de l’intersectionnalité et des études post- ou décoloniales, au mépris des évidences et même de la vraisemblance.

    Par ailleurs l’occupation de l’amphithéâtre Boutmy s’est inscrite dans le cadre d’une journée européenne de soutien académique au peuple palestinien à laquelle a appelé la Coordination universitaire européenne contre la colonisation en Palestine (CUCCP). La systématisation de la répression universitaire, politique, administrative, policière et judiciaire de toute forme de solidarité avec la population de Gaza ou la cause palestinienne, dont procède l’occupation par le Premier ministre du conseil d’administration de Sciences Po, devient de moins en moins légitime et compréhensible alors que le nombre de morts civils par bombardements, tirs et privations de la part de l’armée israélienne – dont une majorité d’enfants – dépasse à Gaza les 30 000 et fait l’objet de condamnations de la Justice internationale et des Nations-unies. Lesquelles obligent les gouvernements, dont celui de la France. Derechef, ce n’est pas faire fi des atrocités du Hamas, le 7 octobre, que de s’émouvoir de celles de Tsahal.

    Et sur le fond et dans la forme, le raid de Gabriel Attal à Sciences Po constitue une atteinte grossière à la liberté de la recherche et de l’enseignement universitaire. Au même titre que la mise en cause par Elisabeth Borne de la Ligue des droits de l’Homme, l’année dernière, il confirme que le macronisme a perdu le Nord démocratique.

    À dire vrai, en cinquante ans d’analyse des situations autoritaires de par le monde, en tant que chercheur du CNRS puis professeur d’Université, je n’ai jamais relevé une ingérence aussi outrancière et grotesque du pouvoir politique dans la sphère du savoir.

    Les régimes autoritaires patentés y mettent plus de convenances. Ubu-Roi n’est pas loin. « Le poisson pourrit toujours par la tête », a rappelé Gabriel Attal au conseil d’administration de Sciences Po, le 13 mars. Voilà au moins un point sur lequel on peut être en accord avec lui.

    [1] Christophe Ayad, Samuel Laurent, « La guérilla virtuelle d’activistes pro-Israël en France », Le Monde, 4-5 février 2024, p. 10.

    • Révolte académique et rappel des principes pour un cadre de travail et d’études serein à #SciencesPo :

      Nous, doyennes et doyens des Écoles, directrices et directeurs des centres de recherche, des départements de Sciences Po ainsi que les membres élus de la faculté permanente du conseil d’administration (CA) de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), exprimons de manière unie et solidaire notre profonde émotion à la suite de la visite inopinée du Premier ministre lors de la séance du CA du 13 mars 2024.

      À la lumière de cet événement, nous tenons à exprimer les éléments suivants :

      1- Aucun responsable politique ne saurait s’arroger le droit de dévaloriser les principes fondamentaux d’indépendance et de liberté académiques, tels qu’ils sont consacrés par les lois de la République. Rappelons que la liberté académique garantit le droit d’enseigner et de mener des recherches en toute indépendance, sous le contrôle et la supervision des pairs mais sans ingérence de quelque autorité extérieure que ce soit, y compris l’État. Tout comme la liberté de la presse pour les journalistes, ce principe garantit la légitimité du travail des universitaires, fondé sur des preuves et des raisonnements réfutables. Les allusions à une éventuelle « reprise en main » de notre établissement lors du CA du 13 mars, contreviennent ostensiblement à ce principe cardinal. Or, dans une démocratie libérale, la défense de la liberté universitaire doit être une priorité absolue, en particulier pour recentrer le débat public autour des faits et du savoir.

      2- Nous dénonçons sans équivoque toutes les formes d’exclusion, de discrimination, d’antisémitisme, de racisme, d’islamophobie et de violence. Nous avons également à cœur que soient assurés la protection et la sérénité de nos étudiantes et de nos étudiants, et le respect de leurs sensibilités souvent directement éprouvées aujourd’hui.

      3- Nous tenons à rappeler que Sciences Po est régi par des règles précises concernant l’organisation de la vie étudiante. Conformément au Code de l’éducation, tout non-respect de ces règles déclenche une enquête interne dont les éléments sont, le cas échéant, transmis à une section disciplinaire. Cette procédure, qui ne se substitue pas à l’enquête judiciaire, a été suivie dès le lendemain de l’occupation de l’amphithéâtre Boutmy le 12 mars 2024. A l’heure où cet événement fait l’objet de désinformations et de récupérations politiques, il est indispensable de laisser les instances compétentes mener à bien cette mission sans ingérence extérieure, qu’elle soit gouvernementale ou médiatique.

      4- Aux antipodes de ce que veulent suggérer des polémiques récurrentes, largement orchestrées sur les réseaux sociaux et exprimées sur le mode de la diffamation, notre université participe pleinement à la vitalité de la vie démocratique. Notre projet académique, fondé sur la pluridisciplinarité et l’ouverture à l’international, offre aux étudiantes et étudiants venus de toute la France et du monde entier, l’excellence de la recherche actuelle pour nourrir leurs réflexions, les former et les responsabiliser face aux immenses défis auxquels leur génération est confrontée.

      5- Nous affirmons notre attachement au respect des valeurs humanistes qui fondent notre université, soit la transmission des savoirs, la formation au débat argumenté, l’ouverture sur le monde et un engagement renouvelé en faveur de la liberté de la connaissance. Notre liberté académique repose sur une tradition philosophique ancienne des universités françaises et européennes, une éthique professionnelle et une responsabilité que nous exerçons pleinement en promouvant la rigueur scientifique et l’expression du pluralisme dans le respect de l’échange contradictoire. Devant la gravité absolue de la guerre au Proche-Orient ainsi que dans d’autres zones de conflits à travers le monde, il est impératif de laisser les universités rétablir le chemin du débat d’idées et du dialogue.

      Ce sont ces principes fondamentaux que nous porterons auprès de l’administration provisoire de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, en travaillant aux côtés de la présidente de la FNSP et de la présidente du conseil de l’Institut.

  • Une sécheresse critique s’installe durablement dans le bassin méditerranéen

    Du Maghreb à l’Italie, en passant par l’Algarve, dans le sud du Portugal, toute la côte est de l’Espagne, les Baléares, l’extrême sud de la France, la Sicile, la Sardaigne, Malte et jusqu’en Crète, le constat s’impose : la situation actuelle ne relève pas d’un épisode exceptionnel lié aux températures record – même si les trois derniers mois se distinguent comme l’hiver le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale –, mais d’un phénomène durable.

    [...]

    Après les températures extrêmement élevées qui ont marqué l’année 2023, 2024 débute dans des « conditions critiques » de #sécheresse dans le bassin méditerranéen, observent les scientifiques du Centre commun de recherche de la Commission européenne (JRC, selon son acronyme anglais) dans un rapport sur ce phénomène publié le 20 février. En s’appuyant sur les indicateurs de leur Observatoire européen de la sécheresse, fondé sur l’exploitation des images satellites du programme européen Copernicus, ils évoquent même un état d’alerte pour le sud et l’est de l’Espagne, le sud de la France, la majorité de l’Italie, Malte, Chypre, une partie de la Roumanie, de la Grèce et de la Turquie. Globalement, tout l’ouest du bassin méditerranéen est frappé de plein fouet. Le JRC insiste sur l’extrême gravité de la situation au Maghreb.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/18/une-secheresse-critique-s-installe-dans-le-bassin-mediterraneen_6222655_3244

    https://justpaste.it/e1up1

    #eau #Méditerranée

    • Face à un déficit en eau historique, « on risque de voir l’agriculture sicilienne mourir »
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/18/face-a-un-deficit-en-eau-historique-on-risque-de-voir-l-agriculture-sicilien

      L’île italienne souffre d’un déficit pluviométrique depuis plus de six mois. Le manque d’eau est tel qu’il menace la survie économique de nombreuses exploitations agricoles. Des orangeraies aux élevages bovins, la Sicile fait face à un « désastre annoncé ».
      Par Allan Kaval (Lentini et Raguse (Italie), envoyé spécial)

      Au bord du chemin poudreux, les orangers ont soif. Leurs feuilles sont flétries et leurs fruits, minuscules. Alessandro Scire, producteur d’agrumes dans la plaine de Catane comme son père et son grand-père avant lui, sort son couteau suisse et coupe une petite orange gorgée de sucre, de la taille d’une mandarine. Elle a beau être délicieuse, elle serait invendable. Le manque d’eau, sévère en cette fin d’hiver sicilien, a engendré des fruits nains, de taille non conforme aux calibres de commercialisation et aux habitudes des consommateurs, mettant en péril toute la filière des agrumes.

      Legs de la période islamique de l’île, entre les IXe et XIe siècles, exploités massivement au XIXe siècle à destination des marins pour éloigner le scorbut, bientôt exportés à travers le monde et faisant la fortune de premiers mafieux, les orangers, citronniers et mandariniers siciliens plongent leurs racines dans les profondeurs de l’histoire insulaire. Leur avenir est désormais menacé alors que la région affronte la pire #sécheresse_hivernale depuis que les mesures météorologiques ont commencé à être prises, en 1921.

      « Nous sommes en colère et émotionnellement éprouvés mais il n’y a rien à faire contre les forces de la nature », déplore, amer, M. Scire, 42 ans, propriétaire de 80 hectares d’orangers, soit environ 40 000 arbres dans une exploitation voisine. « C’est un désastre qui avance et avance et avance… » Les oranges seront probablement abandonnées sur l’arbre. Trop petites pour le commerce, elles pourraient intéresser les industries de transformation, mais selon l’agriculteur, les prix d’achat qu’ils imposent seraient inférieurs aux coûts de production. Les fruits continueront alors à peser sur les branches et à affaiblir l’oranger. De fait, la question n’est plus tant de savoir comment limiter les dégâts pour la récolte de cette année, mais bien de savoir comment les arbres vont survivre à l’été.

      https://justpaste.it/ea6ep

      #agriculture #Sicile

    • Le nord-est de l’Italie subit une sécheresse précoce
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/02/27/le-nord-est-de-l-italie-frappe-par-une-secheresse-precoce_6163533_3244.html

      Par Olivier Bonnel (Rome, correspondance), le 27 février 2023
      Canaux asséchés à Venise, pénurie d’eau potable… la région connaît une sécheresse persistante, de Venise au Piémont. Le ministre de l’environnement a même mis en garde contre de possibles rationnements.

      Des gondoles échouées dans des canaux asséchés à Venise… L’image, spectaculaire, a beaucoup circulé. Causé par les marées basses qui touchent la ville en cette saison et accentué par les hautes pressions anticycloniques auxquelles les Vénitiens sont habitués, le phénomène n’est pourtant pas lié à la sécheresse persistante qui touche le nord-est de l’Italie.

      [...]

      Selon les relevés pluviométriques de l’agence régionale de prévention et de protection de l’environnement, il est tombé seulement 0,5 millimètre de pluie en Vénétie au cours des quinze premiers jours de février, alors que la moyenne saisonnière est d’ordinaire de 60 millimètres.


      Marée basse à Venise (Italie), le 18 février 2023. LUIGI COSTANTINI/AP


      Le pont de la Becca, sur le fleuve Pô, non loin de Linarolo (Italie), le 21 février 2023. PIERO CRUCIATTI/AFP

      https://justpaste.it/e743c

    • En 2023, une sécheresse sans fin dans les Pyrénées-Orientales
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/29/en-2023-une-secheresse-sans-fin-dans-les-pyrenees-orientales_6208256_3244.ht

      Fin décembre, l’aquifère de la plaine du Roussillon reste « extrêmement dégradée, avec des niveaux très bas ». Une situation préoccupante, qui fragilise notamment les secteurs du tourisme et de l’agriculture.
      Par Stéphane Foucart, le 29 décembre 2023


      La retenue de Vinça, dans les Pyrénées-Orientales, le 9 décembre 2023. ED JONES/AFP

      Dans les Pyrénées-Orientales, l’année s’achève comme elle a commencé : sans pluie. Selon les données provisoires de Météo-France, le département a connu une sécheresse record, plus sévère encore que celle de 2022 – année qui avait été déjà la moins arrosée de l’histoire des relevés. Ce déficit de précipitations est une caractéristique forte de la Catalogne française, où il n’y a pas eu de températures plus inhabituellement élevées que dans le reste du territoire français.

      « Sur l’ensemble du département, le bilan des précipitations est catastrophique, avec des stations qui ont souvent cumulé la moitié, voire moins, des niveaux normaux », précise Tristan Amm, prévisionniste à Météo-France. A Perpignan, par exemple, le cumul de pluies atteint 250 millimètres (mm), soit près de 20 % de moins que le record de 2022, à 305 mm de cumul. « Pour donner une idée de ce que cela représente, il faut savoir que la moyenne 1991-2020 se situe à 571 mm de cumul par an sur Perpignan, détaille M. Amm. Le record de précipitations sur la ville a vu un cumul de 222 mm en une seule journée, le 12 novembre 1999. » Soit presque autant en vingt-quatre heures que sur l’ensemble de l’année écoulée…

      Un « rail des dépressions »

      Même les pluies exceptionnelles de l’automne n’ont pas profité à la plaine du Roussillon et au massif des Aspres. « Entre mi-octobre et mi-novembre, la France a été balayée par une succession quasi ininterrompue de passages pluvieux, favorisée par un “rail des dépressions” sur le proche Atlantique (…), explique Météo-France, dans son bilan provisoire. Jamais de telles quantités de pluies n’avaient été mesurées en trente jours consécutifs, à l’échelle du pays. Localement, les cumuls ont approché 900 mm dans le Massif central, 800 mm dans les Vosges, 500 mm dans le Pas-de-Calais, 400 mm en Poitou-Charentes, alors qu’ils n’ont pas dépassé 25 mm à Perpignan. »

      Au 1er décembre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), constatait dans son bulletin que l’aquifère de la plaine du Roussillon était toujours « extrêmement dégradée, avec des niveaux très bas » et que « la recharge ne sembl[ait] pas avoir débuté ». En tout état de cause, l’année à venir sera elle aussi marquée par les difficultés, en particulier pour le secteur agricole, dominé dans le département par l’arboriculture et la viticulture. « Il semble difficilement envisageable de reconstituer durablement les réserves des nappes du Roussillon d’ici au printemps 2024 », note le BRGM.

      L’une des questions posées par ces deux années de sécheresse est celle du lien avec le changement climatique – et donc la possibilité de voir l’aridité devenir structurelle dans la région. « Les modèles climatiques ont du mal à simuler ce qui pourrait se produire dans l’avenir à d’aussi petites échelles que celle d’un département, explique M. Amm. Mais on a de bonnes raisons de penser que le réchauffement va rendre plus probables des sécheresses plus intenses et plus longues, mais aussi des épisodes de précipitations extrêmes. » Une oscillation entre extrêmes qui est, déjà, l’une des caractéristiques climatiques des contreforts méditerranéens des Pyrénées.

      Fort Impact sur la viticulture et l’élevage

      Le tourisme et l’agriculture font partie des secteurs les plus touchés. « Nous sommes depuis deux ans dans une situation extrêmement compliquée, avec des rendements faibles dans la plupart des secteurs, mais surtout dans les cultures non irriguées, résume Bruno Vila, arboriculteur et responsable local de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. En particulier, la viticulture est très touchée ; la situation étant aggravée par l’état du marché. L’élevage est aussi énormément affecté : sur le département, nous avons beaucoup de fermes extensives autonomes en fourrage. La sécheresse a fortement réduit les réserves et, dès janvier, les exploitants devront acheter du fourrage pour nourrir leur cheptel. »

      Durant le printemps, les milieux agricoles ont affronté des associations écologistes désireuses de voir restreint le pompage dans les rivières, menacées d’assèchement. Le débit réservé de la Têt, par exemple, a été au centre de nombreuses polémiques arbitrées par la préfecture.

      « Tout au long de l’année, nous avons dû discuter avec tous les acteurs du territoire, pour fixer des niveaux de restrictions que nous pouvions imposer à tel ou tel, sans mettre en péril la survie économique des activités, explique-t-on à la préfecture. Nous avons aussi accéléré la mise en place des mesures d’adaptation, telle la récupération des eaux usées pour certains usages comme l’arrosage ou le nettoyage de la voirie… Il y a aujourd’hui sept stations d’épuration habilitées, dans le département. »

      Les restrictions d’usage ont aussi été l’occasion d’inciter les secteurs économiques à investir dans des infrastructures et des systèmes moins gourmands en eau. « Pour l’agriculture, nous avons par exemple modulé les restrictions en fonction des systèmes d’irrigation, en favorisant les plus économes comme le goutte-à-goutte, précise-t-on à la préfecture. Nous avons aussi incité les campings et les hôtels à mettre en place des systèmes de récupération des eaux de lavage de filtre de piscine, de manière que chaque litre d’eau serve deux fois. »

    • Stress hydrique : comment la vallée du Rhône fait face
      https://www.lemonde.fr/le-monde-et-vous/article/2023/12/11/stress-hydrique-comment-l-auvergne-rhone-alpes-fait-face_6205214_6065879.htm

      Le déficit en eau, la hausse des températures et la multiplication des épisodes extrêmes placent le bassin rhodanien dans une situation climatique préoccupante.
      Par Richard Schittly (Lyon, correspondant), le 11 décembre 2023.

      C’est arrivé sans prévenir. Le 27 juillet 2022, dans le petit village de Clansayes, dans le sud du département de la Drôme. D’un coup, plus rien n’est sorti des robinets. Une coupure soudaine, généralisée. « Vous vous levez le matin et il n’y a plus d’eau du tout. Vous ne comprenez pas tout de suite ce qui arrive », raconte Maryannick Garin, maire du village de 600 habitants. Rupture de canalisation ? Beaucoup plus grave. En cherchant l’origine de la coupure, la municipalité se rend compte que le niveau de la nappe phréatique a trop baissé à cause de la sécheresse qui dure depuis des mois. Les pompes ne parviennent plus à puiser dans la source qui alimente depuis toujours la commune.
      « C’est un choc énorme. On se sent vulnérable, tout le monde comprend à quel point l’eau est précieuse », témoigne l’élu, (...)

      La hausse des températures va nécessiter de modifier le fonctionnement des quatre centrales nucléaires situées sur les rives du fleuve et de leurs dix-huit réacteurs. Objectif : limiter les rejets d’eau des circuits de refroidissement en périodes trop chaudes. Le ralentissement de la production l’été doit notamment concerner les trois centrales qui fonctionnent en circuit ouvert. Cette seule question des centrales nucléaires donne la mesure des efforts à accomplir : passer en circuit fermé deux centrales nucléaires suppose des travaux d’un coût d’un milliard d’euros.

      https://justpaste.it/edhxo

      #nucléaire

      Au Maroc...
      https://seenthis.net/messages/1038678

  • Parlement Européen : c’est quoi ce machin ?- OCL
    http://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article4107

    On entend parler de l’Europe tous les jours ou presque, mais on en a une idée très confuse, sauf pour râler contre. Déjà, on doit faire un effort pour se rappeler quels pays y sont, lesquels n’y sont pas, et après, effort supplémentaire, qui est dans la zone euro qui non, les immigrés eux doivent (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • reconnaît que la Littérature a eu une grande prise sur sa vie, mais personnellement elle n’a jamais vraiment rédigé quoi que ce soit qui aille plus loin que ses 48789514770004745 dazibaos.

    Elle reconnaît que la musique a eu une prise sur sa vie mais uniquement en tant qu’auditrice puisqu’elle-même n’a jamais été fichue de jouer « Au Clair de la Lune » à la flûte en plastique.

    Elle reconnaît que le dessin et la peinture ont eu une prise non négligeable sur sa vie, mais même si elle-même s’y est essayée elle doit admettre qu’elle n’était qu’une laborieuse tâcheronne sans grande habileté ni créativité.

    Elle reconnaît qu’une petite partie de l’architecture a pu avoir une minuscule prise sur sa vie (enfin uniquement le brutalisme utopique, les phalanstères et autres « cités radieuses »), mais que cela resta très théorique et qu’elle n’a pas une tête à faire les plans de quoi que ce soit.

    En revanche la sculpture, le théâtre, la danse (sauf à l’époque où elle buvait), la poésie ou même le cinématographe, ça lui a toujours plus ou moins touché un téton sans faire bouger l’autre.

    Bref, heureusement qu’elle a trouvé sa voie en devenant dictateuse, parce qu’elle n’aurait jamais pu être une artiste.

    #FrustrationsMagazine.

  • est tellement tellement tellement fière de son système digestif ! C’est de la folie ! Ce truc peut ingurgiter n’importe quoi sans broncher ! », se disait in petto la vieille déglingo en avalant une petite poignée de lentilles crues — son deuxième péché mignon juste après le tofu nature.

    Sérieusement, hein, alors que la totalité de son organisme part en capilotade c’est à croire que ses boyaux ne vivent pas dans le même espace-temps ; eux semblent restés bloqués à l’époque de l’empire d’Autruche-Aigrie.

  • vous en conjure, non, pitié, d’accord elle est censée avoir un avis sur tout et même surtout un avis, mais ne lui demandez pas de s’exprimer sur la dernière pseudo-polémique en carton-pâte qui agite la petite-bourgeoisie fasciste et oisive connectée à Internet ! La chanteuse qui en fait l’objet l’indiffère complètement et elle DÉTESTE les Jeux Olympiques comme toutes les autres compétitions, alors que madame Nakamura ait été choisie pour y chanter durant la cérémonie d’ouverture ou on-ne-sait-pas-quoi, ça ne lui fait ni chaud ni froid ni tiède.

    Enfin non, ce n’est pas tout à fait vrai : ce qui lui fait quand même plaiz’, c’est que ça enquiquine à ce point tou·te·s les droitard·e·s racistes misogynes et autres bas du front — franchement, qu’iels en soient à faire des crocrottes nerveuses pour ça, ça en dit quand même long sur l’intensité avec laquelle iels doivent s’ennuyer dans la vie. Le plus rigolo c’est que leur haine est absolument contre-productive : regardez, maintenant même la taulière de ce flux Facebook a presque envie de soutenir une artiste qu’elle n’aimait pas.

    Vous savez quoi, mâme Nakamura ? Histoire de faire d’une pierre deux coups et de bien leur faire tou·te·s choper un infarctus, la vieille Garreau vous conseillerait même de vous produire en duo avec Bilal Hassani.

  • Dans la tête de Vladimir Poutine | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/dans-la-tete-de-vladimir-poutine

    Alors que se profile l’élection présidentielle en Russie, la sociologue Elisabeth Sieca-Kozlowski, autrice de l’ouvrage « Poutine dans le texte » paru récemment chez CNRS Éditions, décrypte pour nous l’évolution de la pensée et de la rhétorique du dirigeant russe depuis son accession au pouvoir.

    L’interview décrit un monde où la Russie manœuvre seule dans le vaste monde, monde où les occidentaux ne sont que spectateurs et victimes. Ça me rappelle quelque chose. Mais quoi ?

  • À l’Assemblée nationale, le cumul des mandats voté… mais pas adopté
    https://www.ouest-france.fr/politique/institutions/assemblee-nationale/a-lassemblee-nationale-le-cumul-des-mandats-vote-mais-pas-adopte-934aee

    À minuit pile jeudi soir, le Palais Bourbon a éteint ses lumières, sans aller au bout de l’examen de la proposition de loi Horizons sur le retour du cumul des mandats. Le débat est, désormais, clos. Le texte n’a pas été adopté… mais son article unique, si. De quoi donner espoir aux partisans d’une double casquette : parlementaire et adjoint au maire ou vice-président d’un Département, d’une région…

  • Les élections - Manifestation de la souveraineté populaire ?
    https://www.partage-noir.fr/les-elections-manifestation-de-la-souverainete-populaire

    On nous demande de voter ?... C’est oublier que le Parlement est un masque, et que le pouvoir réel, dans la société actuelle, réside on ne sait où, incroyablement incontrôlable et secret.

    (C. Radcliffe : « Anarchy », n° 37, 1964.) Les anarchistes ne voteront pas, une fois de plus, aux prochaines élections. Ils feront un effort de propagande pour expliquer qu’il ne sert à rien de voter. C’est là, quoi qu’il paraisse, non une réaction sentimentale (« la société n’est pas pure, les (...) #Anarchistes

    / #Volonté_Anarchiste, Archives Autonomies

    #Archives_Autonomies
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/nr-n29.pdf

  • Paris sous l’eau, l’Occitanie en désert : ces cartes imaginent notre futur climatique
    https://reporterre.net/Paris-sous-l-eau-l-Occitanie-en-desert-ces-cartes-dessinent-notre-futur-

    Avec ses cartes et ses mots, l’artiste-enseignant Julien Dupont raconte des futurs. Une farandole d’avenirs dessinés par l’évolution du climat, les océans qui montent, et surtout l’imagination. Reporterre l’a rencontré.

    https://seenthis.net/messages/890238

  • « Il y a un problème à Sciences Po : la moitié des étudiants sont étrangers », affirme l’essayiste Chloé Morin
    https://www.cnews.fr/france/2024-03-13/il-y-un-probleme-sciences-po-la-moitie-des-etudiants-sont-etrangers-affirme


    Chloé Morin, elle-même une diplômée de Sciences Po, qui a poursuivi ses études à la London School of Economics, présente le fait que la moitié des étudiants soient étrangers comme un problème, car cela conduit à l’importation des codes et comportements des campus américains. Et Pascal Praud de renchérir que Sciences Po, qui devrait fabriquer les élites françaises, mais maintenant c’est n’importe quoi. Et le sous-entendu très clair, c’est : tous ces métèques... La France attaquée dans son fondement...

  • nourrissait quelque doute quant à l’orthographe exacte d’un imparfait du subjonctif d’un verbe du troisième groupe, afin d’être certaine de ne pas se ridiculiser en commettant une impardonnable erreur elle se connecte donc à son « conjugueur » préféré et ce faisant — stupeur ! — elle reçoit le message d’alerte reproduit ci-dessous :

    Alors écoutez bien, les hackers soviético-sino-palestino-zapatistes, que vous vous attaquiez aux sites gouvernementaux, de l’Économie, de la défense nationale ou de n’importe quoi du même style on n’en a rien à cirer, à la limite ça nous fait marrer puisque ce sont tous des kékés et si vous fichez un peu le dawa dans leur orgueilleuse incompétence ça leur fera les pieds, mais franchement s’en prendre à un honnête site de conjugaison ça ne se fait pas, c’est trop cruel, ça n’entre pas dans le cadre des conventions de Genève.

    LIBÉREZ LES TEMPS COMPOSÉS ET LES ACCORDS DU PARTICIPE PASSÉ À LA FORME PRONOMINALE !

    #LaTroisièmeGuerreMondialeEstDéclarée.

  • "I’m in love with Magaret Thatcher". L’entrée en scène de la "voleuse de lait".
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2024/03/im-in-love-with-magaret-thatcher.html

    « En accord avec Ronald Reagan (6), qui vient d’accéder à la présidence des Etats-Unis en 1981, Thatcher encourage la compétition entre individus, réduisant autant que possible les aides de l’Etat. Pour elle, "la société n’existe pas. Il existe un tissu vivant d’hommes et de femmes, et la qualité de nos vies dépend de la disposition de chacun de nous à se prendre en main." Reagan dénonce les "welfare queens", les reines de l’aide sociale, des profiteuses qui feraient des gosses pour vivre aux crochets de la société. Au fil des discours, elle s’emploie à dessiner le portrait du mauvais pauvre, qui prend les traits du chômeur bénéficiant d’aides indues qui l’entretiendraient dans l’oisiveté. "Le chômage est une injure à la rationalité économique. La mentalité qui en résulte est que les chômeurs se contentent de vivre aux dépens de l’Etat, sans vraiment ressentir la nécessité de bouger ou de trouver du travail", dixit Maggie.

    En 1965, Bob Dylan publie "Maggie’s farm". Les paroles, qui ne se réfèrent pas à Thatcher, décrivent pourtant l’exploitation dont sont victimes ceux qui y sont employés, comme une métaphore de l’Angleterre sous la férule de Maggie. Les Blues Band et les Specials reprennent le titre dont ils adaptent les paroles au contexte britannique. Chez les premiers, ce n’est plus la garde nationale qui est en faction devant la chambre du papa de Maggie, mais le Special Patrol Group, l’unité de police métropolitaine de Londres en charge de la répression et coutumière des bavures. Si la victoire de Thatcher en 1979 s’est accompagnée d’un effondrement du vote du National Front, c’est aussi parce que la conservatrice a repris à son compte les idées racistes du parti d’extrême-droite dans son programme de campagne, une récupération que dénonçait déjà le dub poet LKJ, fustigeant le "show raciste" de Maggie dans son titre "It Dread inna England". "Quoi qu’ils en disent, quoi qu’il arrive, nous, Africains, Idiens et Caribéens, nous sommes aujourd’hui ici pour rester, dans cette Angleterre." »