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  • Les cours d’arabe en ligne enregistrent un « bond énorme » d’étudiants durant la guerre - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/les-cours-darabe-en-ligne-enregistrent-un-bond-enorme-detudiants-d

    « Avant le 7 octobre, 50 Israéliens s’inscrivaient chaque jour sur le site web, ce qui est beaucoup. Mais il y a eu un grand bond en avant après cette date, c’était incroyable à voir », a-t-il ajouté.

    (...)

    « La peur est devenue très importante », a-t-il admis, mais il a ajouté que beaucoup veulent apprendre « parce que nous devons commencer à mieux communiquer avec le monde arabe, avec les Arabes israéliens et palestiniens, ou encore avec les 24 pays arabophones qui nous entourent ».
    Graphique montrant l’augmentation quotidienne du nombre d’utilisateurs enregistrés sur madrasafree.com, site d’apprentissage de l’arabe parlé après le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)

    Un « retour aux sources » pour les Israéliens juifs dont les origines familiales se trouvent dans des pays arabophones est également une motivation centrale pour beaucoup, a-t-il souligné. « Pour les Juifs, la langue et la culture arabes ont été mises de côté. Nous devions nous différencier pour créer le ‘nouvel Israélien’. »

    De nombreuses personnes qui avaient envisagé d’apprendre l’arabe avant le 7 octobre se sont soudain dit « c’est le moment », a-t-il ajouté.

    Madrasa, une organisation à but non lucratif qui propose des cours en ligne gratuits, est l’une des nombreuses plateformes Internet proposant des cours d’arabe parlé en Israël. Madrasa compte aujourd’hui quelque 150 000 utilisateurs enregistrés. Le domaine s’est considérablement développé au cours des dernières années, ce dont Sevitt s’attribue en partie le mérite.

    (...)
    Considérer la langue arabe « uniquement d’un point de vue militaire ou académique », comme le fait traditionnellement le système scolaire israélien, « est une erreur », selon lui.

    « L’apprentissage d’une langue modifie également votre façon de penser et de voir les personnes qui la parlent. Ce n’est pas seulement un outil pour connaître son ennemi », a affirmé Sevitt.

    Des renseignements de Tsahal à la technologie militante

    Le fait de venir d’un milieu militaire peut en réalité faire prendre conscience de la place que la langue arabe peut jouer dans la société israélienne, comme c’est le cas des fondateurs de Fanan Ledaber Aravit (« S’amuser à parler arabe »), une autre plateforme en ligne populaire pour l’apprentissage de la langue.

    Fanan, qui signifie en argot « s’amuser » ou « se détendre », a été créé en 2020 par un groupe de personnes qui avaient servi ensemble dans les unités de renseignements de Tsahal et qui, à la suite de leurs expériences, ont estimé collectivement qu’il était important que davantage d’Israéliens soient capables de comprendre l’arabe, a expliqué Liad, l’un des fondateurs, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille pour des raisons de sécurité.

    « Depuis le début, nous voulions enseigner aux gens à parler à un niveau avancé », a-t-il déclaré au Times of Israel par téléphone alors qu’il était en service de réserve. « Aujourd’hui, environ 20 à 25 % de la population est arabe, mais seulement 4 à 5 % de la population non arabe sait parler arabe. Cela ne peut pas continuer ainsi. »

    Fanan a également constaté une augmentation spectaculaire du nombre d’utilisateurs. « Avec cette guerre, l’intérêt s’est considérablement accru », a déclaré Liad, notant qu’après une baisse après le 7 octobre, « en décembre, il y a eu une énorme augmentation » et les inscriptions ont été multipliées par quatre.

    Un grand nombre d’utilisateurs sont des personnes orientées vers la carrière « qui pensent comme nous, qui veulent parler aux autres pour construire une société meilleure, ou qui veulent devenir officier et ont donc besoin d’apprendre l’arabe, ou encore qui veulent apprendre la langue de l’ennemi », a-t-il déclaré.

    Le site web fait payer les leçons « mais c’est assez peu pour le domaine. Dès le début, nous avons voulu permettre au plus grand nombre d’apprendre l’arabe », a déclaré Liad, en précisant que le site Web est un projet secondaire autonome pour les fondateurs.

    (...)

    Ces dernières années, l’apprentissage de l’arabe a connu un véritable essor, a ajouté Hasson. « Il y a un renouveau. Je pense que les gens se rendent compte qu’il est utile de communiquer, et beaucoup d’étudiants nous ont dit qu’ils étaient encore plus motivés depuis le début de la guerre. »

    Les stéréotypes concernant les Israéliens juifs qui veulent apprendre l’arabe – à savoir qu’ils sont soit des gauchistes purs et durs, soit qu’ils veulent travailler pour les différents services de sécurité – ne sont pas tout à fait exacts, a fait remarquer Hasson, comme l’ont fait les autres éducateurs interrogés dans le cadre de cet article.

    Les étudiants du JICC « représentent toute la gamme », a-t-il insisté, y compris « des professionnels de la psychiatrie, des médecins, des infirmières, des employés municipaux et des universitaires », ainsi que des Israéliens qui vivent dans des communautés idéologiques dans les quartiers de Jérusalem-Est « et qui veulent parler avec leurs voisins ».

  • An extraordinarily powerful protest as thousands line the seafront at San Sebastian in the Basque Country of Spain
    https://mastodon.scot/@alanferrier/112113188376024928

    An extraordinarily powerful protest as thousands line the seafront at San Sebastian in the Basque Country of Spain to denounce the ongoing massacre of Palestinian civilians by the Israeli state.

    The sirens you can hear in the background are those of Guernica.

    https://stockage.framapiaf.org/framapiaf/cache/media_attachments/files/112/113/196/028/625/827/original/1d90969f33d0f879.mp4

    • Je suis totalement admirative par la capacité de lutte et de mobilisation des Basques. (bon, ils ont été à l’école de la contestation à la dure, hein !).

      Il y a une quinzaine d’années, on se prenait une pause au bistrot du Guggenheim de Bilbao en été, c’était peinard, tranquille.

      Et d’un coup, comme surgis de terre, on s’est retrouvés cernés par des centaines et des centaines de manifestants. C’était dense, bruyant et super bien organisé. Les banderoles en plusieurs langues revendiquaient la libération des prisonniers politiques en Espagne (c’est comme ça qu’on a su que tous les indépendantistes n’étaient pas rentrés chez eux) et des tracts étaient lancés et distribués partout pour expliquer la mobilisation.

      Puis pouf, plus personne, comme ça, en un claquement de doigt. Ils se sont dispersés de manière super efficace, impossible de savoir qui avait fait quoi.

      Les poulets ne se sont même pas déplacés : pas le temps et plus rien à voir.

      À l’époque, on était en train de perdre la grande bataille sur les retraites et je me suis dit qu’avec les méthodes de ces gens, on était certains de gagner.

      Je le pense encore.

      Un tel niveau d’organisation et d’efficacité, on n’a pas.

  • Une sécheresse critique s’installe durablement dans le bassin méditerranéen

    Du Maghreb à l’Italie, en passant par l’Algarve, dans le sud du Portugal, toute la côte est de l’Espagne, les Baléares, l’extrême sud de la France, la Sicile, la Sardaigne, Malte et jusqu’en Crète, le constat s’impose : la situation actuelle ne relève pas d’un épisode exceptionnel lié aux températures record – même si les trois derniers mois se distinguent comme l’hiver le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale –, mais d’un phénomène durable.

    [...]

    Après les températures extrêmement élevées qui ont marqué l’année 2023, 2024 débute dans des « conditions critiques » de #sécheresse dans le bassin méditerranéen, observent les scientifiques du Centre commun de recherche de la Commission européenne (JRC, selon son acronyme anglais) dans un rapport sur ce phénomène publié le 20 février. En s’appuyant sur les indicateurs de leur Observatoire européen de la sécheresse, fondé sur l’exploitation des images satellites du programme européen Copernicus, ils évoquent même un état d’alerte pour le sud et l’est de l’Espagne, le sud de la France, la majorité de l’Italie, Malte, Chypre, une partie de la Roumanie, de la Grèce et de la Turquie. Globalement, tout l’ouest du bassin méditerranéen est frappé de plein fouet. Le JRC insiste sur l’extrême gravité de la situation au Maghreb.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/18/une-secheresse-critique-s-installe-dans-le-bassin-mediterraneen_6222655_3244

    https://justpaste.it/e1up1

    #eau #Méditerranée

    • Face à un déficit en eau historique, « on risque de voir l’agriculture sicilienne mourir »
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/18/face-a-un-deficit-en-eau-historique-on-risque-de-voir-l-agriculture-sicilien

      L’île italienne souffre d’un déficit pluviométrique depuis plus de six mois. Le manque d’eau est tel qu’il menace la survie économique de nombreuses exploitations agricoles. Des orangeraies aux élevages bovins, la Sicile fait face à un « désastre annoncé ».
      Par Allan Kaval (Lentini et Raguse (Italie), envoyé spécial)

      Au bord du chemin poudreux, les orangers ont soif. Leurs feuilles sont flétries et leurs fruits, minuscules. Alessandro Scire, producteur d’agrumes dans la plaine de Catane comme son père et son grand-père avant lui, sort son couteau suisse et coupe une petite orange gorgée de sucre, de la taille d’une mandarine. Elle a beau être délicieuse, elle serait invendable. Le manque d’eau, sévère en cette fin d’hiver sicilien, a engendré des fruits nains, de taille non conforme aux calibres de commercialisation et aux habitudes des consommateurs, mettant en péril toute la filière des agrumes.

      Legs de la période islamique de l’île, entre les IXe et XIe siècles, exploités massivement au XIXe siècle à destination des marins pour éloigner le scorbut, bientôt exportés à travers le monde et faisant la fortune de premiers mafieux, les orangers, citronniers et mandariniers siciliens plongent leurs racines dans les profondeurs de l’histoire insulaire. Leur avenir est désormais menacé alors que la région affronte la pire #sécheresse_hivernale depuis que les mesures météorologiques ont commencé à être prises, en 1921.

      « Nous sommes en colère et émotionnellement éprouvés mais il n’y a rien à faire contre les forces de la nature », déplore, amer, M. Scire, 42 ans, propriétaire de 80 hectares d’orangers, soit environ 40 000 arbres dans une exploitation voisine. « C’est un désastre qui avance et avance et avance… » Les oranges seront probablement abandonnées sur l’arbre. Trop petites pour le commerce, elles pourraient intéresser les industries de transformation, mais selon l’agriculteur, les prix d’achat qu’ils imposent seraient inférieurs aux coûts de production. Les fruits continueront alors à peser sur les branches et à affaiblir l’oranger. De fait, la question n’est plus tant de savoir comment limiter les dégâts pour la récolte de cette année, mais bien de savoir comment les arbres vont survivre à l’été.

      https://justpaste.it/ea6ep

      #agriculture #Sicile

    • Le nord-est de l’Italie subit une sécheresse précoce
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/02/27/le-nord-est-de-l-italie-frappe-par-une-secheresse-precoce_6163533_3244.html

      Par Olivier Bonnel (Rome, correspondance), le 27 février 2023
      Canaux asséchés à Venise, pénurie d’eau potable… la région connaît une sécheresse persistante, de Venise au Piémont. Le ministre de l’environnement a même mis en garde contre de possibles rationnements.

      Des gondoles échouées dans des canaux asséchés à Venise… L’image, spectaculaire, a beaucoup circulé. Causé par les marées basses qui touchent la ville en cette saison et accentué par les hautes pressions anticycloniques auxquelles les Vénitiens sont habitués, le phénomène n’est pourtant pas lié à la sécheresse persistante qui touche le nord-est de l’Italie.

      [...]

      Selon les relevés pluviométriques de l’agence régionale de prévention et de protection de l’environnement, il est tombé seulement 0,5 millimètre de pluie en Vénétie au cours des quinze premiers jours de février, alors que la moyenne saisonnière est d’ordinaire de 60 millimètres.


      Marée basse à Venise (Italie), le 18 février 2023. LUIGI COSTANTINI/AP


      Le pont de la Becca, sur le fleuve Pô, non loin de Linarolo (Italie), le 21 février 2023. PIERO CRUCIATTI/AFP

      https://justpaste.it/e743c

    • En 2023, une sécheresse sans fin dans les Pyrénées-Orientales
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/29/en-2023-une-secheresse-sans-fin-dans-les-pyrenees-orientales_6208256_3244.ht

      Fin décembre, l’aquifère de la plaine du Roussillon reste « extrêmement dégradée, avec des niveaux très bas ». Une situation préoccupante, qui fragilise notamment les secteurs du tourisme et de l’agriculture.
      Par Stéphane Foucart, le 29 décembre 2023


      La retenue de Vinça, dans les Pyrénées-Orientales, le 9 décembre 2023. ED JONES/AFP

      Dans les Pyrénées-Orientales, l’année s’achève comme elle a commencé : sans pluie. Selon les données provisoires de Météo-France, le département a connu une sécheresse record, plus sévère encore que celle de 2022 – année qui avait été déjà la moins arrosée de l’histoire des relevés. Ce déficit de précipitations est une caractéristique forte de la Catalogne française, où il n’y a pas eu de températures plus inhabituellement élevées que dans le reste du territoire français.

      « Sur l’ensemble du département, le bilan des précipitations est catastrophique, avec des stations qui ont souvent cumulé la moitié, voire moins, des niveaux normaux », précise Tristan Amm, prévisionniste à Météo-France. A Perpignan, par exemple, le cumul de pluies atteint 250 millimètres (mm), soit près de 20 % de moins que le record de 2022, à 305 mm de cumul. « Pour donner une idée de ce que cela représente, il faut savoir que la moyenne 1991-2020 se situe à 571 mm de cumul par an sur Perpignan, détaille M. Amm. Le record de précipitations sur la ville a vu un cumul de 222 mm en une seule journée, le 12 novembre 1999. » Soit presque autant en vingt-quatre heures que sur l’ensemble de l’année écoulée…

      Un « rail des dépressions »

      Même les pluies exceptionnelles de l’automne n’ont pas profité à la plaine du Roussillon et au massif des Aspres. « Entre mi-octobre et mi-novembre, la France a été balayée par une succession quasi ininterrompue de passages pluvieux, favorisée par un “rail des dépressions” sur le proche Atlantique (…), explique Météo-France, dans son bilan provisoire. Jamais de telles quantités de pluies n’avaient été mesurées en trente jours consécutifs, à l’échelle du pays. Localement, les cumuls ont approché 900 mm dans le Massif central, 800 mm dans les Vosges, 500 mm dans le Pas-de-Calais, 400 mm en Poitou-Charentes, alors qu’ils n’ont pas dépassé 25 mm à Perpignan. »

      Au 1er décembre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), constatait dans son bulletin que l’aquifère de la plaine du Roussillon était toujours « extrêmement dégradée, avec des niveaux très bas » et que « la recharge ne sembl[ait] pas avoir débuté ». En tout état de cause, l’année à venir sera elle aussi marquée par les difficultés, en particulier pour le secteur agricole, dominé dans le département par l’arboriculture et la viticulture. « Il semble difficilement envisageable de reconstituer durablement les réserves des nappes du Roussillon d’ici au printemps 2024 », note le BRGM.

      L’une des questions posées par ces deux années de sécheresse est celle du lien avec le changement climatique – et donc la possibilité de voir l’aridité devenir structurelle dans la région. « Les modèles climatiques ont du mal à simuler ce qui pourrait se produire dans l’avenir à d’aussi petites échelles que celle d’un département, explique M. Amm. Mais on a de bonnes raisons de penser que le réchauffement va rendre plus probables des sécheresses plus intenses et plus longues, mais aussi des épisodes de précipitations extrêmes. » Une oscillation entre extrêmes qui est, déjà, l’une des caractéristiques climatiques des contreforts méditerranéens des Pyrénées.

      Fort Impact sur la viticulture et l’élevage

      Le tourisme et l’agriculture font partie des secteurs les plus touchés. « Nous sommes depuis deux ans dans une situation extrêmement compliquée, avec des rendements faibles dans la plupart des secteurs, mais surtout dans les cultures non irriguées, résume Bruno Vila, arboriculteur et responsable local de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. En particulier, la viticulture est très touchée ; la situation étant aggravée par l’état du marché. L’élevage est aussi énormément affecté : sur le département, nous avons beaucoup de fermes extensives autonomes en fourrage. La sécheresse a fortement réduit les réserves et, dès janvier, les exploitants devront acheter du fourrage pour nourrir leur cheptel. »

      Durant le printemps, les milieux agricoles ont affronté des associations écologistes désireuses de voir restreint le pompage dans les rivières, menacées d’assèchement. Le débit réservé de la Têt, par exemple, a été au centre de nombreuses polémiques arbitrées par la préfecture.

      « Tout au long de l’année, nous avons dû discuter avec tous les acteurs du territoire, pour fixer des niveaux de restrictions que nous pouvions imposer à tel ou tel, sans mettre en péril la survie économique des activités, explique-t-on à la préfecture. Nous avons aussi accéléré la mise en place des mesures d’adaptation, telle la récupération des eaux usées pour certains usages comme l’arrosage ou le nettoyage de la voirie… Il y a aujourd’hui sept stations d’épuration habilitées, dans le département. »

      Les restrictions d’usage ont aussi été l’occasion d’inciter les secteurs économiques à investir dans des infrastructures et des systèmes moins gourmands en eau. « Pour l’agriculture, nous avons par exemple modulé les restrictions en fonction des systèmes d’irrigation, en favorisant les plus économes comme le goutte-à-goutte, précise-t-on à la préfecture. Nous avons aussi incité les campings et les hôtels à mettre en place des systèmes de récupération des eaux de lavage de filtre de piscine, de manière que chaque litre d’eau serve deux fois. »

    • Stress hydrique : comment la vallée du Rhône fait face
      https://www.lemonde.fr/le-monde-et-vous/article/2023/12/11/stress-hydrique-comment-l-auvergne-rhone-alpes-fait-face_6205214_6065879.htm

      Le déficit en eau, la hausse des températures et la multiplication des épisodes extrêmes placent le bassin rhodanien dans une situation climatique préoccupante.
      Par Richard Schittly (Lyon, correspondant), le 11 décembre 2023.

      C’est arrivé sans prévenir. Le 27 juillet 2022, dans le petit village de Clansayes, dans le sud du département de la Drôme. D’un coup, plus rien n’est sorti des robinets. Une coupure soudaine, généralisée. « Vous vous levez le matin et il n’y a plus d’eau du tout. Vous ne comprenez pas tout de suite ce qui arrive », raconte Maryannick Garin, maire du village de 600 habitants. Rupture de canalisation ? Beaucoup plus grave. En cherchant l’origine de la coupure, la municipalité se rend compte que le niveau de la nappe phréatique a trop baissé à cause de la sécheresse qui dure depuis des mois. Les pompes ne parviennent plus à puiser dans la source qui alimente depuis toujours la commune.
      « C’est un choc énorme. On se sent vulnérable, tout le monde comprend à quel point l’eau est précieuse », témoigne l’élu, (...)

      La hausse des températures va nécessiter de modifier le fonctionnement des quatre centrales nucléaires situées sur les rives du fleuve et de leurs dix-huit réacteurs. Objectif : limiter les rejets d’eau des circuits de refroidissement en périodes trop chaudes. Le ralentissement de la production l’été doit notamment concerner les trois centrales qui fonctionnent en circuit ouvert. Cette seule question des centrales nucléaires donne la mesure des efforts à accomplir : passer en circuit fermé deux centrales nucléaires suppose des travaux d’un coût d’un milliard d’euros.

      https://justpaste.it/edhxo

      #nucléaire

      Au Maroc...
      https://seenthis.net/messages/1038678

  • Sciences Po, Université bananière ? | Jean-François Bayart

    https://blogs.mediapart.fr/jean-francois-bayart/blog/160324/sciences-po-universite-bananiere?at_medium=custom3&at_campaign=67

    « Le poisson pourrit toujours par la tête », a rappelé Gabriel Attal au conseil d’administration de Sciences Po, le 13 mars. Voilà au moins un point sur lequel on peut être en accord avec lui. C’est peu dire que l’irruption inopinée du Premier ministre constitue en soi un événement stupéfiant et inacceptable.

    SciencesPo Paris, l’alma mater des élites de la République, se veut « Université de recherche ».

    Bien que son directeur soit nommé en Conseil des ministres cet établissement d’enseignement supérieur est censé bénéficier de l’autonomie institutionnelle qui sied en la matière et dont se gargarisent les gouvernants depuis la réforme de l’Université en 2008. Il relève également du « bloc constitutionnel » qui garantit la liberté d’enseignement et de recherche (article 57 de la loi du 26 janvier 1984).

    C’est donc peu dire que l’irruption inopinée du Premier ministre et de la ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur dans la séance exceptionnelle de son conseil d’administration, le 13 mars, à la suite de la démission de son directeur, Mathias Vicherat, et de l’occupation du mythique amphithéâtre Boutmy par des étudiants pro-Palestiniens, constitue en soi un événement stupéfiant et inacceptable.

    Encore plus scandaleux et intolérables sont les propos menaçants qu’a tenus en cette enceinte Gabriel Attal, sans même parler du ridicule de la situation et de son illégalité qui semblent échapper à son entendement. En effet, quelle est la base juridique de la présence du Premier ministre et de la Ministre dans ce conseil, sans même qu’elle ait été portée à la connaissance de ses membres dans l’ordre du jour ?

    La présidente de la Fondation nationale des sciences politiques s’est contentée de leur annoncer en début de séance la venue d’un « invité imprévu » – un invité qui s’est très mal comporté en l’occurrence.

    Le prétexte de ce coup de force a été la montée en épingle d’un incident qui s’est produit le même jour dans l’amphithéâtre Boutmy. Les organisateurs de son occupation en ont interdit l’accès à une étudiante qualifiée de « sioniste », et ont expliqué par la suite que celle-ci filmait régulièrement les manifestants pro-Palestiniens, ce qui était susceptible de les mettre en danger.

    L’accusation est plausible dans la mesure où des groupes comme la « Brigade juive » (récemment rebaptisée « Dragons célestes »), « Swords of Salomon » ou « AmIsraël-Team Action » pratiquent le doxing à l’encontre de militants, de journalistes, d’élus, d’avocats jugés pro-Palestiniens en publiant leurs coordonnées personnelles sur les réseaux sociaux pour déclencher une campagne de harcèlement téléphonique contre eux et leurs proches[1].

    La direction de Sciences Po, le Premier ministre, puis le président de la République soi-même, en Conseil des ministres (!), tous relayés par une déferlante médiatique, ont crié à l’antisémitisme.

    Faut-il rappeler qu’être antisioniste (ou pro-Palestinien ou critique de la politique de l’Etat israélien) n’est pas être antisémite, quoi qu’en pensent la propagande israélienne et un nombre croissant de Français abusés par son matraquage ?

    Antisémites, Victor Klemperer, Pierre-Vidal-Naquet, Maxime Rodinson, Etienne Balibar, Rony Brauman, pour nous en tenir à des intellectuels juifs ?

    Par ailleurs les organisateurs de l’occupation de l’amphithéâtre, récusant tout propos et comportement antisémites de leur part, font valoir que des étudiants juifs, certains d’entre eux ne cachant pas leurs opinions sionistes, ont pu y entrer. Ce qu’atteste une pétition d’étudiant(e)s juifs et juives de Sciences Po qui refusent d’être « instrumentalisés » par la direction de l’établissement et les autorités politiques .

    De même la mobilisation des étudiants pro-Palestiniens de l’amphithéâtre a reçu le soutien de doctorants de Sciences Po, bientôt suivis par des chercheurs de l’établissement et d’ailleurs.

    On peut admettre que la direction d’un établissement s’émeuve de l’occupation d’un amphithéâtre, en contradiction avec le règlement intérieur et au détriment des cours qui y sont programmés. De là à déformer les faits, il y a un pas qui n’aurait pas dû être franchi, pas plus que le pouvoir politique n’aurait dû dramatiser et dévoyer un épisode somme toute mineur dans la vie universitaire, pour de sombres raisons électoralistes ou pour entourer d’un nuage de fumée toxique la piteuse déconfiture de ses ingérences répétées dans la nomination des responsables de Sciences Po depuis l’affaire Olivier Duhamel, en 2021.

    Lieu majeur de la formation et de la reproduction des élites politiques du pays, et donc de leurs luttes factionnelles, Sciences Po est devenu un vrai enjeu de la guerre culturelle que l’extrême-droite identitariste a enclenchée dès la fin des années 1970 et dans laquelle Emmanuel Macron a choisi son camp en 2020, en s’appuyant sur Jean-Michel Blanquer, Frédérique Vidal et Jean Castex. Quitte à ériger cette très vieille maison en bastion du « wokisme », de l’intersectionnalité et des études post- ou décoloniales, au mépris des évidences et même de la vraisemblance.

    Par ailleurs l’occupation de l’amphithéâtre Boutmy s’est inscrite dans le cadre d’une journée européenne de soutien académique au peuple palestinien à laquelle a appelé la Coordination universitaire européenne contre la colonisation en Palestine (CUCCP). La systématisation de la répression universitaire, politique, administrative, policière et judiciaire de toute forme de solidarité avec la population de Gaza ou la cause palestinienne, dont procède l’occupation par le Premier ministre du conseil d’administration de Sciences Po, devient de moins en moins légitime et compréhensible alors que le nombre de morts civils par bombardements, tirs et privations de la part de l’armée israélienne – dont une majorité d’enfants – dépasse à Gaza les 30 000 et fait l’objet de condamnations de la Justice internationale et des Nations-unies. Lesquelles obligent les gouvernements, dont celui de la France. Derechef, ce n’est pas faire fi des atrocités du Hamas, le 7 octobre, que de s’émouvoir de celles de Tsahal.

    Et sur le fond et dans la forme, le raid de Gabriel Attal à Sciences Po constitue une atteinte grossière à la liberté de la recherche et de l’enseignement universitaire. Au même titre que la mise en cause par Elisabeth Borne de la Ligue des droits de l’Homme, l’année dernière, il confirme que le macronisme a perdu le Nord démocratique.

    À dire vrai, en cinquante ans d’analyse des situations autoritaires de par le monde, en tant que chercheur du CNRS puis professeur d’Université, je n’ai jamais relevé une ingérence aussi outrancière et grotesque du pouvoir politique dans la sphère du savoir.

    Les régimes autoritaires patentés y mettent plus de convenances. Ubu-Roi n’est pas loin. « Le poisson pourrit toujours par la tête », a rappelé Gabriel Attal au conseil d’administration de Sciences Po, le 13 mars. Voilà au moins un point sur lequel on peut être en accord avec lui.

    [1] Christophe Ayad, Samuel Laurent, « La guérilla virtuelle d’activistes pro-Israël en France », Le Monde, 4-5 février 2024, p. 10.

    • Révolte académique et rappel des principes pour un cadre de travail et d’études serein à #SciencesPo :

      Nous, doyennes et doyens des Écoles, directrices et directeurs des centres de recherche, des départements de Sciences Po ainsi que les membres élus de la faculté permanente du conseil d’administration (CA) de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), exprimons de manière unie et solidaire notre profonde émotion à la suite de la visite inopinée du Premier ministre lors de la séance du CA du 13 mars 2024.

      À la lumière de cet événement, nous tenons à exprimer les éléments suivants :

      1- Aucun responsable politique ne saurait s’arroger le droit de dévaloriser les principes fondamentaux d’indépendance et de liberté académiques, tels qu’ils sont consacrés par les lois de la République. Rappelons que la liberté académique garantit le droit d’enseigner et de mener des recherches en toute indépendance, sous le contrôle et la supervision des pairs mais sans ingérence de quelque autorité extérieure que ce soit, y compris l’État. Tout comme la liberté de la presse pour les journalistes, ce principe garantit la légitimité du travail des universitaires, fondé sur des preuves et des raisonnements réfutables. Les allusions à une éventuelle « reprise en main » de notre établissement lors du CA du 13 mars, contreviennent ostensiblement à ce principe cardinal. Or, dans une démocratie libérale, la défense de la liberté universitaire doit être une priorité absolue, en particulier pour recentrer le débat public autour des faits et du savoir.

      2- Nous dénonçons sans équivoque toutes les formes d’exclusion, de discrimination, d’antisémitisme, de racisme, d’islamophobie et de violence. Nous avons également à cœur que soient assurés la protection et la sérénité de nos étudiantes et de nos étudiants, et le respect de leurs sensibilités souvent directement éprouvées aujourd’hui.

      3- Nous tenons à rappeler que Sciences Po est régi par des règles précises concernant l’organisation de la vie étudiante. Conformément au Code de l’éducation, tout non-respect de ces règles déclenche une enquête interne dont les éléments sont, le cas échéant, transmis à une section disciplinaire. Cette procédure, qui ne se substitue pas à l’enquête judiciaire, a été suivie dès le lendemain de l’occupation de l’amphithéâtre Boutmy le 12 mars 2024. A l’heure où cet événement fait l’objet de désinformations et de récupérations politiques, il est indispensable de laisser les instances compétentes mener à bien cette mission sans ingérence extérieure, qu’elle soit gouvernementale ou médiatique.

      4- Aux antipodes de ce que veulent suggérer des polémiques récurrentes, largement orchestrées sur les réseaux sociaux et exprimées sur le mode de la diffamation, notre université participe pleinement à la vitalité de la vie démocratique. Notre projet académique, fondé sur la pluridisciplinarité et l’ouverture à l’international, offre aux étudiantes et étudiants venus de toute la France et du monde entier, l’excellence de la recherche actuelle pour nourrir leurs réflexions, les former et les responsabiliser face aux immenses défis auxquels leur génération est confrontée.

      5- Nous affirmons notre attachement au respect des valeurs humanistes qui fondent notre université, soit la transmission des savoirs, la formation au débat argumenté, l’ouverture sur le monde et un engagement renouvelé en faveur de la liberté de la connaissance. Notre liberté académique repose sur une tradition philosophique ancienne des universités françaises et européennes, une éthique professionnelle et une responsabilité que nous exerçons pleinement en promouvant la rigueur scientifique et l’expression du pluralisme dans le respect de l’échange contradictoire. Devant la gravité absolue de la guerre au Proche-Orient ainsi que dans d’autres zones de conflits à travers le monde, il est impératif de laisser les universités rétablir le chemin du débat d’idées et du dialogue.

      Ce sont ces principes fondamentaux que nous porterons auprès de l’administration provisoire de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, en travaillant aux côtés de la présidente de la FNSP et de la présidente du conseil de l’Institut.

  • Baseload Power Doesn’t Make Sense Anymore - CleanTechnica
    https://cleantechnica.com/2024/03/15/baseload-power-doesnt-make-sense-any-more

    The base load is the minimum load that the grid will have during some period of time. (Wikipedia: Base load) Please note the word MINIMUM! There is a reason the base load was important. It was to save money. It seems that worked, decades back, but my guess is that today it will only work where people insist on running an archaic generating plant.

    A baseload power plant is designed to provide the base load, the minimum demand that the grid will have during a period of time. The period for a plant’s design might be its lifetime, which would mean the base load is the expected minimum demand to be placed on it during a period of forty or fifty years.

    Designing a plant to do this saved money because the plant did not have to have all the features necessary to match the changes of demand, as it goes through its swings. Which it does all the time. So the reason for baseload power is this:
    Baseload power was designed to be cheap, without regard for changing grid demand.

    We should bear in mind that addressing the base load was an approach of the early twentieth century. The baseload power plant saved money by producing the same amount of electricity constantly, regardless of demand. Its goal was to run flat-out, at 100% of capacity, day in and day out, for as much of its lifetime as it could.

  • Le Collectif Anavo en Création d’un Éco-Village
    https://ecovillageglobal.fr/24047

    Projet : Après plus de 4 ans d’écriture d’une vision commune, nous recherchons de nouveaux membres et partenaires, pour bâtir ensemble un éco-village. Au centre de notre projet se trouve l’accompagnement de nos enfants, le vivre ensemble, la relation à la nature et la dimension spirituelle. Demande : Nous cherchons des personnes intéressées à rejoindre notre collectif, notamment des agriculteurs ou enseignants de l’éducation alternative. Nous cherchons également un terrain de minimum 50ha. Pour cela nous sommes intéressés par des partenariats avec des mairies, des communes qui souhaitent accueillir un tel projet. - Rubriques : Projets d’Installation / Projets d’écovillage / Vosges (88) - Plus d’info et contact : (...)

    #Projets_d'Installation_/_Projets_d'écovillage

  • Ah tiens, la Direction Générale des Finances Publiques <ne-pas-repondre@dgfip.finances.gouv.fr> continue d’envoyer des mails à l’adresse de mon père.
    Certes, il est décédé il y a presque dix ans.
    Mais ça fait plaisir papa de savoir que tu vas pouvoir utiliser la messagerie sécurisée accessible 24 heures sur 24,7 jours sur 7 pour contacter le service des impôts.
    Si tu as un ordi sous le coude, profites-en pour nous donner des nouvelles.

    #sevices_publics

  • ne veut alarmer personne mais étant donné que son antédiluvien ordinateur émet désormais au démarrage un son que l’on peut situer entre une chanson de Sardou et un bruit de diesel des années Soixante, il est fort possible que vous soyez prochainement privé·e·s des lumières et autres oukases de la Dictatature du Punkàchiennariat.

    La sociale-traîtrise sera vainqueuse par KO technique ; il faudrait que la Garreau relise les œuvres du prophète Marx pour savoir si ça aussi c’était prévu.

  • Judith Godrèche à l’Assemblée nationale : « Je compte sur vous pour protéger les enfants, ne plus les livrer au cinéma sans aucune protection »

    « Merci de me faire l’honneur de me recevoir aujourd’hui et d’avoir convié à cette même table, la délégation aux droits des enfants et la délégation aux droits des femmes.

    Ces derniers jours, alors que je me préparais à cette audition, et que j’essayais de rassembler mes pensées pour venir vous exposer avec le plus d’éloquence possible mon humble vision de la société dans laquelle j’évolue, je me suis surprise à répéter ces mots à haute voix.

    Les Droits des Femmes. Les Droits des Enfants.

    Leur fort pouvoir évocateur guidait la construction de mes pensées.

    Mais, comme un jeu de chaises musicales, la phrase évocatrice que je murmurais en boucle a perdu des mots en chemin.

    Va savoir pourquoi.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/16/judith-godreche-a-lassemblee-nationale-je-comp

    #enfant #cinema

  • [A Question Of Listening] # 036 - Thèse, hypothèses et esthétique
    https://www.radiopanik.org/emissions/a-question-of-listening/036-these-hypotheses-et-esthetique

    Tous les humains ont des préférences en matière de #musique et connaissent, lors d’activités musicales, des expériences, agréables, gratifiantes et souvent esthétiques, associant beauté, harmonie ou élégance à une émotion, plus ou moins positive ou négative – le constat que la musique déclenche des expériences affectives est flagrant, même si on n’en comprend pas encore très bien les raisons. Une chose est d’appréhender les mécanismes neuronaux et cognitifs qui entraînent des réactions (émotionnelles ou autres) à partir de stimuli auditifs (musicaux en l’occurrence), sans que celles-ci soient en rapport direct avec les propriétés physiques de ceux-là ; une autre est de savoir comment (et pourquoi) ces mécanismes neurocognitifs sont apparus au cours de l’évolution biologique.

    A QUESTION OF LISTENING # 036 - playlist (...)

    #psychologie_cognitive #évolution #adaptation #musique,psychologie_cognitive,évolution,adaptation
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/a-question-of-listening/036-these-hypotheses-et-esthetique_17467__1.mp3

  • 2024 – Bulletin d’info de février : L’actu des organisations membres de La Via Campesina dans le monde

    Ce mois de février a été marqué par une série de grandes mobilisations des organisations syndicales et des mouvements paysans en Europe et en Asie. Parmi eux, nos chers membres de La Via Campesina se sont remarquablement mobilisés dans ces luttes paysannes. Leur présence s’est manifestée avec force, s’opposant vigoureusement à l’OMC, aux accords de libre-échange, ainsi qu’aux politiques européennes visant à détruire nos systèmes alimentaires et à renforcer la domination du système capitaliste. Ces actions exacerbent les injustices sociales et économiques, entraînant la destruction des moyens de subsistance des petit·es agriculteur·rices et la perte de la souveraineté des pays au profit des agro-industriels et des investisseurs. Pour en savoir plus sur ces luttes, nous vous invitons à lire les déclarations de nos membres disponibles sur notre site internet et nos réseaux sociaux. En plus de ces manifestations, des formations, des ateliers et des événements sont marqués sur tous les continents.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/16/2024-bulletin-dinfo-de-fevrier-lactu-des-organ

    #international #viacampesina

  • Deux morts et trente-quatre personnes portées disparues après le naufrage d’un bateau transportant des migrants au large de la Tunisie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/16/deux-morts-et-trente-quatre-personnes-portees-disparues-apres-le-naufrage-d-

    Deux morts et trente-quatre personnes portées disparues après le naufrage d’un bateau transportant des migrants au large de la Tunisie. Trente-quatre personnes sont portées disparues et deux ont été retrouvées mortes au large de la côte sud-est de la Tunisie, vendredi 15 mars, selon les autorités.Il y avait soixante-dix personnes à bord avant que leur bateau ne chavire, selon des survivants, a rapporté la garde nationale dans un communiqué. « Les navires de la garde nationale à Zarzis [sud-est de la Tunisie] ont pu intercepter une tentative de franchissement de la frontière maritime, sauvant trente-quatre passagers de différentes nationalités et récupérant deux corps », peut-on lire dans le communiqué.
    La garde nationale a fait savoir qu’elle était toujours à la recherche des passagers manquants. Les survivants ont déclaré aux autorités qu’ils étaient partis d’un « pays voisin ». La Tunisie et la Libye sont les principaux points de départ, en Afrique du Nord, pour des milliers de migrants clandestins, qui risquent leur vie chaque année dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe. L’Organisation internationale pour les migrations a déclaré que 2 498 personnes étaient mortes ou avaient disparu en tentant de traverser la Méditerranée centrale en 2023, soit une augmentation de 75 % par rapport à l’année précédente

    #Covid-19#migrant#migration#mediterranee#tunisie#libye#naufrage#traversee#mortalite#OIM#migrtaionirrreguliere

  • Elon Musk considère notre planète comme condamnée selon Jonathan Taplin
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/comment-4-milliardaires-de-la-tech-profitent-du-chaos-pour-imposer-leur-vision-

    Dans son ouvrage The End Of Reality, Jonathan Taplin alerte sur le futur amoral qu’imaginent Elon Musk, Mark Zuckerberg, Marc Andreessen et Peter Thiel.

    On ne présente plus Elon Musk ni Mark Zuckerberg. On connaît moins bien en France l’investisseur Marc Andreessen, qui a financé la plupart des grosses entreprises de la Silicon Valley, tout comme Peter Thiel, fondateur sulfureux de Paypal et de la société de renseignement technologique Palantir. 

    Jonathan Taplin a fait de ces quatre oligarques de la tech ses cibles dans son nouvel ouvrage The End of Reality : How Four Billionaires Are Selling Out Our Future (Public Affairs, septembre 2023). L’ex manager de Bob Dylan et producteur de Martin Scorsese, reconverti en observateur du monde des médias et de la tech, explique que ces quatre « technocrates » imaginent un futur très loin des préoccupations de 90 % de l’humanité (à savoir : le changement climatique et les inégalités sociales, par exemple). Puisque le monde selon Musk et compagnie repose sur des concepts qui nous menacent tous d’un point de vue « moral » et « politique », estime Jonathan Taplin. Il détaille quatre de ces concepts en particulier : le métavers, les cryptomonnaies, le transhumanisme et la colonisation de Mars, que défendent ces hommes, chacun à leur manière. Pour Jonathan Taplin, il y a donc urgence à combattre ces milliardaires. Son livre, qui s’appuie majoritairement sur des faits connus, a le mérite de relater leur pensée de manière claire et incisive. Interview.

    #Pensée_tech #Libertarianisme #Dystopie

  • J’ai découvert une BD sur la division Charlemagne. Vous savez, ces engagés français du côté nazi qui ont eu carrément droit à une division SS rien qu’a eux. Certains fuyaient la pendaison parce que les alliés cavalaient vers Berlin, d’autres la répression ou l’exécution sommaire.
    Et donc on les retrouve à Berlin, après avoir passé un petit temps sur le front polonais.
    Et franchement, c’est instructif. C’est écrit sans trop d’idéologie, juste ce qu’il faut d’authentique, et c’est très renseigné.

    B.D. : Berlin sera notre tombeau

    https://editionspaquet.com/shop/9782889324163-berlin-sera-notre-tombeau-integrale-1185#attr=5765,576

    Et donc pourquoi lire ça aujourd’hui ? Perso, ça me semble fini le cordon de sécurité face à l’extrême droite qui s’est imposé pendant 70 ans. Je crois même que ce mode de ségrégation des débats a fait du mal et ne nous a pas aidé à nous préparer à ce qui nous tombe dessus aujourd’hui. Pour lutter contre toutes les formes et tous les élans droitiers qui nous bousculent tous les jours, si on peut glaner des éléments dans ces bribes du passé, ça pourrait nous armer mentalement. Mieux vaut savoir détecter plutôt qu’être surpris.

    #WW2 #nazi #berlin #francais #histoire #collabo

    • épuisé, € 103,00 d’occasion, #bof il nous faudrait une bd sur les membres de la 14. Waffen-Grenadier-Division der SS (galizische Nr. 1) https://fr.m.wikipedia.org/wiki/14e_division_SS_(galicienne_no_1) et les trawniki ukrainiens.

      Demjanjuk-Prozess - « Ukrainische Wachmänner waren schlimmer als die SS »
      https://www.spiegel.de/panorama/justiz/demjanjuk-prozess-ukrainische-wachmaenner-waren-schlimmer-als-die-ss-a-66874

      La brigade Charlemagne n’était qu’un phénomène éphémère. La collaboration des services secrets ouest-allemands avec les travniki et banderistes par contre n’a jamais cessé et trouve son expression actuelle dans le soutien inconditionnel des forces ukrainiennes par l’Allemagne.

      Évidemment l’armée ukrainienne n’est pas une organisation plus fasciste que n’importe quelle armée du monde. C’est plutôt une question allemande et états-unienne qui tourne autour du positionnement de l’Allemagne contre la Russie depuis la guerre qu’on appelle la première guerre mondiale

      Du côté francais il faudrait travailler sur les ex-SS allemands qui ont rejoint la légion étrangère. L’armée francaise employait ces vieux messieurs jusqu’au départ du contingent tricolore de Berlin en 1990 ou 1991. Il n’est pas exclus qu’il y a là un lien avec la division SS Charlemagne mais je n’en sais rien.

      Alors j’attends la bd antifasciste qui raconte la vie de John Demjanjuk et des trawniki ukrainiens. Elle serait forcément d’une grande actualité.

      #nazis #Ukraine #Bandera #Allemagne #holocauste

  • Interview. Motaz Azaiza, photojournaliste gazaoui : “Que puis-je montrer de plus sur la guerre, pourquoi, pour qui ?”
    https://www.courrierinternational.com/article/interview-motaz-azaiza-photojournaliste-gazaoui-que-puis-je-m

    Il est le journaliste gazaoui le plus suivi sur Instagram, où il a couvert sans relâche la guerre que mène Israël à Gaza depuis le 7 octobre. Évacué vers le Qatar fin janvier, avec sa famille, Motaz Azaiza, 25 ans, reste encore aujourd’hui hanté par ce qu’il a vu sur place. Il a répondu aux questions de “Courrier international”

    [...]

    Je remercie toute personne essayant d’agir, mais nous avons d’abord besoin d’actions immédiates sur le terrain. Un pays [l’Algérie] a demandé [en février] à l’ONU d’agir, mais le projet de résolution a été immédiatement stoppé par un veto américain. Parfois, on a l’impression que c’est juste une manière pour l’ONU de faire croire qu’elle agit, alors que dans les faits, elle est impuissante.

    Les gens à Gaza sont extrêmement désespérés. Nous voulons une solution, que la guerre cesse. Dans les rues, les chats et les chiens dévorent les cadavres. J’ai décidé de partir quand j’ai compris que j’étais vraiment inutile. Que dois-je faire de plus, pourquoi, pour qui ? J’ai tout montré, et rien n’a changé.

    Nous avons peut-être sensibilisé les gens. Mais si vous aviez voulu savoir ce qui se passe à Gaza, vous l’auriez su [avant même le début de la guerre]. Personne ne se soucie des Palestiniens, sauf quand des crises surviennent et qu’Israël nous tue.

    [...]

    Nous remercions les gens qui manifestent [partout dans le monde], mais les gouvernements ont simplement choisi de soutenir l’État d’Israël, peu importe ce qu’il fait. Il y a deux poids, deux mesures. Lorsque des Palestiniens en viennent aux mains après des exactions commises par Israël en Cisjordanie occupée et à Jérusalem, on nous désigne comme terroristes, mais quand Israël tue des civils palestiniens, des enfants, des femmes et des jeunes, le monde s’en fiche.

    [...]

    https://jpst.it/3DqR3

    • À signaler pour la description de la situation subie par la population palestinienne, avant même la période actuelle : L’État d’Israël contre les Juifs Après Gaza Nouvelle édition augmentée, de Sylvain Cypel - Édition de La Découverte, qui est la réédition de mars 2024 d’un ouvrage initialement publié en 2020. La préface, écrite en janvier 2024, rend compte du contexte depuis le 7 octobre.

    • Voilà une belle image pour décrire une partie du problème. Du reste le texte n’est pas radical mais long.

      L’adoption d’une loi prévoyant une procédure spéciale vers la mort précoce pour les personnes handicapées permettra peut-être à Nicole Gladu de mourir chez elle en regardant le coucher du soleil, une coupe de champagne rosé à la main, mais à quel prix ?

    • Malgré le titre de la traduction française par Cabrioles, le texte n’est pas une « réponse radicale à l’aide médicale à mourir » dans son ensemble, mais est explicitement motivé par :

      le projet de loi C-7, un amendement au code pénal qui élargit le régime d’aide médicale à mourir […] du pays. À l’origine, l’AMM devait être une alternative à une mort douloureuse. Elle est désormais disponible comme alternative à une vie douloureuse - si vous avez un handicap.

      C’est aussi le sujet du rapport d’expert de l’ONU dont on cause déjà dans l’autre article :

      Dans une récente déclaration publique, les Nations Unies ont mis en garde les pays contre la possibilité de recourir à la mort administrée par l’État sur la base du handicap, déclarant qu’"en aucun cas la loi ne devrait prévoir qu’une personne souffrant d’une maladie invalidante et qui n’est pas en train de mourir puisse prendre la décision raisonnée de mettre fin à sa vie avec l’aide de l’État".

      Je reste donc toujours extrêmement dubitatif quand à ces textes qui n’acceptent aucune gradation dans le principe de l’aide médicale à mourir, décrétant que la possibilité pour une personne souffrant d’une maladie en phase terminale à mourir dignement est forcément la porte ouverte à l’euthanasie des personnes considérées comme pas assez rentables…

      Je serais, au minimum, intéressé par un argumentaire démontrant que l’ouverture du droit à une assistance médicale à mourir pour les malades en phase terminale mène forcément à un élargissement à des personnes qui ne sont pas en train de mourir. C’est peut-être le cas (parce que tous les pays qui ont légalisé l’AMM l’auraient finalement fait ? – est-ce la cas ?), soit parce que la « philosophie » générale du truc mène à cet élargissement, ou bien parce que des tribunaux vont forcément imposer cette lecture… ? Ou bien est-ce que non, ce n’est pas le cas, et on peut introduire l’AMM avec des limites qui évitent de dériver vers l’euthanasie des « surnuméraires » ?

      Mais pour l’instant, ce n’est pas ce que je lis, et tout ce qu’on a, c’est une mise en concurrence des souffrances.

    • A mesure que le capitalisme produit du handicap de manière accélérée à travers les dommages et les catastrophes qu’il provoquent, celui-ci accroit dans le même temps la pression sur les vies des personnes handicapées, les sommants d’être productives ou de se voir réduite à la condition de jetables. Il est plus que temps de comprendre et de combattre la fonction structurelle du validisme au sein du système capitaliste.

      En pleine pandémie, et en créant un faux effet d’urgence, le gouvernement fédéral canadien a adopté le projet de loi C-7, un amendement au code pénal qui élargit le régime d’aide médicale à mourir [AMM ; Au Canada l’acronyme utilisé est MAID pour ‘medical assistance in dying’] du pays. À l’origine, l’AMM devait être une alternative à une mort douloureuse. Elle est désormais disponible comme alternative à une vie douloureuse - si vous avez un handicap.

    • Je te mets un peu de contexte, @arno :

      Selon lui, « partout en Europe », mais « surtout en France », « l’État-providence a fini par devenir une machine à empiler de nouvelles dépenses publiques, sans examen de leur pertinence ni de leur efficacité, sans remise en cause non plus des dépenses précédentes. Nous devons reprendre la maîtrise de ce système devenu incontrôlable. »

      Le modèle actuel a selon lui comme « but ultime la gratuité de tout, pour tous, tout le temps : c’est intenable ! ». Le ministre estime que « le temps des choix est venu », pour sortir du « mirage de la gratuité universelle ».

      L’assurance-chômage durcie ?

      Il argumente en citant notamment le vieillissement de la population, avec le grand âge qui « pèse lourdement sur les comptes sociaux et pèsera de plus en plus lourd », et appelle à débattre au parlement des « grands enjeux du vieillissement, de la prise en charge de la dépendance, de l’accompagnement des personnes seules ».

      https://www.20minutes.fr/politique/4081733-20240317-bruno-maire-veut-finir-etat-providence-passer-autre-model

  • Comment « éduquer aux médias » en 2023 ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/etre-et-savoir/comment-eduquer-aux-medias-aujourd-hui-7548028

    Comment parler de l’actualité avec les élèves et répondre à leurs questions dans ce moment si conflictuel ? Et au long cours ?

    Avec
    Isabelle Feroc-Dumez Directrice scientifique et pédagogique du CLEMI
    Sophie Bocquet Professeure documentaliste au collège (académie de Rouen)
    Marion Thibaut Directrice du bureau de l’AFP (Agence France-Presse) à Montréal, membre du Conseil d’administration de l’association d’éducation aux médias et à l’information Entre les lignes
    Anne Cordier Professeure des universités en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine
    Bernard Heizmann Ancien professeur-documentaliste à l’ÉSPÉ de Lorraine et ancien responsable de la préparation au concours interne dans l’académie de Nancy-Metz
    Dans cette émission, Louise Tourret vous propose de revenir sur ce qu’on appelle l’éducation à l’information, alors que le Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information, le CLEMI, fête ses 40 ans, et que s’ouvre la semaine annuelle de la presse et des médias à l’école. Comment l’actualité et les émotions qu’elle provoque – l’année dernière il s’agissait de la guerre en Ukraine, cette année du mouvement social contre les retraites et il est encore possible d’évoquer le covid ou les gilets jaunes - peuvent devenir un sujet de conversation et de réflexion en classe, alors que le ministre de l’Education appelle de ses vœux la généralisation de l’EMI (éducation à l’information). Quelles sont les ressources pour les professeurs suivant le niveau d’enseignement ? Quel est le rôle spécifique des professeurs documentalistes qui s’occupent plus précisément de ce sujet ? Et quel peut être celui des journalistes, de plus en plus nombreux à intervenir auprès des élèves dans les établissements ?

    Louise Tourret en débat avec ses invités, enseignants, journaliste, et chercheuses, qui travaillent sur la question depuis de nombreuses années : Anne Cordier, ancienne professeure documentaliste, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, chercheuse au Centre de recherche sur les médiations (CREM), coresponsable du Master SIDOC Meef Documentation à Nancy, autrice de Grandir Connectés (C & F Editions, 2015) et de Grandir Informés : Les pratiques informationnelles des enfants, adolescents et jeunes adultes (C & F Editions, à paraître en mai), Sophie Bocquet-Tourneur, professeure documentaliste au collège (académie de Rouen), Isabelle Feroc-Dumez, directrice scientifique et pédagogique du CLEMI, maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’Université de Poitiers et membre du laboratoire Techné (Technologies Numériques pour l’Education), Marion Thibaut, directrice du bureau de l’AFP (Agence France-Presse) à Montréal, membre du Conseil d’administration de l’association d’éducation aux médias et à l’information Entre les lignes, et Bernard Heizmann, ancien professeur-documentaliste à l’ÉSPÉ de Lorraine et ancien responsable de la préparation au concours interne dans l’académie de Nancy-Metz, coauteur avec Elodie Royer de Le professeur documentaliste (Réseau Canopé, 2019).

    la citation

    « Il faut rappeler que l’accès à l’information est un droit, que c’est une chance de pouvoir s’informer aujourd’hui, et on pourrait même aller plus loin en disant que c’est une chance de prendre le risque de tomber sur une mauvaise information et d’exercer son esprit critique. On parle de stress et de fatigue, mais il y a une notion qui est importante c’est celle de plaisir, la joie de s’informer en famille ou à l’école, ensemble », Anne Cordier

    #Education_médias_information #Anne_Cordier #France_Culture

  • Notation des allocataires : la CAF étend sa surveillance à l’analyse des revenus en temps réel – La Quadrature du Net
    https://www.laquadrature.net/2024/03/13/notation-des-allocataires-la-caf-etend-sa-surveillance-a-lanalyse-des-

    La délibération de la CNIL qui acte l’autorisation accordée à la CAF de ce renforcement sans précédent des capacités de surveillance de son algorithme de notation laisse sans voix12. Loin de s’opposer au projet, ses recommandations se limitent à demander à ce qu’une attention particulière soit « accordée à la transparence » de l’algorithme et à ce que… le « gain de productivité du dispositif » fasse l’objet d’un « rapport circonstancié et chiffré ». La violation de l’intimité des plus de 30 millions de personnes vivant dans un foyer bénéficiant d’une aide de la CAF est donc ramenée à une simple question d’argent…

    Nulle part n’apparaît la moindre critique politique d’un tel dispositif, alors même que cela fait plus d’un an que, aux côtés de différents collectifs et de la Défenseure des Droits, nous alertons sur les conséquences humaines désastreuses de cet algorithme. La CNIL alerte par contre la CNAF sur le risque médiatique auquelle elle s’expose en rappelant qu’un scandale autour d’un algorithme en tout point similaire a « conduit le gouvernement néerlandais à démissionner en janvier 2021 ». Une illustration caricaturale de la transformation du « gendarme des données » en simple agence de communication pour administrations désireuses de ficher la population.

    On relèvera également un bref passage de la CNIL sur les « conséquences dramatiques » du risque de « décisions individuelles biaisées » conduisant l’autorité à demander à ce que l’algorithme soit « conçu avec soin ». Celui-ci démontre – au mieux – l’incompétence technique de ses membres. Rappelons que cet algorithme ne vise pas à détecter la fraude mais les indus ayant pour origine des erreurs déclaratives. Or, ces erreurs se concentrent, structurellement, sur les allocataires aux minima sociaux, en raison de la complexité des règles d’encadrement de ces prestations13. Le ciblage des plus précaires par l’algorithme de la CAF n’est donc pas accidentel mais nécessaire à l’atteinte de son objectif politique : assurer le « rendement des contrôles ». La seule façon d’éviter de tels « biais » est donc de s’opposer à l’usage même de l’algorithme.

    • Dans un monde égalitaire, choisir sa mort pourrait être une option. Mais nous ne vivons pas dans ce monde. Le problème de considérer que l’euthanasie est “juste un choix individuel”, c’est que les personnes ne prennent pas leurs décisions hors contexte social. Nos choix sont le fruit de circonstances sociales que nous ne maîtrisons pas, pour la plupart, quoiqu’en dise la méritocratie.

      Le suicide assisté n’est pas juste une question personnelle. Il existe des politiques publiques de prévention du suicide. Où se situe la ligne de démarcation entre les personnes qui méritent une prévention du suicide et les autres ?

    • Il se pose dans ce contexte la question de l’ #iatrocratie, parce que l’euthanasie est la forme la plus radicale du règne des médecins sur notre vie et notre mort.

      Après l’époque nazie et l’octroi massif de l’euthanasie par les médecins on ne peut que s’opposer à toutes ses formes. Je revendique mon droit à ma propre mort mais sans intervention extérieure. L’euthanasie par contre c’est systématiquement du meurtre.

      Personnellement je suis furieux car on m’oblige plus ou moins à commettre des actes illégaux si je veux bien préparer ma mort comme moi je l’entends. A mon avis il faudrait revenir au statut d’avant 1900 et se libérer du contrôle de l’état sur l’accès à toute sorte de substance.

      Côté technique il n’y a pas vraiment de problème quand on veut se donner la mort. C’est d’ailleurs enseigné dans les écoles militaires et de navigation. Bref il faut lire les fiches techniques de diverses substances et gazes qu’on peut toujours acheter librement. On y trouve la déscription des dangers qu’on recherche. Les diabétiques possèdent généralement tout ce qu’il faut.

      Il y a des procédés à éviter. Par mon père je sais qu’en 1945 pendant les derniers jours avant l’entrée de l’armée rouge dans Berlin les capsules de cyanure trainaient sur le tables de l’office du parti nazi comme les smarties sur une table d’anniversaire des gamins. N’en prenez pas. C’est bon pour les Göring et Goebbels car c’est efficace et rapide mais ce n’est pas une belle mort.

      Il faut du courage et de l’imagination pour entreprendre les préparatifs nécessaires pour le moment quand on sera en situation de vouloir partir en toute liberté. Sans doute c’est à cause de ce défi que les esprits moins libres souhaitent le soutien d’un médecin. Le curé ne fera pas l’affaire.

      Il y a une solution technique pour tout, alors il faut surtout défendre la liberté de vivre à sa guise, dans un contexte solidaire, sans exclusion sociale et à l’abri de la pauvreté. Après, la mort c’est facile et on y n’échappe pas de toute facon.

      Enfin je constate qu’on a encore inventé un néologisme pour nous désolidariser. Le « validisme » est le petit frère mal coiffé du « classissme » qui nie les forces révolutionnaire qui sont le résultat de l’antagonismes des classes sociales.

      Nous ne sommes pas des victimes d’ « ismes » particuliers mais nous font tous partie de classes dont les relations conflictuelles s’expliquent par des intérêts économiques et de pouvoir et se résolvent par la lutte des classes. Dans ce contexte on voit bien que l’euthanasie est la manière la plus radicale d’éliminer ce qui reste de de l’homme quand on ne peut plus en tirer profit en l’exploitant au travail ou se remplir les poches par les soins coûteux.

      L’euthanasie est un crime et une forme particulièrement brutale de la lutte des classes à la fois. La notion de « validisme » cache cette vérité dans un brouillard de baratin idéoligique.

      Gedenkstätte #Hadamar
      https://www.youtube.com/channel/UC6BAw-6yJBeKYDwr33qeYXA

      #suicide #euthanasie #justice_sociale #maladie #idéologie

    • Côté technique il n’y a pas vraiment de problème quand on veut se donner la mort. C’est d’ailleurs enseigné dans les écoles militaires et de navigation. Bref il faut lire les fiches techniques de diverses substances et gazes qu’on peut toujours acheter librement. On y trouve la déscription des dangers qu’on recherche. Les diabétiques possèdent généralement tout ce qu’il faut.

      A ma connaissance le livre « suicide mode d’emploi » est toujours interdit et le problème qu’il soulevait, à savoir que les connaissances en la matière sont très parcellaires et conduisent à des ratés catastrophiques (souffrance avant de mourir ou bien handicap à vie), est toujours d’actualité.

    • Qui référence Christine Boutin ? On peut pas dire que ça saute aux yeux… Les références réelles centrales de l’article étant :
      https://www.editionsladecouverte.fr/de_chair_et_de_fer-9782348067778
      – l’ONU https://www.ohchr.org/en/press-releases/2021/01/disability-not-reason-sanction-medically-assisted-dying-un-experts
      – plusieurs associations d’handicapés, France et Canada https://tvndy.ca/a-propos/faq-2

    • Un peu hypocrite de s’en remettre à la « sédation profonde et continue ». Ça signifie laisser crever la personne de faim et de soif.

      Edit pour la suite :
      L’aspect idéologique religieux n’est pas soulevé. Souvent le suicide d’un proche était masqué car la morale religieuse dit que la mort ne nous appartient pas et que le suicide est interdit.
      Pour les amis que j’ai accompagné dans leur longue descente dans la souffrance et qui m’ont demandé de les aider à partir, j’ai refusé cet acte qui m’aurait hanté. N’empêche que pour S. on a fini par lui trouver sa #trousse_de_liberté que lui a glissé son médecin après qu’on ait fait le siège de son bureau à l’hôpital. C’était un soulagement
      pour elle de savoir qu’elle détenait son choix (même si elle ne l’a pas exercé), et aller en Suisse était trop cher.

      Après ce n’est pas être « pour » l’avortement ou « pour » l’euthanasie mais bien pour le droit inconditionnel à l’avortement et à (EDIT) <strike>l’euthanasie</strike> au droit à mourir dignement et définitivement à la phrase « mon corps m’appartient ».

    • @touti : Oui, c’est ce que j’ai vu aussi : l’autrice dit s’opposer à l’euthanasie et développe tout un argumentaire, pour conclure qu’en fait on n’en aurait même pas besoin, puisqu’on peut déjà :

      En appliquant les directives anticipées, en développant les soins palliatifs et la sédation profonde et continu jusqu’au décès, a-t-on besoin de recourir au suicide assisté ou à l’euthanasie ?

      Et plus haut, il est même indiqué, sous forme de citation :

      “La loi reconnait que l’évolution des évènements peut certainement être influencée par la sédation sans que le contrôle absolu du moment du décès ne fasse tomber cette pratique dans le champ de l’euthanasie. La nutrition artificielle et l’hydratation constituent un traitement et pourront donc être arrêtés comme tout autre traitement.”

      Bref : non à l’euthanasie, qui ne serait pas « de gauche », mais oui à la sédation profonde et controlée et en te laissant mourrir sans eau ni nourriture, parce que pour le coup c’est un « soin palliatif » donc « de gauche ».

      –-----

      Plus globalement, je suis mal à l’aise avec cette posture (que je vois souvent revenir ici) : l’idée serait qu’en fait, les gouvernements (et les assureurs privés !) qui souhaitent légaliser l’aide active à mourir, ce qu’ils veulent en vrai, c’est euthanasier massivement les handicapés et les gens qui coûtent trop cher ; il y a là dans ces raisonnements des assertions borderline.

      Sinon, il y a des gens qui souhaitent une mort digne, parce que leur vie quotidienne est déjà une torture. L’idée qu’on leur oppose une lecture théorique qui concerne d’autre qu’eux-mêmes, au motif que ce ne serait « pas de gauche », ça me semble problématique (si on tient à recourir aux « -ismes », c’est pas loin d’une forme de validisme en soi).

    • Sinon, il y a des gens qui souhaitent une mort digne, parce que leur vie quotidienne est déjà une torture. L’idée qu’on leur oppose une lecture théorique qui concerne d’autre eux-mêmes, au motif que ce ne serait « pas de gauche », ça me semble problématique.

      C’est justement là qu’il y a une lecture politique : avoir une vie quotidienne pourrie peut avoir des facteurs individuels… et beaucoup sociaux. Dans une société très inégalitaires (et de plus en plus inégalitaire), on ne peut pas sortir tous les facteurs sociaux qui pourrissent la vie quotidienne des gens. Et que si c’était égalitaire ou tout du moins moins inégalitaire, beaucoup de gens pensant au suicide n’y penseraient plus. Il en resterait bien sûr toujours, mais beaucoup beaucoup moins. C’est pas une nouveauté que le suicide est considéré comme un fait social et non un choix individuel… ça fait partie des sujets d’origine de la sociologie.

    • Alors on est à deux doigts de vouloir ré-interdire le suicide en général, parce que c’est un fait social provoqué par nos société inégalitaires. Le suicide provoqué par une souffrance mentale ou sociale, c’est le principe même du suicide, et généralement sans besoin d’une assistance médicale. (Comme le fait remarquer @alexcorp, ça ne veut pas dire non plus que c’est facile et que ça se passe correctement.)

      Parce qu’on pense que le suicide, qui existe déjà, de manière massive, et sans assistance médicale, que ce suicide est « social » et « politique », on veut maintenir l’interdiction d’une aide à mourir pour les personnes dont la fin de vie est une torture interminable, et qui voudraient avoir la liberté de partir dignement. Sans que cela change grand chose, par ailleurs, au suicide qui se pratique déjà sans aide médicale.

      À un moment, la tumeur qui dévore ton cerveau, c’est pas un fait social abstrait et tu devrais avoir le droit à ton choix individuel à ce propos.

    • La lecture politique est complètement nécessaire.

      C’est comme l’avortement : les bourgeoises pouvaient avorter dans de bonnes conditions, pas les gueuses.

      Actuellement, les bourgeois qui le désirent accèdent à l’assistance médicale nécessaire. Dans les milieux médicaux, c’est un secret de polichinelle.

      Mais justement, parlons-en des milieux médicaux, prompts (par exemple, encore) à jeter certaines qui ne souhaitent pas avoir d’enfants, tout en stérilisant de force celles dont ils estiment qu’elles ne devraient pas se reproduire.

      Les doubles standards riches/pauvres, blanc·he·s/racisé·e·s, valides/hadicapé·e·s sont légions et on veut me faire avaler que les macronistes — qui saccagent systématiquement la solidarité, l’éducation et la santé publiques — veulent étendre le pouvoir médical sur la fin de vie des « déconsidérés » de la macronie par pure bonté d’âme ou empathie ?

      Bien sûr que c’est politique.

      La vraie question, pour la tumeur en fin de vie, c’est de savoir si ça se passe différemment selon qui tu es et comment le corps médical considère ton groupe d’appartenance.

      Sur des cancers équivalents, l’accès aux traitements et aux type de traitements n’est pas équivalent selon qui tu es et d’où tu viens. Ce qui fait que les populations qui se confrontent à des fins de vie pourries ne sont pas équivalentes. Et ça me pose problème dans le cadre d’une politique générale qui aggrave délibérément les conditions de vie de larges pans de la population.

      Je pense que dans ce débat qui n’a pas eu lieu (bah oui, le gus annonce son truc tout seul comme d’hab’ et rien que ça, ça participe à la suspicion fondamentale d’insincérité sur tout ce qu’il touche), il est aussi important de savoir d’où parle les uns et les autres.

      Tu ne vois pas l’affaire de la fin de vie du même œil selon que tu sais que tu auras une vieillesse potable ou une vieillesse de merde, de sacrifices et de manque de tout. Selon que tu sais parler au corps médical ou que tu sais que tes douleurs ne sont pas entendues, niées, voire dénigrées et donc pas prises en charge assez tôt.

      J’aimerais bien voir les profils sociaux des prises en charges tardives des maladies et de leur répercussion sur l’espérance de vie ou le confort de fin de vie.

      Et tout ça sur fond de service public de la santé en mode dégradé depuis des années.

      Sérieusement ?
      Comment évacuer tous ces paramètres ?

    • C’est comme l’avortement : les bourgeoises pouvaient avorter dans de bonnes conditions, pas les gueuses.

      Oui mais la réponse « de gauche » dans le cas de l’avortement n’est pas : « puisque l’accès à l’avortement est inégalitaire, maintenons l’interdiction de l’avortement ». Ce qui est pourtant la position de ce texte pour l’euthanasie. (En suivant cette même logique, on peut parfaitement prétendre que l’avortement est un outil d’eugénisme social, et donc « pas de gauche ».)

    • La vraie question, pour la tumeur en fin de vie, c’est de savoir si ça se passe différemment selon qui tu es et comment le corps médical considère ton groupe d’appartenance.
      Sur des cancers équivalents, l’accès aux traitements et aux type de traitements n’est pas équivalent selon qui tu es et d’où tu viens.

      Alors voilà qui me rappelle un évènement survenu il y a une petite vingtaine d’années dans ma famille. Le gars, la soixantaine, récidive d’un cancer dermatologique survenu dix ans auparavant. Le truc incurable finit par s’attaquer à sa colonne vertébrale. Après moults opérations toutes plus ou moins hasardeuses, il lâche l’affaire mais s’entête à vouloir mourir chez lui et non à l’hôpital. Il a fini sa vie sur son lit en hurlant de douleurs pendant des jours, son médecin « de famille » (c’est comme ça qu’on disait à l’époque) ne lui ayant prescrit que des patches à la morphine alors qu’il était tout à fait envisageable même contre sa « volonté » de le faire hospitaliser en soins palliatifs (puisque il y avait encore une unité à l’hosto du coin à l’époque). je vous prie de croire que, avant d’endosser le costume en sapin, le mec en a chié et ses « derniers instants » ont laissé un traumatisme durable parmi les personnes de son entourage proche.
      Donc avant de se demander quoi que ce soit, ce serait bien de savoir non seulement à quoi mais surtout à QUI on a affaire.

    • > On peut pas dire que ça saute aux yeux…

      J’ai lu l’article en diagonale, et ce qui m’a sauté aux yeux immédiatement c’est la question crypto-complotiste ("Demandez-vous pourquoi les mutuelles plaident pour l’euthanasie.") Suffit de cliquer pour voir qu’on est chez les anti-avortement—le nom de domaine déjà évente la chose. (Quand je parle de Boutin ça n’est pas pour faire un raccourci, elle y est citée nommément comme fondatrice.)

      Le simple fait d’employer le mot « euthanasie » dans ce débat est une manipulation.

    • Euh, d’où que ça vienne, ça me rassure un peu sur le fondement de mes idées :)

      Mais pourquoi donc une personne de @rezo a marché dedans et a référencé cet article ?

    • J’ai retranscrit le texte.
      (ouais, Insta, c’est nul.)

      Pourquoi être contre le projet de
      loi surl’euthanasie active, par @valeriereyrobert

      En mai 2024, l’Assemblée Nationale débattra du projet de loi sur la fin de vie.
      Un-e patient-e pourra faire une demande d’euthanasie, qui, sous 15 jours, sera validée ou non par une équipe médicale.
      lel aura alors une prescription pour un médicament létal qu’iel pourra absorber seul-e.

      – Les personnes grosses sont moins bien soignées (revue Obesity, 2021)
      – Les personnes atteintes d’une pathologie mentale ont une espérance de vie inférieure de 15 ans dues à des pathologies pourtant détectables (cancers, problèmes cardio vasculaires). En 2020, en France, les malades du Covid schizophrènes ont été moins admis en soins intensifs et ont connu une mortalité supérieure. (Guillaume Font, 2021).
      – Aux États-Unis, les femmes noires sont autant atteintes par le cancer du sein que les femmes blanches mais en meurent bien davantage.

      – Une étude française a montré qu’aux urgences, à symptômes identiques, les hommes sont pris plus au sérieux que les femmes et les blanc-he-s davantage que les non blanc-he-s. (Fabien Coisy, 2023)
      – Les personnes handicapées ont souvent des parcours de soins qui ne sont pas adaptés et qui donc peuvent diminuer leur espérance de vie. Ils subissent des discriminations et des soins forcés.

      Un rapport de la Cour des Comptes de juin 2023 montre combien le budget consacré aux soins palliatifs est insuffisant.

      La moitié des patient-es concerné-es n’a pas accès aux soins palliatifs et la majorité des soins proposés sont à l’hôpital, ni en ehpad, ni à domicile.

      20 départements français n’ont aucun service de soins palliatifs.

      L’Aide Médicale d’État va encore être réformée ce qui entraînera une moindre qualité de soins pour les concerné-es. Des médicaments et des offres de soins sont régulièrement déremboursés.

      Les exemples pourraient être multipliés.
      La race. la classe et le genre (liste non exhaustive et cumulative) jouent un rôle important dans l’accès aux soins.
      Si l’on est moins bien soigné-e, on est également moins bien accompagné-e dans l’agonie.

      En 2019, ma mère a déclaré un cancer du pancréas et est morte 9 mois plus tard, à domicile, après une agonie extrêmement douloureuse. Elle a demandé à mourir lorsque les doses d’antidouleurs n’étaient pas adaptées mais aussi lorsqu’elle jugeait ne plus être « digne » (problèmes d’incontinence par exemple).

      « Mourir dans la dignité » est un construit social et doit être interrogé.

      A nous répéter qu’il y a des vies qui valent d’être vécues et d’autres non, des situations physiques “indignes”, nous poussons aussi celles et ceux qui y sont confronté-es à considérer que leur vie ne vaut pas la peine d’être vécue.

      Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      Lorsqu’un-e malade se sera vu-e proposer toute l’offre de soins disponibles pour le soulager de ses douleurs physiques et psychiques alors iel sera en pleine capacité de décider si oui ou non iel souhaite encore être euthanasié-e.

      Dans un système capitaliste, sexiste, validiste et
      raciste, toute loi sur l’euthanasie est eugéniste.

    • Et cet article et son autrice n’a pas de rapport à priori avec l’asso de Boutin, c’est UN des liens dans son article qui pointe sur ça, et il se peut plutôt (bénéfice du doute par défaut) que ce soit elle qui n’ait pas été regardante.

      Tous les autres liens comme déjà dit c’est un rapport de l’ONU (défavorable), et des assos handi, anti-validistes. On ne voit pas le rapport avec des pro-vies cathos donc.

      L’autrice est une communicante/marketeuse parisienne, qui tient un podcast sur l’écologie et l’effondrement.

    • Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      @monolecte Ce qui revient à écrire que tant que nous ne vivrons pas dans une société parfaite, la possibilité de se faire aider pour mourir dignement devra rester interdite. Tant pis pour les gens torturés à mort par un cancer en phase terminale.

    • J’ai tendance à penser que le problème principal, comme l’évoque @monolecte, c’est que cette (peut-être) future loi est portée par quelqu’un de parfaitement cynique et incapable de la moindre empathie, et autant dire que je comprends la méfiance généralisée... Mais pour le coup, le sieur en question a parlé « d’aide à mourir » et non pas d’euthanasie. Et cela fait des années que le sujet est là, on ne peut pas dire qu’il amène ça comme un cheveu sur la soupe (le problème, encore une fois, est que tout ce qu’il touche se transforme en merde). Or tout le débat actuel (à gauche) porte sur grosso modo une peur de « l’euthanasie des handicapés » (et à ce stade on n’est donc plus très loin du point godwin) et on voit donc maintenant des arguments dignes de la famille de Vincent Lambert nous être opposés.
      J’ai 2 auteurs en tête qui me viennent sur le sujet : Martin Winckler et Claude Guillon (le fameux auteur de « suicide mode d’emploi ») et pour moi le droit à mourir est fondamentalement une idée de gauche, profondément humaniste et anti-religieuse.

      Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      Moi aussi ça me fait tiquer. Exactement du même tonneau que « quand on aura réglé le problème de la lutte des classes alors on pourra parler sexisme, racisme etc. ».

    • Le livre est peut-être interdit mais accessible : Claude Guillon, Yves Le Bonniec, Suicide, mode d’emploi : Histoire, technique, actualité, 1982, ISBN : 9782852090002,2852090007

      Après l’euthanasie c’est du meurtre institutionnalisé, c’est son essence.

      Sichten und Vernichten - Psychiatrie im Dritten Reich
      https://www.youtube.com/watch?v=SpRYvOkIfkI

      Phrase clé du film documentaire : Jamais le pouvoir des médecins n’a été aussi total que sous le nationalsocialisme allemand.

      Actuellement on nous prépare un retour à l’époque guerrière et fasciste qui verra resurgir ce type d’extermination sous un prétexte ou un autre. Vous avez dit Gaza ? N’exagérez pas, les arguments des meurtriers se ressemblent, mais ceux d’aujourd’hui agissent à une autre échelle. Je le répète : En comparaison avec les SS-Totenkopfverbände Tsahal et Hamas ne leur arrivent pas à la cheville.

      Voilà pour la dimension politique. Sur plan individuel les questions se posent d’une manière assez différente.

      Après ces constats nous sommes dans l’obligation morale de défendre notre liberté de vivre dignement.

      L’euthanasie c’est mal, le suicide par contre se justifie objectivement dans plusieurs situations :

      – A la fin d’une longue et bonne vie on se sent heureux mais fatigué.
      – On est moribond et souffrant.
      – On veut échapper à la torture.
      – On veut éviter une mort plus horrible que le suicide bien fait.
      – On est con.

      La souffrance toute seule par contre ne justifie jamais le suicide. Elle peut nous entraîner dans un état où on ne souhaîte que de mourir, mais c’est un leurre si on ne peut pas exclure la moindre possibilité d’amélioration aussi temporaire qu’elle soit.


      Épicure et son tetrapharmakos (τετραφάρμακος)

      J’avoue que c’est un jugement moral suivant le principe que nous ne sommes pas sur terre pour ne pas souffrir. Des plus épicuréens que mois abandonneront la vie plus facilement ;-)

      Une dernière remarque : Il ne faut jamais oublier que le fascisme et le libéralisme partagent la même idée de l’homme qui est un loup pour l’homme. Puis l’impérialisme et le colonialisme avant lui ont fourni toutes les preuves nécessaires pour les appeller ce qu’ils sont : des systèmes meurtriers façonnés par des hommes prêts à sacrifier des peuples entiers sur l’hôtel de l’idéologie de la prospérité pour quelques élus. Heureux qui sait encore faire la différence entre responsabilité individuelle et forces historiques. Les autres niais seront les bourreaux de leurs semblables au service des seigneurs qui ont déjà malmené leurs ancêtres.

  • Être solidaire du peuple palestinien ne fait pas de vous un antisémite | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/nadir-dendoune/blog/130324/etre-solidaire-du-peuple-palestinien-ne-fait-pas-de-vous-un-antisemi

    J’ai toujours entendu que soutenir publiquement le peuple palestinien serait « dangereux » pour qui veut faire carrière dans les médias, le cinoche, ou dans l’art, que cela fermait énormément de portes, qu’il valait donc mieux faire l’autruche. Perso, j’ai toujours défendu la cause palestinienne. Haut et fort. Et je ne renierai jamais mes convictions.

    En privé, certaines personnalités me disent : « T’as raison c’est inadmissible ce qu’il se passe en Palestine mais moi, je préfère ne rien dire. » Je leur rappelle que la loi internationale est du côté du peuple palestinien.

    Leur peur est compréhensible : en France, certaines associations communautaires juives, des personnalités politiques ou médiatiques aiment intimider celles et ceux qui dénoncent un peu trop fort l’arbitraire israélien.

    Si certains craignent d’exprimer leur point de vue sur la question israélo-palestinienne, c’est qu’ils redoutent d’être traité d’antisémite.

    Comme l’a rappelé dernièrement l’historien Dominique Vidal, les journalistes Daniel Mermet et Charles Enderlin, le géopolitologue Pascal Boniface (liste non exhaustive) ont fait les frais par le passé de ce chantage à l’antisémitisme. Tous ont été poursuivis au pénal, tous ont heureusement été blanchis par la justice française. Une raison de ne pas avoir peur et de continuer à s’indigner du sort fait aux Palestiniens.

    • Déjà il y a plus de cinquante ans, en 1967, dans un texte publié dans Haaretz, des personnalités israéliennes écrivaient : « Notre droit de nous défendre contre l’extermination ne nous donne pas le droit d’opprimer les autres. L’occupation entraîne une domination étrangère. Une domination étrangère entraîne la résistance. La résistance entraîne la répression. La répression entraîne le terrorisme et le contre-terrorisme. Les victimes du terrorisme sont en général des innocents. La mainmise sur les territoires occupés fera de nous des assassins et des assassinés. Sortons des territoires occupés maintenant ! »

      Quelqu’un connaît-il la référence de ce texte ?

    • Un élément de réponse ici :

      https://aurdip.org/le-dernier-des-premiers-anti

      Soixante ans après avoir co-fondé le groupe de gauche radicale Matzpen, Moshé Machover revient sur l’héritage durable de l’organisation, les divisions internes qui ont conduit à sa disparition et les leçons à en tirer pour la gauche anti-sioniste d’aujourd’hui.

      .../...

      « Une nation d’assassins et de victimes d’assassinats »

      Ce pour quoi Matzpen est peut-être le plus connu est une courte annonce parue dans le journal progressiste Haaretz en septembre 1967, appelant Israël à se retirer des territoires qu’il venait d’occuper trois mois auparavant. Ce n’était pas à proprement parler une publication de Matzpen ; les 12 signataires relativement inconnus de l’annonce n’en étaient pas tous membres, mais tous étaient au moins « des sympathisants », selon Machover. Le texte est néanmoins devenu une partie importante de l’héritage de l’organisation.

      « Notre droit à nous défendre de l’extermination ne nous donne pas le droit d’opprimer les autres », disait-il. « L’occupation mène à une domination étrangère. Une domination étrangère mène à la résistance. La résistance mène à la répression. La répression mène au terrorisme et au contre-terrorisme. Les victimes du terrorisme sont pour la plupart des personnes innoncentes. S’accrocher aux territoires occupés fera de nous une nation d’assassins et de victimes d’assassinats. Nous devons quitter immédiatement les territoires occupés. »

    • Une autre source concernant cette déclaration mais en contradiction avec ce qui est affirmé auparavant, à savoir que Moshé Machover n’avait pas cosigné la déclaration rapportée par le journal Haaretz :

      Allocution de Michèle Sibony (UJFP) à Genève le 9 juin 2007 à l’occasion de la commémoration de l’occupation des territoires de Cisjordanie et Gaza suite à la guerre des six jours :
      https://ujfp.org/allocution-de-michele-sibony-a-geneve

      En conclusion je voudrais vous lire « une déclaration, publiée en septembre 1967 dans le quotidien Haaretz, la première prise de position publique contre l’occupation. Les douze signataires peuvent être considérés comme les pionniers de la lutte contre l’occupation en Israël. »
      . Je voudrais vous lire cet appel pour que entendiez combien il est juste, et combien nous pouvons en reprendre ensemble chaque mot aujourd’hui.

      « Notre droit de nous défendre contre l’extermination
      ne nous donne pas le droit d’opprimer les autres.
      L’occupation entraîne une domination étrangère.
      Une domination étrangère entraîne la résistance.
      La résistance entraîne la répression.
      La répression entraîne le terrorisme et le contre-terrorisme.
      Les victimes du terrorisme sont engénéral des innocents.
      La mainmise sur les territoires occupés fera de nous des assassins.
      Sortons des territoires occupés maintenant ! »
      (Shimon Tsabar, Haim Hanegbi, Rafî Zichroni, David Ehrenfeld, Uri Lifschitz, Arie Bober, Dan Orner, Moshé Machover, Schneour Sherman, Raif Elias, Elie Aminov, Yehuda Rozenstrauch)

      Nous devons être des millions dans le monde aujourd’hui à reprendre les mots de cet appel et à conclure avec lui : « sortez des territoires occupés maintenant ! »

      Les passages cités de G. Lévy, A. Burg, et l’appel de septembre 67 sont tirés de « La révolution sioniste est morte » (Voix israéliennes contre l’occupation 1967-2007) textes réunis et présentés par Michel Warschawski Ed. la Fabrique 2007