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  • Paris 2024 : « plusieurs nations étrangères » vont envoyer des soldats pour renforcer la sécurité des Jeux
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/03/28/paris-2024-plusieurs-nations-etrangeres-vont-envoyer-des-soldats-pour-renfor

    Parisiennes et Parisiens, bon courage !

    « Plusieurs nations étrangères », dont la Pologne, vont envoyer des militaires pour aider à sécuriser les Jeux olympiques à Paris cet été, a appris, jeudi 28 mars, l’Agence France-Presse (AFP), auprès du ministère des armées. « Plusieurs nations étrangères vont nous renforcer dans certains domaines critiques, comme les capacités cynophiles, où les besoins sont énormes » pendant les JO, selon le ministère.

    Le ministre de la défense polonais a annoncé que son pays allait envoyer des renforts militaires pour aider à la sécurisation des JO, alors que la France est en alerte maximale face à la menace d’attentats.

    « Les forces armées polonaises rejoindront la coalition internationale [!!!] mise en place par la France pour soutenir la préparation et la sécurité des Jeux olympiques d’été 2024 », a déclaré, sur X, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, sans préciser le nombre de soldats déployés.

  • Nadera Shalhoub-Kevorkian qui avait douté des viols commis par le Hamas est réintégrée - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/nadera-shalhoub-kevorkian-qui-avait-doute-des-viols-commis-par-le-

    Présentation à la sauce israélienne, mais tout de même...

    L’université hébraïque de Jérusalem a annoncé mercredi qu’elle réintégrerait la professeure Nadera Shalhoub-Kevorkian, qui avait été suspendue après une série de déclarations incendiaires, y compris des propos qui auraient été perçus comme niant les viols de femmes commis par les terroristes du Hamas lors de leur attaque meurtrière contre le sud d’Israël le 7 octobre dernier.

    L’université a fait savoir dans un communiqué que son doyen, le professeur Tamir Sheafer, avait rencontré Mme Shalhoub-Kevorkian et qu’au cours de leur conversation, elle avait « clairement indiqué qu’en tant que chercheuse féministe, elle croyait les victimes et ne doutait pas de leurs affirmations, et qu’elle ne niait pas qu’il y avait eu des incidents de viol le 7 octobre ».

    Il ne lui a pas été demandé de revenir sur ses propos selon lesquels Israël commettait un génocide à Gaza, a rapporté le quotidien Haaretz.

    L’université a déclaré que, suite à cette clarification, elle n’avait trouvé aucune objection à la réintégration de Shalhoub-Kevorkian et que celle-ci continuerait à enseigner à l’école de travail social et de protection sociale.

    En annonçant cette décision, Sheafer a indiqué que « l’université hébraïque condamne fermement les propos incitatifs a la haine ainsi que les menaces à l’encontre des étudiants, des professeurs, des employés, des individus et des groupes, et appelle tous les membres de la communauté académique à maintenir un environnement d’étude et de recherche sûr et respectueux ».

    L’université avait suspendu Shalhoub-Kevorkian au début du mois, annonçant qu’en dépit de l’avertissement qui lui avait été donné de cesser ses activités, elle continuait à faire des « déclarations qui sèment la discorde » qui « mettent notre institution estimée dans l’embarras », et accusant Shalhoub-Kevorkian de profiter de sa liberté d’expression académique « pour inciter à la haine et semer la discorde ».

  • US State Dept’s favorite celebrity chef builds Gaza aid dock with stolen rubble - The Grayzone
    https://thegrayzone.com/2024/03/27/us-state-depts-chef-gaza-aid-rubble

    Si d’aventure vous souhaitiez en savoir plus sur José Andrés, l’homme qui est à la tête de World Central Kitchen, qui a tellement fait parler lors du « premier débarquement d’aide » à Gaza... (Il y en a encore dans la suite de l’article que je n’ai pas reprise.)

    State Department-linked Spanish celebrity chef José Andrés has emerged as the US government’s preferred conduit for aid to enter Gaza, following the Biden administration’s decision to suspend funding to the enclave’s main supplier of food, aid and education, the UNRWA.

    The operation appears designed to serve as a stopgap measure to provide minimal quantities of food to Gaza’s famine-stricken population until the US military finishes building a pier in the Mediterranean Sea, and a shadowy contractor run by former US Marines and CIA officials is able to implement an aid program called “Blue Beach Plan.”

    Andrés’ organization, World Central Kitchen, has already finished constructing its own jetty, which was made from the rubble heaps in Gaza — a decision that virtually guaranteed the building materials contain the remains of humans killed by Israeli bombing.

    The use of genocidal biomatter in the construction of the pier has been roundly ignored by legacy media outlets, whose fawning coverage of the plans has instead cast Andrés as a kind of maverick “superhero” fighting to protect Palestinian civilians in the face of international indifference.

    In their rush to lionize the shady chef, the Washington Post falsely claimed, “The first ship bearing aid to Gaza since 2005… was spearheaded not by the United Nations or a world leader but by a celebrity chef, José Andrés.” In 2008, activists succeeded in using boats to deliver aid to Gaza six times before Israel began sinking the ships and killing members of their crew.

    Strangely, these English-language outlets have generally neglected to mention that WCK is only able to operate in Gaza with the explicit permission of the Israeli military. The New York Times was an exception, noting in a glowing profile of Andrés’ group that “the Israeli military helped World Central Kitchen’s operation, providing security and coordination” and that “every step was carried out with permission from the Israeli military.”

    “Nothing goes in without Israel’s permission,” Andrés himself conceded in an interview with NBC News. The chef claimed Israel’s COGAT unit which controls aid to the besieged enclave is “doing everything at its disposal to help the people of Gaza,” but that its “hands are tied” by the military operation.

    Immediately before their recent pivot to Gaza, Andrés’ WCK spent several weeks providing meals to Israeli soldiers following Hamas’ October 7 attack.

  • ★ OBJECTIONS A L’ANARCHISME- Socialisme libertaire
    https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/11/objection-a-l-anarchisme.html

    « Il est courant que chaque théorie, chaque organisation, chaque « …isme », défende sa vision, en réfutant toute critique. Mais il est aussi bon de faire un bilan des attaques et de savoir y répondre, ou même de savoir tenir compte de leur plus ou (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Egypte : Solidarité avec les travailleurs du textile de Mahalla

    Depuis le 22 février 2024, El Mahala Textile en Egypte est en pleine tourmente. L’action a commencé lorsque près de 3,700 femmes se sont rassemblées pour protester contre les bas salaires. Ensuite, tous les travailleurs de l’entreprise ont annoncé une grève exigeant du gouvernement le minimum promis de 6,000 EGP (120 $). Ils ont réclamé des ajustements de salaire et une indemnité de repas, une augmentation à 900 EGP.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/03/31/en-prison-pour-dettes-des-milliers-de-femmes-sont-doublement-victimes-de-la-pauvrete-en-egypte/#comment-60509

    #lutte #egypte

  • Pour en finir avec les punaises de lit
    https://infokiosques.net/spip.php?article2051

    Une brochure pour parler des punaises de lit et de comment s’en débarrasser. Pour se filer des tuyaux, pour pas être seul.e face à ça et pour savoir par quel bout s’y prendre. "On est des copaines squatteureuses de Marseille, qui se sont retrouvées confrontées quatre fois aux punaises de lit dans nos maisons. On a appris sur le tas, on a reçu des conseils, on s’est renseigné auprès de magasins spécialisés et encore à d’autres moments, on s’est fait aider par des professionnelles. On ne prétend pas du tout du tout tout savoir, ni que tout ce qu’on dit ou préconise est la bonne manière de faire.On voulait partager nos expériences, ce qui a marché ou pas, ce qui était le plus efficace, parce que quand on s’est retrouvé à devoir gérer des infestations de punaises de lit dans des immeubles entiers, on (...)

    #E #Squat,_logement #Guides_pratiques #Infokiosque_fantôme_partout_ #Corps,_santé,_antivalidisme
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/pour-en-finir-avec-les-punaises-de-lit-cahier.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/pour-en-finir-avec-les-punaises-de-lit-pageparpage.pdf

  • Face au racisme et au fascisme : résistance populaire- Alternative Libertaire
    https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Face-au-racisme-et-au-fascisme-resistance-populaire

    Gérald Darmanin l’a dit : sa loi immigration est « la plus ferme avec les moyens les plus durs de ces trente dernières années ». Et devant le Sénat il a fixé l’enjeu : il s’agit de savoir dans quelle société nous voulons vivre. Notre réponse est claire : nous ne voulons pas vivre dans une société (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • De la frénésie technocentriste au discernement technologique
    https://siecledigital.fr/2024/03/25/de-la-frenesie-technocentriste-au-discernement-technologique

    L’IA générative, l’informatique quantique, l’IoT, le métavers sont autant de domaines technologiques qui suscitent des interrogations dans les comités de direction. Faut-il investir, pourquoi et combien ? Quand et avec qui ? En 2024, savoir quelles technologies méritent d’être explorées demeure complexe. Un autre enjeu de taille pour un décideur est d’aider son équipe à se prémunir des effets d’emballement. Dit autrement, par-delà la hype, en revenir aux faits et aux impacts, et donc sortir de la frénésie technocentriste. Comment prendre un tel recul ?

  • Bluetooth temperature humidity data logger for refrigeration

    Refrigeration is to provide a suitable and constant temperature environment for temperature-sensitive items, which can ensure the quality and safety of the items. The Bluetooth Temperature Humidity Data Logger can be used to monitor and record the temperature and humidity of the refrigerated environment. It can connect to smart devices through Bluetooth and monitor the real-time temperature and humidity data of the refrigerated environment as well as the historical temperature and humidity change curves on the APP provided for free by Freshliance. It can analyze whether the items have been affected by The influence of ambient temperature and humidity is of great help.

    The BlueTag TH30 series Bluetooth Temperature Humidity Data Logger provided by Freshliance has very powerful functions. It is a model of wireless temperature and humidity data logger. Using gateway technology, it can also transmit data to the cloud. Has the following characteristics:

    1. Supports multi-person collaboration, can connect multiple mobile users, and one mobile APP can connect multiple Bluetooth recorders.
    2. You can set the alarm range, temperature/humidity abnormality, screen display, and APP reminder.
    3. An optional gateway network allows the recorder to wirelessly collect data and then transmit the data to the cloud.
    4. In addition to the built-in sensor, the recorder can also be equipped with one or two external temperature and humidity probes.
    5. The data recorded by each probe is read independently.
    6. The LCD screen can display real-time readings, maximum readings, minimum readings, average data values, battery power, Bluetooth connection status, etc.

    There are many types of refrigerated items, such as food, medicine, biological reagents, etc., which have strict requirements on environmental temperature and humidity standards. The Bluetooth temperature humidity data logger provided by Freshliance has an accuracy of ±0.5℃ F.S., ±3.0%RH (25℃, 20~90%RH) ±5%RH (other), which complies with the temperature and humidity monitoring standards of various items. Moreover, our Bluetooth temperature data logger has the characteristics of good stability and long working time. It can monitor and record the environmental temperature and humidity around the clock during the transportation or storage of sensitive goods to ensure the quality and safety of the goods.
    #refrigeration #temperaturehumidity #bluetooth #datalogger

    For more details, contact Whatsapp: +8615517160690
    https://www.temperaturehumidityloggers.com/bluetag-th30b-th30r-bluetooth-temperature-humidity-data-

  • « Main invisible du marché », croissance… dernières croyances de l’Occident ?, Stéphane Foucart

    Institution-clé du fonctionnement de nos sociétés, élément central de l’analyse économique, le marché n’est plus seulement, selon le théologien américain, le lieu de la rencontre entre l’offre et la demande, le mécanisme qui forme les prix et distribue la richesse produite dans la société. Il devient une entité transcendante que l’on redoute, dont on étudie les lois et dont on cherche à comprendre et anticiper les humeurs.

    « Autrefois, les prophètes entraient en transe et informaient la populace inquiète de l’humeur des dieux, de l’opportunité d’entreprendre un voyage, de se marier ou de faire la guerre, écrit Harvey Cox. Aujourd’hui, les désirs versatiles du marché sont élucidés par les bulletins quotidiens de Wall Street et des autres organes sensoriels de la finance. Ainsi, nous pouvons savoir au jour le jour si le marché est “inquiet”, “soulagé”, “nerveux” ou parfois “exubérant”. »

    A la fin des années 1990, la mondialisation de l’économie est déjà une réalité, qui se donne notamment à voir à travers ses crises. En juillet 1997, le gouvernement thaïlandais tente de contrer des attaques spéculatives en dévaluant sa monnaie, et enclenche une crise économique qui se propage à tout le Sud-Est asiatique. Le Fonds monétaire international débloque plusieurs dizaines de milliards de dollars en échange de mesures de libéralisation des économies. Les pages économiques des journaux s’emplissent de débats ésotériques sur les déterminants de la croissance, les politiques monétaires et les vertus autorégulatrices du marché. Harvey Cox n’est alors pas le seul théologien à percevoir dans ce dernier le principe central d’une croyance qui irrigue les milieux d’affaires et les élites politiques occidentales. Un de ses pairs, David Loy, alors professeur à l’université Bunkyo de Chigasaki (Japon), publie en 1997 un essai dans le Journal of the American Academy of Religion, l’une des principales revues de la discipline, sobrement intitulé : « La religion du Marché ».
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/22/main-invisible-du-marche-croissance-dernieres-croyances-de-l-occident_622359

    On l’on voit, entre autres choses, que la notion de "main invisible du marché", attribuée à Smith, contredit ses écrits.

    https://justpaste.it/errsj

    #économie #marché #religion #religion_du_marché

  • Officiers israéliens à la synagogue de Levallois : la conférence controversée annulée par les organisateurs
    Par David Livois | Le 27 mars 2024 à 18h30 - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/officiers-israeliens-a-la-synagogue-de-levallois-la-conference-controvers

    Elle n’avait pas encore eu lieu qu’elle suscitait déjà une très vive controverse. La conférence organisée ce jeudi soir à la synagogue de Levallois (Hauts-de-Seine) en présence de deux officiers de l’armée israélienne n’aura finalement pas lieu. Face à la polémique, le centre culturel israélite, dans un souci d’apaisement, a renoncé à maintenir l’événement.

    Cette conférence intitulée « L’Après 7 octobre : bilan et perspectives » devait notamment donner la parole à deux officiers du renseignement de Tsahal. Une invitation que les élus et militants pro-palestiniens avisés de cette conférence ont immédiatement dénoncée. D’abord au standard téléphonique de la ville de Levallois, débordé, ces dernières heures, par un raz de marée d’appels.

    Mais aussi sur les réseaux sociaux où des militants LFI comme Ismaël Boudjekada et des parlementaires, comme le député (LFI) de Seine-Saint-Denis Thomas Portes, expliquaient avoir saisi le préfet pour réclamer l’annulation de la conférence. « Alors que plus de 32 000 Palestiniens ont été assassinés par l’armée israélienne, que la famine est utilisée comme arme de guerre, la France doit interdire ces réunions qui glorifient le massacre du peuple palestinien », écrivait ainsi Thomas Portes sur X (ex-Twitter).

    Contacté ce mercredi, avant l’annulation de l’événement, David Xavier Weiss, premier adjoint (LR) en charge de Levallois semblait ne pas comprendre l’indignation montante. « « Avec LFI, on n’est jamais déçu, s’agaçait-il face à la vague de réactions indignées. Ils se permettent d’inviter à des colloques des personnages controversés comme Salah Hamouri (l’avocat franco-palestinien soupçonné par les Israéliens d’être un membre du FPLP et détenu pendant plusieurs mois à ce titre) mais s’émeuvent quand la parole est donnée à deux soldats d’une armée régulière. Il s’agit pourtant d’un débat constructif sur l’après. Sur le rôle que jouera, à Gaza, l’autorité palestinienne ou ce qu’il reste du Hamas. »
    « Ce n’est en aucun cas la volonté des élus »

    À l’annonce de l’annulation, le premier adjoint au maire de Levallois a fait savoir que la décision n’avait pas été prise par la ville mais par les organisateurs de la conférence, comprendre les responsables du centre culturel israélite de Levallois. « Ce n’est en aucun cas la volonté des élus, explique-t-il. Nous respectons le choix des organisateurs mais les élus auraient été présents si la conférence avait été maintenue. » (...)

    • Je suis aussi Mentour Pilot (qui revient sur des accidents aériens aux enquêtes clôturées), et bien que les faits révélés sur les coulisses lèvent l’alerte, l’ensemble des événements continuent d’être gérée a la sauce FAA et assimilés, c’est a dire : comprendre et apprendre de ses expériences, puis prendre des mesures, le tout avec transparence.
      Donc oui, même si un cycle essai/erreur peut faire peur (il faut quelques accidents pour découvrir des défauts [de tous niveaux]). Ca reste une méthodologie implacable et très sure. Je défie d’autres secteurs de savoir en faire autant (développeurs, si vous m´entendez).
      En gros, si des 737-MAX 8, 9 et 10 se sont remis à voler en 2022, c’est pas par sympathie, c’est parce qu’on avait un bilan après enquête positif, les faits étaient compris, l’accidentologie restait faible et les types d’accidents isolé.
      L’histoire du MCAS, c’est le 1er épisode, ce qui démultiplie le choc aujourd’hui, c’est le 2eme épisode : Boeing est démoli et accumule d’autres erreurs.

      Cette la tentative de Boeing de garder le contrôle, où tous les moyens seraient bons : dessous de table, connivence, abus, freins aux enquêtes, secrets...

      Et la j’espère que la FAA va frapper fort, sans considérer l’économie ou les emplois. Mais surtout, en acceptant de s’immiscer dans la gestion et la structure interne de Boeing. A demi mots, je parle de nationalisation. En gros, Boeing doit savoir faire des avions... s’il veulent continuer, il faut se reprendre.

    • la délégation d’éléments de la certification au constructeur est quand même un truc difficile à avaler.

      Tiens, je tombe du coup sur le dernier point de la FAA à propos de l’affaire Alaskan

      Updates on Boeing 737-9 MAX Aircraft | Federal Aviation Administration
      https://www.faa.gov/newsroom/updates-boeing-737-9-max-aircraft

      Monday, March 4, 2024
      The Federal Aviation Administration (FAA)’s six-week audit of Boeing and Spirit AeroSystems, prompted by the January 5 incident involving a new, Boeing 737-9 MAX aircraft, found multiple instances where the companies allegedly failed to comply with manufacturing quality control requirements.

      The FAA identified non-compliance issues in Boeing’s manufacturing process control, parts handling and storage, and product control. The FAA is providing these details to the public as an update to the agency’s ongoing investigation.

      The audit is one of the immediate oversight actions the FAA took after a left mid-cabin door plug blew out of Alaska Airlines Flight 1282 on January 5 while in flight. At a meeting at FAA Headquarters in Washington, DC, last week, Administrator Mike Whitaker informed Boeing’s CEO and other senior leaders that the company must address the audit’s findings as part of its comprehensive corrective action plan to fix systemic quality-control issues. The plan must also address the findings from the expert review panel report that examined Boeing’s safety culture. The FAA has given Boeing 90 days to outline its action plan.

      To hold Boeing accountable for its production quality issues, the FAA has halted production expansion of the Boeing 737 MAX, is exploring the use of a third party to conduct independent reviews of quality systems, and will continue its increased onsite presence at Boeing’s facility in Renton, Washington, and Spirit AeroSystems’ facility in Wichita, Kansas.

      The FAA will thoroughly review all of Boeing’s corrective actions to determine if they fully address the FAA’s findings.

      The FAA provided both companies with a summary of the audit findings.

      the FAA […] is exploring the use of a third party to conduct independent reviews of quality systems

      Ce qui fait peur, c’est la découverte de failles béantes dans le système d’assurance qualité, l’événement Alaskan, heureusement sans conséquences graves est, à cet égard, terrifiant. Et l’arrière-plan de la fusion avec MDD donne un cadre de lecture de ces incidents…

      Tu suis Mentour, tu as donc vu que dans ce cas, il pointait des incohérences entre le système d’assurance qualité de Boeing et celui de son sous-traitant SAS (historiquement Stearman puis ancienne division de Boeing), incompatibilité en particulier au niveau sémantique alors que des équipes de l’un et l’autre constructeurs interviennent sur les sites l’un de l’autre et donc, possiblement, en utilisant les deux systèmes d’assurance qualité…

    • Je n’avais pas pris la teneur de la 2 vague de crise chez Boeing en ce moment.
      La première ayant été les échecs de sa capsule en meme temps les crashs Lion Air et Ethiopian AL.
      La seconde a commencé avec le bouchon de porte. Mais apparemment, le feu s’étend... il n’y a qu’à voir leur cours de bourse.
      Et maintenant, tout le monde parle de la fin de Boeing... entreprise de 107 ans.

      J’ai envie de croire que ca arrive. Mais il faut absolument que les responsables payent pour les pertes d’emploi à venir... les gens de chez McDonnell Douglas, McNerney et Muilenburg.

      Il parait que Youtube recommande cette vidéo (qui a 7 ans) en ce moment, et que ca passe mal chez ceux qui la recoivent.

      One thing to say to Boeing : (Happy birthday)
      https://www.youtube.com/watch?v=xWaTjYpczKQ

      Ils vont se maintenir sur les longs courriers, mais pas le droit à l’erreur.
      Et sur les cours courrier, faut vraiment qu’ils remontent leur contrôle qualité.

  • Er fuhr Kunden durch Berlin
    UBERmäßig ausgebeutet! Ein Fahrer packt aus
    https://www.bz-berlin.de/archiv-artikel/ubermaessig-ausgebeutet-ein-fahrer-packt-aus

    22.7.2019 - Ein Berliner kutschierte im Uber-Wagen drei Monate lang Kunden durch die Hauptstadt. Doch dann reichte es ihm ...

    „Ich bin nicht gegen den freien Markt, aber das ist krank“, sagt Ex-Uber-Fahrer Przemyszlaw Woscieszek (45). „Man zerstört Taxis und kann nicht mal davon leben.“

    Der Pole zog im Januar aus der Heimat nach Berlin, als linksliberaler Regisseur hatte er im streng konservativen Polen keine Aufträge mehr bekommen. Den Personenbeförderungs-Schein bekam er nach einem Besuch beim Arzt vom Bürgeramt. „Es gibt kein Training, keine Instruktionen, außer – sei so nah dran wie die Taxis. Uber nimmt jeden mit. P-Schein und Führerschein und los geht’s.“

    Nach jahrelangem Rechtsstreit drängt „Uber X“ seit 2016 auf den Berliner Markt. Hybrid-Autos, meist brandneue Toyota Auris, die über Mietwagenfirmen vermittelt für das Unternehmen fahren. Die Passagiere bestellen den Wagen per App. Auch die Fahrer werden per Smartphone, das an der Frontscheibe hängt, durch die Stadt navigiert.

    Woscieszek glaubt, das finale Ziel des Start-Ups sei, den Markt zu monopolisieren. „Es ist günstiger und schneller, sie fahren die ganze Zeit, haben keine Parkplätze wie Taxis. Um Geld zu machen, sind zwölf Stunden Fahrt Minimum.“ Dadurch, dass man nicht direkt für das Unternehmen fahre, sondern über zwischengeschaltete Partner, könne man keinen Betriebsrat gründen, keine Rechte einfordern. Besonders Menschen wie er, die neu in Deutschland leben, würden ausgebeutet werden.

    Tobias Fröhlich, Pressesprecher von Uber-Deutschland: „Wenn ein Mietwagenunternehmer jemanden einstellt, gilt der gesetzliche Mindestlohn. Wir sind günstiger, weil unsere Autos mehr als 50 Prozent der Zeit auf der Straße mit Kunden unterwegs sind, Taxis nur zu 25 bis 30 Prozent”.

    Von neun Euro bleiben nur 2,40 Euro für den Fahrer

    Wenn er am Wochenende von 18 Uhr abends bis sechs Uhr morgens durchgehend fuhr, habe er in einer guten Nacht gerade mal 80 Euro gehabt, über 1000 Euro in den Monaten Februar, März und April sei er nie gekommen, sagt Woscieszek. Seine Kontoauszüge bestätigen das: „Uber nimmt 30 Prozent, vom Rest nahm meine Firma, die mit Uber kooperiert, 60 Prozent. Zwischen 40 und 60 Prozent nehmen die alle.“ Von neun Euro, die der Gast für eine Fahrt bezahlte, blieben ihm so 2,40 Euro.

    Uber teilt B.Z. mit, man nehme 25 Prozent von Mietwagenfirmen plus Mehrwertsteuer. Der größte Kooperationspartner zahle Stundenlöhne von zwölf bis 15 Euro. Fröhlich: „Die Fahrzeit liegt in der Verantwortung der Unternehmer. Natürlich müssen die rechtlich vorgeschriebenen Pausenzeiten eingehalten werden. Nach 12 Stunden schaltet sich die App ab.“

    Woscieszek erzählt weiter. In einer schlechten Nacht, wenn partout keine Fahrgäste „anbissen“, habe er gerade mal 30 Euro gemacht, manchmal drei Stunden Leerlauf. Hungerlohn, findet er. „Die einzige Möglichkeit für viele Fahrer, über die Runden zu kommen, ist dann, die App auszumachen und ,schwarz‘ zu fahren. Besonders nachts mit Prostituierten, die zu Freiern wollen. Wenn du nicht betrügst, überlebst Du nicht.“

    „Um zu überleben, muss man die Regeln brechen“

    In seinem einseitigen „Vertrag“ verpflichtete Woscieszek sich, nach jeder Kunden-Fahrt zur Firmenzentrale („Return to Garage“) zurückzukehren. Das sind die gesetzlichen Bestimmungen für Uber in Berlin. Nur: Laut dem Ex-Fahrer hält sich daran so gut wie niemand.

    „Um zu überleben, muss man die Regeln brechen, ansonsten müsste man 15 Stunden fahren. Und das lange fahren ist gefährlich, man fährt keine Steine, sondern Menschen.“ Berliner Taxifahrer ächzen unter der günstigeren Konkurrenz. Bülent (39), seit 18 Jahren am Flughafen Tegel: „Seitdem die fahren dürfen, haben wir 40 Prozent weniger Einnahmen. Besonders Gäste aus dem Ausland haben die Uber-App auf dem Handy und nutzen die.“

    Wie viele Uber-Wagen es in Berlin gibt, verrät das Unternehmen nicht. Der Taxi-Markt ist eh schon hart umkämpft. Gerade erst hat die Verkehrsverwaltung angekündigt, die Taxipreise anzuheben (von 1,50 Euro auf 1,65 Euro pro Kilometer). Uber ist in jedem Fall billiger.

    Der polnische Regisseur Woscieszek fährt mittlerweile keine Menschen mehr, sondern Pakete aus. Er hat seine Erfahrungen in einem Theaterstück verarbeitet. Ein Mann namens „P“ sagt da über „Über“, wie hier die Firma genannt wird: „Über ist das Endziel, auf das der Kapitalismus hinausläuft. Zero-Hour-Verträge in England, Minijobs in Deutschland, Drecksverträge in Polen. Der Kapitalismus verschlingt langsam die Demokratie, und wenn das Mahl vorbei ist, rülpst er den Faschismus hervor. In Berlin lebend, habe ich einen Platz in der ersten Reihe, um das zu beobachten. Tagsüber fuhr ich fröhliche Hipster, nachts traurige Gestalten aus Berliner Bordellen.“

    Pressesprecher Fröhlich wehrt sich gegen den Vorwurf der Ausbeutung: „Zu sagen, dass Mietwagen-Unternehmer ihre Mitarbeiter schlechter behandeln, ist ein Mythos, der gerne von interessierten Kreisen verbreitet wird. Nach unseren Erhebungen ist die Zufriedenheit der Fahrer sehr hoch.“

    #Berlin #Uber #Ausbeutung

  • les aime bien, les personnages de romans comme ça. Enfin non, elle ne les aime pas parce qu’on ne peut pas vraiment les aimer — elle est bien placée pour le savoir, elle est comme elleux —, disons qu’elle les comprend. Vous savez, les ceusses qui sont là sans être là ou alors jamais au bon moment, qui en dépit (parfois) de leurs efforts ne parviennent pas à être concerné·e·s, qui n’entendent pas les questions qu’on leur pose ou qui répondent des choses apparemment hors sujet.

    C’est un peu le cas de l’héroïne — le mot est inapproprié — du petit bouquin qu’elle vient de se torcher : « De mon plein gré » de Mathilde Forget. La meuf est interrogée par les keufs, au début on ne comprend pas trop pourquoi, on croit d’abord qu’elle est coupable, puis on pige qu’en fait non c’est elle la victime, mais on ne peut pas exclure qu’aux yeux de la Loi elle se soit rendue coupable quand même, on ne sait pas si elle a tué ou non son agresseur — de toute façon vous connaissez les roussins, hein, ce sont rarement les couteaux les plus affûtés du tiroir, coupables ou victimes iels interrogent tout le monde avec la même délicatesse. Bref, la meuf est là mais son esprit est ailleurs — son esprit s’attarde sur les doigts du flic qui tape sa déposition à la machine, son esprit compte le nombre de fois que les doigts appuient sur « delete », son esprit prend des paris sur le fait que l’inquisiteur va accidentellement écraser du pied le paquet de clopes qu’il a fait tomber par terre sans s’en apercevoir, son esprit pense à l’intensité du bleu du blue-jean qu’on lui a confisqué pour les besoins de l’enquête.

    Et vous savez quoi ? La Garreau pige bien, ça, vraiment bien. Elle se rappelle une fois, une fois où elle aussi était interrogée par des poulets — elle ne vous expliquera pas pourquoi, ce serait trop long et on s’en fiche. Bref, la salle d’interrogatoire était petite mais les voix lui paraissaient incroyablement lointaines, une litanie ou plutôt non : un murmure, une sorte de ruisseau s’écoulant au fond d’une vallée. Les perdreaux en face d’elle étaient comme des images stroboscopiques, elle ne parvenait pas à s’accrocher à quelque image ou son que ce soit, elle aurait été incapable de répéter un seul mot des questions qu’on lui posait. Ce n’était pas feint, hein, c’est seulement que tout était trop irréel pour qu’elle s’y intéresse. On lui demandait sûrement ce qu’elle avait fait ou pas fait, où elle était à telle ou telle heure, ce qui s’était passé et pourquoi et comment — or elle pendant ce temps-là elle essayait de compter les dalles de l’espèce de linoléum, en dépit de la « gravité » supposée de la situation elle était toute entière absorbée à ça, et ce n’était pas si facile parce qu’il fallait se livrer à des estimations pour les parties du sol qui étaient recouvertes par les meubles. Ça fait longtemps mais elle croit se souvenir qu’elle était arrivée à en dénombrer soixante-deux, un truc comme ça.

    Elle était certainement passée pour une débile légère, elle ne se rappelle pas bien de comment ça s’était terminé. C’était cette fois-ci où on l’avait expédiée se faire voir à l’HP ? Elle n’est plus très sûre, au cours de sa longue vie dissolue elle est quand même passée à plusieurs reprises dans les diverses rues Lauriston qui émaillent nos belles provinces.

    Non, en fait peut-être que ce jour-là après l’avoir photographiée sous toutes les coutures et mis de l’encre plein ses doigts on l’avait juste renvoyée se faire cuire un œuf.

    #SouvenirsDeGuerre.

  • « Il faut prendre en compte les réalités de l’économie de la culture fondée sur la contribution des artistes-auteurs faiblement rémunérés »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/25/il-faut-prendre-en-compte-les-realites-de-l-economie-de-la-culture-fondee-su

    Un collectif rassemblant plusieurs milliers de personnalités du monde culturel, dont la réalisatrice Agnès Jaoui, l’écrivain Nicolas Mathieu et la dessinatrice de bandes dessinées Pénélope Bagieu, demande, dans une tribune au « Monde », l’adoption d’une proposition de loi visant à intégrer les #artistes-auteurs dans la caisse commune de l’#assurance-chômage.

    Aucun livre, film, spectacle vivant, aucune création visuelle, plastique, graphique ou sonore ne peut exister sans le #travail initial d’un ou d’une artiste, ou d’un auteur ou d’une autrice. Nous, les artistes-auteurs, sommes à l’origine de toute œuvre. Nous sommes la condition sine qua non de la création contemporaine, l’élément moteur de la vie culturelle et intellectuelle de notre pays. Notre travail génère une activité économique qui fait vivre les secteurs de la musique, de l’art contemporain, de l’édition, du design ou du cinéma.

    Environ 720 700 emplois dépendaient directement de nos créations en 2019, selon l’analyse conjoncturelle du chiffre d’affaires de la culture au quatrième trimestre 2022. En 2022, les secteurs de l’art et de la #culture représentaient plus de 90 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Un montant colossal, mais sans rapport avec nos conditions de vie.
    En 2021, nous étions plus de 300 000 à avoir déclaré des revenus au régime des artistes-auteurs. Parmi nous, des écrivains, des compositeurs, des réalisateurs, des scénaristes, des photographes, des graphistes, des peintres, des sculpteurs, des illustrateurs, des designers ou encore des traducteurs.

    Une précarité structurelle

    Malgré la diversité de nos professions, nous partageons un statut offrant une faible protection sociale. Contrairement aux artistes-interprètes, nous ne bénéficions pas des #droits_sociaux fondamentaux que sont la reconnaissance des accidents du travail ou des maladies professionnelles. Nous n’avons pas non plus accès à l’assurance-chômage, en dépit de nos #emplois_précaires et discontinus.

    Pourtant, nous sommes aussi des travailleurs et prétendons à une couverture sociale digne de ce nom. La situation sociale des métiers de la création est bien documentée : en 2017, 53 % des artistes graphiques et plastiques ont perçu moins de 8 703 euros de revenus artistiques annuels, selon le rapport d’activité 2018 de la Maison des artistes. Si toutes nos professions ne sont pas égales face à la #pauvreté, tous les artistes-auteurs partagent une précarité structurelle qui les empêche de se projeter et d’envisager l’avenir sereinement.

    La situation est également bien connue du Parlement européen, qui, dans sa résolution du 21 novembre 2023, alerte sur les droits des artistes-auteurs, soulignant qu’ils devraient, comme tous les travailleurs, bénéficier « du droit à un salaire minimum, à la négociation collective, à une protection en ce qui concerne le temps de travail et la santé, à des congés payés et à un accès amélioré à la protection contre les accidents du travail, aux prestations de chômage et de maladie, ainsi qu’aux pensions de vieillesse contributives ».

    Intégrer la caisse commune de l’assurance-chômage

    Il est temps de prendre en compte les réalités d’une économie fondée sur la contribution de travailleurs faiblement rémunérés, soumis à une concurrence féroce et relégués dans des dispositifs inadaptés comme le RSA [revenu de solidarité active] et l’ASS [allocation de solidarité spécifique]. Les réformes en cours menacent d’ailleurs d’en priver nombre d’artistes-auteurs, qui risquent alors de devoir renoncer à leur métier.

    C’est pourquoi, avec Pierre Dharréville, député (Gauche démocrate et républicaine) des Hauts-de-Seine, et la commission culture du Parti communiste français, des syndicats et associations (SNAP CGT, STAA CNT-SO, La Buse, la SRF, l’AFD) ont rédigé, sous l’œil attentif de la majorité des organisations professionnelles, une proposition de loi visant à intégrer les artistes-auteurs dans la caisse commune de l’assurance-chômage.

    Son adoption serait une avancée historique s’inscrivant dans la continuité des dispositifs en place. Car, depuis le milieu des années 1970, nous sommes adossés au régime général de la Sécurité sociale et bénéficions des droits de salariés en ce qui concerne la retraite, la maladie et la famille. Il s’agira ici d’étendre ces prestations au chômage, conformément aux recommandations du Parlement européen.

    Une usure physique et psychique

    Ce progrès social majeur serait financé par une augmentation des cotisations payées par les diffuseurs, qui passeraient de 1,1 % à 5,15 % – les artistes-auteurs s’acquittant déjà d’une part salariale de la contribution chômage via la CSG [contribution sociale généralisée].

    La liberté, au cœur de la création, ne peut exister qu’à l’abri de logiques ultra-concurrentielles qui favorisent les violences systémiques. Contre l’incertitude des règles du marché, qui conduisent à obéir plutôt qu’à inventer, nous devons construire des droits qui changent la donne. S’il est émancipateur, le travail de création génère aussi du stress, des angoisses, amplifiés par l’absence de protection sociale. Cette précarité provoque de l’usure physique et psychique.

    Une rémunération archaïque héritée du XIXe siècle

    L’effet immédiat de ce dispositif de continuité du revenu sera de sortir de la #précarité économique nombre d’entre nous, qui pourront ainsi se maintenir en activité. Nous aurons plus d’aisance pour négocier nos contrats, et serons en meilleure position dans les rapports de force, forcément inégaux, instaurés par les diffuseurs et les commanditaires.
    Moins #précaires, nous n’aurons plus à choisir entre une vie de famille et la poursuite de notre carrière. Nous pourrons envisager plus sereinement des situations de vie extrêmement banales qui sont particulièrement complexes pour nombre d’entre nous (location, emprunts bancaires, etc.).

    La sécurisation des conditions de travail des artistes-auteurs est essentielle pour que continuent d’éclore des talents qui font l’attractivité de la France et contribuent à son rayonnement. Nous demandons aux parlementaires, députés et sénateurs, de défendre et de voter ce texte qui mettrait fin à un mode de rémunération archaïque hérité du XIXe siècle.

    Les premiers signataires de cette tribune : Pénélope Bagieu (dessinatrice de bandes dessinées), Lucas Belvaux (réalisateur), Philippe Faucon (réalisateur et producteur), Gisèle Vienne (chorégraphe et metteuse en scène), Arthur Harari (cinéaste), Agnès Jaoui (actrice et cinéaste), Ange Leccia (artiste plasticien), Nicolas Mathieu (écrivain), Catherine Meurisse (illustratrice et dessinatrice), Usul (vidéaste) et Jean-Luc Verna (artiste plasticien).

    Liste complète des signataires https://continuite-revenus.fr/tribune

  • Guerre à Gaza : une entreprise marseillaise équipe en secret l’armée israélienne | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260324/guerre-gaza-une-entreprise-marseillaise-equipe-en-secret-l-armee-israelien

    Guerre à Gaza : une entreprise marseillaise équipe en secret l’armée israélienne

    La France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 liens de cartouches pour des fusils-mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza. Cette cargaison a été expédiée depuis Marseille, en contradiction avec les engagements du gouvernement.

    Nina Hubinet (Marsactu) et Ariane Lavrilleux (Disclose)

    (...)« Nous sommes fiers d’avoir exporté nos liens partout dans le monde depuis 1955 », affirme d’ailleurs en anglais sur son site internet l’entreprise familiale marseillaise, tout en soulignant être « le seul producteur de liens en France depuis le début des années 1980 ». Les pays destinataires de sa marchandise sont en effet nombreux : Allemagne, Italie, Singapour, Espagne, Canada… et Israël.

    Marsactu et Disclose sont en mesure d’affirmer que, le 23 octobre 2023, des dizaines de cartons contenant des liens pour munitions de fusils-mitrailleurs étaient ainsi en passe d’être expédiés vers Ramat Ha-Sharon, une ville au nord de Tel-Aviv.

    Sur le bordereau des cartons en question (voir la photo ci-dessous), on peut lire que cette commande est destinée à IMI Systems, une entreprise anciennement propriété de l’État hébreu – elle s’appelait alors Israel Military Industries –, qui a été rachetée en 2018 par le groupe Elbit Systems. Son client presque exclusif reste l’armée israélienne. « Il y avait des dizaines de colis identiques, disposés sur une palette. L’empilement faisait presque 2 mètres de haut », précise notre source. Chaque carton pesant 22 kilos, on peut estimer, d’après sa description, qu’environ 800 kilos de liens pour munitions ont été envoyés en Israël fin octobre par Eurolinks.

    Contacté à plusieurs reprises, Jean-Luc Bonelli, le patron de l’entreprise, n’a pas donné suite dans le temps imparti à la publication de cet article.
    Illustration 2
    Photos des colis envoyés en Israël, contenant les « maillons M27 ». © Photos DR

    Depuis les massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas en Israël, qui ont causé la mort d’au moins 1 160 personnes, le gouvernement israélien a lancé une offensive d’une ampleur inédite sur la bande de Gaza. À ce jour, plus de 32 000 personnes y ont été tuées, des femmes et des enfants à 70 %. Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté lundi 25 mars en faveur d’un cessez-le-feu immédiat.

    Les déclarations se succèdent, notamment de la part de la France, pour dénoncer la situation humanitaire catastrophique et un bilan humain effrayant à Gaza. Le 12 février dernier, Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, lançait, pour appeler à un arrêt des livraisons d’armes occidentales : « Si vous pensez que trop de gens se font tuer, peut-être devriez-vous fournir moins d’armes ? »
    Mobilisation locale en construction

    Suivant ce même raisonnement, un collectif marseillais s’est constitué il y a quelques semaines pour « s’organiser contre l’industrie de l’armement dans les Bouches-du-Rhône ». Il regroupe aujourd’hui plus de vingt-cinq organisations, syndicats ou partis politiques (notamment les Soulèvements de la Terre 13, Marseille Gaza Palestine, BDS Provence, Tsedek !, Technopolice Marseille, LFI, le NPA, SFA-CGT, Sud Éducation…) et appelle à un rassemblement devant l’usine d’Eurolinks le 1er avril.

    L’objectif est de signifier « qu’on peut agir un peu partout sur le territoire pour rappeler l’État et les entreprises françaises à leurs responsabilités », explique le comité local des Soulèvements de la Terre 13. En ciblant Eurolinks, entreprise « d’une autre échelle que celle des géants de l’armement français comme Thales ou Safran », il s’agit de « pointer du doigt les multiples maillons actuels et enrayer les mécanismes d’un complexe militaro-industriel international qui soutient le génocide en cours », souligne le comité local du mouvement écologiste.

    Ces maillons permettent de relier les balles entre elles afin d’assurer une cadence de tir soutenue. [...] Donc de pouvoir tuer plus, et plus vite.

    Le collectif Technopolice

    Si les petits « maillons » métalliques produits par Eurolinks peuvent sembler dérisoires par rapport à la machine de guerre israélienne et aux centaines de millions de dollars d’armes que lui vendent les États-Unis, le collectif Technopolice Marseille souligne le rôle joué par ces liens pour munitions dans la guerre en cours, dont les civils palestiniens sont les principales victimes : « Ils permettent de relier les balles entre elles afin d’assurer une cadence de tir soutenue, à savoir de pouvoir tirer le plus de balles possible par minute ou par seconde. Donc de pouvoir tuer plus, et plus vite. »
    Des mitrailleuses dotées de maillons M27 utilisées à Gaza

    Effectivement essentiels au fonctionnement des fusils-mitrailleurs, ces liens métalliques s’accrochent entre eux et accueillent chacun une balle, formant ainsi une chaîne de munitions qui permet de tirer en rafale sur une cible, à raison de 17 balles par seconde, d’après la chaîne YouTube d’un ancien soldat américain. Les liens destinés à IMI Systems sont de type M27, pour des munitions de 5,56 millimètres, d’après la photo du bordereau sur les cartons d’Eurolinks.

    S’ils sont conçus à l’origine pour les fusils de type M249, largement utilisés par l’armée américaine, ils sont tout à fait adaptés au Negev 5, l’un des fusils-mitrailleurs de l’armée israélienne que fabrique l’entreprise Israel Weapon Industries (IWI), une ex-filiale d’IMI Systems.

    « Israël a développé le fusil-mitrailleur Negev précisément parce que les munitions de 5,56 millimètres sont omniprésentes au sein des pays de l’Otan et de leurs alliés », explique Shir Hever, économiste spécialiste de l’industrie de la sécurité israélienne et coordinateur du mouvement palestinien BDS pour un embargo militaire à l’encontre de l’État hébreu. « Les munitions 5,56 du Negev sont interchangeables avec les fusils M249 », confirme-t-il à Disclose.

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    Ce sont justement ces balles de 5,56 × 45 mm, caractéristiques de l’Otan et utilisées par l’armée israélienne, qui sont à l’origine des blessures de 200 victimes du « massacre de la farine », d’après une enquête de Euro-Mediterranean Human Rights Monitor, une ONG de défense des droits humains basée à Genève. Le 29 février, au petit matin, des centaines de Gazaoui·es affamé·es attendaient l’une des rares livraisons d’aide alimentaire lorsque des soldats israéliens ont ouvert le feu, avec des « fusils d’assaut M4 et Tavor, ainsi que des mitrailleuses légères comme le Negev », selon l’ONG. Bilan de ce drame : 112 morts et 750 blessés.

    L’armée israélienne a reconnu des « tirs limités » de ses soldats qui se sentaient « menacés », et a fait état d’« une bousculade durant laquelle des dizaines d’habitants ont été tués et blessés, certains renversés par les camions d’aide ». Le 14 mars, le même scénario se répète, une autre distribution se soldant par la mort d’au moins 20 Palestiniens et plus de 150 blessés.
    Des livraisons jugées négligeables par la France

    Réagissant à la tuerie du 29 février, Emmanuel Macron avait exprimé sur le réseau social X sa « profonde indignation face aux images qui nous parviennent de Gaza où des civils ont été pris pour cibles par des soldats israéliens ». Le gouvernement français n’a pas décidé pour autant de mettre un terme à ses livraisons de matériel militaire à Israël, contrairement aux Pays-Bas, à l’Espagne ou à la Wallonie belge, rejoints le 19 mars dernier par le Canada.

    Après le 7 octobre, la France a d’abord plaidé pour le « droit à se défendre » de l’État hébreu, dont 138 ressortissant·es sont toujours retenu·es en otages à Gaza. « Israël a le droit de se défendre, et le devoir de le faire dans le respect du droit international, et donc de protéger les populations civiles », déclarait ainsi le 24 octobre Catherine Colonna, alors ministre des affaires étrangères, à la tribune des Nations unies. Même si le discours de l’exécutif français s’est ensuite infléchi, appelant le 9 novembre à un cessez-le-feu, puis dénonçant à la mi-février « un bilan humain et une situation humanitaire intolérables » à Gaza, les exportations militaires n’ont pas cessé.

    La position est assumée par le ministère des armées, qui souligne régulièrement que le matériel militaire français vendu à Israël ne représente que 15,3 millions d’euros en 2022, soit 0,2 % des exportations d’armes de la France. Pas de quoi rivaliser avec les contributions de l’Allemagne et du Royaume-Uni, principaux fournisseurs en Europe de l’armement israélien, sans parler bien sûr des États-Unis.

    Le gouvernement français estime que les livraisons d’armes à Israël concernent « uniquement un système complètement défensif ».

    Le 27 février, lors d’une commission parlementaire, le ministre des armées français, Sébastien Lecornu, a réitéré cet argument des livraisons négligeables. Répondant à une question du député insoumis Aurélien Saintoul sur le sujet, il a ajouté que les licences accordées récemment par la CIEEMG (commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre, qui donne son avis sur les exportations d’armes avant validation par le premier ministre) « ont permis de faire des composants sur des missiles du Dôme de fer, c’est-à-dire uniquement sur un système complètement défensif ».

    Une affirmation répétée presque mot pour mot le 20 mars par la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, mais que les livraisons d’Eurolinks à IMI Systems viennent contredire. Contacté par Disclose et Marsactu, le ministère des armées n’a pas souhaité s’exprimer.
    Pour Amnesty, ces armes « pourraient servir à commettre un génocide »

    Plusieurs ONG (Médecins du monde, Save the Children, Oxfam, Handicap International) considèrent que la France est en contradiction avec les traités internationaux qu’elle a signés en continuant de fournir du matériel militaire à Israël.

    Amnesty International rappelait ainsi fin février, dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, que le Traité sur le commerce des armes stipule qu’un État signataire ne peut vendre d’armes à un autre État s’il a « connaissance […] que ces armes ou ces biens pourraient servir à commettre un génocide, des crimes contre l’humanité, […] ou d’autres crimes de guerre ». Même chose pour la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide. Et l’ordonnance de la Cour internationale de justice estimant qu’il existait un risque de génocide à Gaza, en janvier, est venue ajouter un autre argument légal à la position des ONG.

    Dans l’onglet « Historique » du site internet d’Eurolinks, on peut lire que l’entreprise a prospéré dans les années 1950 en fournissant des maillons pour l’armée française en Indochine et en Algérie. À l’époque, des dockers avaient bloqué les bateaux d’armes en partance pour les territoires coloniaux de la France en Asie. La lutte locale entreprise aujourd’hui contre l’industrie de l’armement entend rouvrir ce débat, à l’heure où la situation continue de s’enliser à Gaza.

  • émmanuel macron en mode chihuahua guerrier Vu du Droit - Régis de Castelnau

    Qu’est-ce qui peut expliquer le virage belliciste d’émmanuel macron amorcé à l’occasion de la conférence des 30 pays organisée le 26 février à Paris ? On l’avait alors vu prendre une initiative diplomatiquement assez ahurissante. Rappelons que cette conférence n’avait pas prévu à son agenda de parler de la présence de troupes européennes sur le théâtre d’opération ukrainien. Pas plus que cette question ne figurait sur le compte rendu et le procès-verbal qui sont établis dans ce genre de procédures. Cela n’avait pas empêché émmanuel macron qui comme on le sait entretient des rapports très élastiques avec les règles diplomatiques d’affirmer dans une conférence de presse organisée pour présenter le compte rendu de la réunion, qu’il ne fallait pas exclure l’intervention de troupes de l’OTAN sur le territoire de l’Ukraine pour y affronter l’armée russe. Ce fut immédiatement un tollé dans les capitales des pays participants qui rappelèrent que cette éventualité n’avait pas été discutée, et qu’il n’en était pas question. Jusqu’à John Kirby, porte-parole de Joël Biden faisant remarquer, rigolard que « même Zelensky ne l’avait pas demandé » .


    De la péripétie à l’escalade
    En France et dans toutes les chancelleries du monde, on se disait que cette nouvelle foucade d’un président erratique n’était qu’une péripétie diplomatique ridicule de plus, et que l’on allait retourner aux choses sérieuses. Dans un premier temps la presse système française prise par surprise fut bien embêtée ayant un peu de mal à trouver des soutiens crédibles. Alors on mobilisa quelques vieilles épaves du néo-conservatisme à la française comme Bernard Kouchner ou Serge July.

    Le problème, c’est qu’émmanuel macron a insisté et emprunté la voie martiale avec une forme de déclaration de guerre à la Russie. En commençant par la signature en urgence de traités inconstitutionnels avec l’Ukraine et la Moldavie. Curiosités que ces engagements aux modalités absurdes qui présentent également la caractéristique d’être contraires au Traité de l’Atlantique Nord constitutif de l’OTAN, et au passage une violation de la Constitution moldave qui impose la neutralité à ce pays. Mais qu’à cela ne tienne si l’on commence à s’arrêter à ces détails juridiques, on ne va pas s’en sortir.

    Rappelons en effet qu’en ce qui concerne la guerre en Ukraine, en matière de violation de ses engagements et de sa parole, la France a quand même un lourd passif. En 2014 avec l’UE elle parraine et se porte garante d’un accord entre le président (démocratiquement élu) et l’opposition qui occupe la place du Maïdan. Non seulement cet accord ne sera pas appliqué mais la France va appuyer le coup d’état qui va déposer Ianoukovitch. Ensuite il y aura les deux accords de Minsk garantis par la France dont François Hollande président en exercice a reconnu qu’il n’avait jamais été dans notre intention de les faire appliquer ! Ensuite Emmanuel Macron, en violation grossière de toutes les règles diplomatiques, a rendu publique une conversation avec Vladimir Poutine avant l’intervention russe dans laquelle il démontrait qu’il n’avait même pas lu les accords de Minsk. Enfin, la France a soutenu le projet de traité de paix proposé au printemps 2022 par Zelensky et accepté par les Russes. La France mettait une condition, c’était que l’armée russe évacue les environs de Kiev, ce qu’elle a fait.

    Une fois de plus la France a violé sa parole et soutenu la rupture du traité de paix organisée par les Britanniques. Ce rappel est important, d’abord parce qu’il démontre à quel point émmanuel macron est capable de mentir effrontément lorsqu’il inverse la responsabilité des violations commises par l’Occident. Mais également souligne son total mépris du droit international et du droit interne de notre pays.

    Sous le regard stupéfait de la communauté internationale, pour cette fois Occident et sud global rassemblés, le président français a poursuivi son escalade belliciste. Il a monté une coalition baroque et brinquebalante avec les minuscules pays baltes, la Pologne, et la ganache qui sert de président à la République tchèque. Rappelons encore une fois ce que disait Karl Marx dans une lettre adressée à son ami Frédérich Engels : « dans l’Histoire, les Polonais ont toujours fait courageusement des choses stupides ».
    Les « élites » sur le pied de guerre
    En France, après un moment de flottement le bloc élitaire s’est ressaisi. Tous les perroquets du discours présidentiel et de la russophobie sont montés à l’assaut. Emboîtant le pas d’Emmanuel Macron, ce furent d’abord les ministricules dans un déferlement de propagande et de mensonges, nous expliquant que la Russie était un nain politique, économique et militaire, puis sans crainte de la contradiction, qu’ils allaient nous envahir, et que d’ailleurs c’était déjà le cas. Journalistes sans morale et faux experts ensuite, chacun y allant de ses mensonges et surtout de ses accusations contre les tièdes, ou pire ceux qui préfèrent la paix à la guerre, présentés comme autant de traîtres méritant le poteau. Mention particulière pour Thomas Legrand dont les prises de position nous permettent de revisiter notre histoire. On le trouve en mode Robert Brasillach dans « Je suis partout » dressant les listes de ceux qui ne veulent pas marcher à son pas. Il nous renvoie à la presse de 1914 excitant un Raoul Villain qui assassinera Jean-Jaurès parce pour son opposition à la première guerre mondiale qui venait. Opposition qualifiée de trahison par les prédécesseurs de Legrand. Et on l’a entendu sur le plateau de « C ce soir » annoncer, qu’il s’engagerait dans la nouvelle LVF destinée à aller casser du moujik à l’Est. Il n’est hélas pas le seul.

    Cette agitation en dit long sur l’état de notre démocratie, et sur le caractère malfaisant de la présidence d’un émmanuel macron porté au pouvoir par une opération politique digne d’un coup d’État. À cela s’ajoute la situation dans laquelle ses inconséquences plongent notre malheureuse armée. Devenue croupion, dépourvue d’hommes en nombre suffisant, privée de matériel, ne disposant plus d’une industrie capable de l’alimenter, elle n’est désormais qu’une force marginale au plan international. Conduite par des hommes courageux et dévoués, dont le « chef » les oblige pourtant à suivre une stratégie de coups de menton, et d’aboiements de roquet. Et à s’humilier avec des déclarations qui font ricaner les « ennemis » qu’on leur a désignés. « Pour se prémunir d’agressions à son égard et défendre ses intérêts, l’armée française se prépare aux engagements les plus durs, le fait savoir et le démontre » a été contraint de déclarer le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de terre. C’est là encore hélas, une rodomontade. Mon général, personne n’a l’intention « d’engager » l’armée française à moins qu’elle décide d’aller combattre la Russie. Et là, avec 20 000 hommes « projetés » et une production nationale quotidienne d’obus de 140 par jour à partir de fin 2024, alors que les Russes en tirent 10 000, cela risquerait effectivement assez « dur ». En l’état l’armée française dispose de quatre jours de munitions ! Paraphrasant Joseph Staline posons la question : « Macron combien de divisions ? », La réponse est une  ! Il serait peut-être opportun de redevenir sérieux.

    Pour protéger et sanctuariser notre territoire national nous avons heureusement notre dissuasion nucléaire. Mais nos soldats, aussi courageux soient-ils, ne sont pas de la chair à canon pour défendre les intérêts des États-Unis.

    Alors pourquoi émmanuel macron s’est-il lancé dans cette croisade imbécile ? Qui ne peut produire qu’une escalade dangereuse et contraire de toute évidence aux intérêts de notre pays.

    Plusieurs explications ont été avancées pour tenter de trouver une explication. Chacune d’entre elles doit être étudié en n’oubliant pas le rôle des traits de caractère très particuliers du locataire installé à l’Élysée par les grands intérêts qui dominent dans notre pays.

    La catastrophe politique du salon de l’agriculture ?
    Parler de catastrophe concernant la prestation présidentielle au salon de l’agriculture est un doux euphémisme. Inutile de revenir sur les détails des différentes séquences, mais personne ne va venir soutenir aujourd’hui qu’il s’agissait d’un grand succès pour le chef de l’État qui s’est au contraire trouvé humilié à plusieurs reprises. Incontestablement le tintamarre médiatique lié à sa prise de position le jour de la conférence internationale tenue à l’Élysée, a prestement effacé sa piètre performance politique face aux agriculteurs. Dont les actions ont été comme le démontrent les études, largement soutenues par l’opinion. Cependant, ce premier objectif de diversion fut atteint. Reste entière la question de la suite et du changement d’approche macronien du conflit. Le président passant brutalement d’une forme de nuance appelant à la nécessité de « ne pas humilier la Russie », à une surenchère va-t-en-guerre finalement assez bizarre. Puisque d’une certaine façon, il a brûlé ses vaisseaux et qu’un retour en arrière devient assez difficile, au moins dans l’immédiat.

    La soudaine prise de conscience de la catastrophe ukrainienne ?
    L’hebdomadaire Marianne s’est fait l’écho d’un soi-disant rapport des autorités militaires sur une situation plus qu’inquiétante de l’Ukraine dont l’armée risquerait l’effondrement. Cette hypothèse manque quand même un peu de sérieux, dans la mesure où, d’abord depuis le début de la guerre, on savait le déséquilibre du rapport de force entre la Russie et l’Ukraine. Déséquilibre démographique, industriel, économique et surtout militaire. Malgré l’aide massive de l’OTAN, et des pays occidentaux, sauf à être aveugle ou auto-intoxiqué, une victoire militaire de l’Ukraine repoussant l’invasion russe n’était pas envisageable.
    Même si le niveau des dirigeants politiques et militaires s’est considérablement abaissé depuis 30 ans, on peut espérer que tout le monde n’est pas aussi stupide que Bruno Le Maire. Par conséquent l’impossibilité d’une « victoire » ukrainienne était présente dans les têtes depuis longtemps. Le problème étant qu’une absence de victoire est mécaniquement une défaite. Demandez à Napoléon et à Hitler ce qu’ils en pensent. Que la proximité de l’inévitable défaite ukrainienne provoque la panique, c’est compréhensible. Car elle sera bien celle de tout l’Occident et de l’OTAN. Dans ce cas, quel intérêt que cette agitation solitaire de Macron qui ne changera rien et fait ricaner dans toutes les capitales ? Et ce ne sont pas les grotesques photos où il se déguise en Popeye musclé « désireux d’en découdre » qui vont contribuer à ce qu’on le prenne au sérieux.

    Les États-Unis soucieux de se désengager ont repassé la patate chaude à l’Europe ?
    C’est effectivement une vraie question, dans la mesure où en cette année électorale, les démocrates américains sont en difficulté pour poursuivre leur soutien financier à l’Ukraine. Comme le reste de leurs alliés, les États-Unis sont aussi au bout du rouleau en ce qui concerne l’aide matérielle. La presse ukrainienne elle-même reconnaît méchamment que les Abrams https://www.kyivpost.com/post/29778 , soi-disant meilleurs chars du monde ne leur ont servi à rien. Quant aux F16 il faudra plusieurs années pour former des pilotes, des personnels au sol, et reconstruire des pistes pouvant accueillir cet avion fragile… On sait désormais que le premier mardi de novembre 2024 verra le match retour Biden/Trump, que ce dernier est favori, et qu’il est fermement décidé à abandonner l’Ukraine. Soumission aux ordres de l’oncle Sam, hubris habituelle d’Emmanuel Macron, notre président a-t-il décidé d’enfourcher le fier destrier du chef de la croisade supplétive contre la Russie ?

    Les jappements d’Emmanuel Macron, signe d’une volonté de relancer son deuxième mandat ?
    Le président de la République réélu confortablement en avril 2022 pour un deuxième mandat ne pourra pas se présenter à un troisième en 2027. Ce qui veut dire qu’à partir de la fin de l’année 2024, son autorité politique déjà faible, va s’amoindrir. Et les différentes forces vont s’organiser en dehors de lui pour le scrutin à venir. À cette situation déjà particulière s’ajoute la défaite de juin 2022 aux élections législatives. Le système mis en place en 2002 par Lionel Jospin de concomitance entre élections présidentielle et législatives avait créé une situation où le Parlement devenait un outil, pour la mise en œuvre par le président de son programme. Exit le pouvoir législatif et la séparation des pouvoirs. Mais cette fois-ci, une majorité relative et une opposition morcelée sont arrivées au Palais-Bourbon et ont installé une Assemblée nationale, outil malcommode sinon complètement inadapté à l’exercice macronien du pouvoir. Tous les projets de loi sont l’objet de manœuvres de contorsions, de magouilles désastreuses et d’un étalage de lâcheté politique qui exaspèrent l’opinion. Macron, pourtant soutenu par la presse la plus servile du monde est contraint, pour exister autrement que comme repoussoir, de lancer des opérations de pure communication. Mises en scène des remaniements ministériels chaotiques assurant la promotion aux postes essentiels de pitres improbables. Multiplication ridicule des cérémonies aux Invalides, entrées devenues quasiment hebdomadaires au Panthéon, farces institutionnelles comme l’inutile inscription de l’IVG dans la Constitution. Dès qu’il vient sur le terrain directement politique, confronté à une opinion qui massivement le déteste, il rencontre échec sur échec.

    Cela étant, il est toujours le chef de l’exécutif. Mais quelles sont ses perspectives ? Il sera bientôt le perdant qui s’en va, dont les anciens amis politiques soucieux de leur place dans le nouveau pouvoir à venir, vont s’éloigner. Rappelons-nous Bill Clinton à la fin de son deuxième mandat. Pour les élections européennes, Renaissance, a mis à la tête de sa liste la malheureuse Valérie Hayer, nouvelle calamité politique, probablement pire que Nathalie Loiseau, qui avait pourtant mis la barre assez haut. Le parti du président va probablement subir un échec retentissant. Les jeux olympiques de Paris sur lesquels Macron compte manifestement beaucoup pour redorer son image, ne se présentent pas sous le meilleur jour, c’est le moins que l’on puisse dire. Quelles sont ses marges de manœuvre face à l’éventuelle catastrophe électorale de juin prochain ? Dissoudre l’Assemblée nationale serait courir le risque de se retrouver avec une majorité Rassemblement National. Puisque même s’ils sont à prendre avec beaucoup de précautions, les sondages donnent consistance à cette perspective. Trois ans de cohabitation avec Marine Le Pen ou Jordan Bardella à inaugurer les chrysanthèmes ? Sans la possibilité de refaire le coup de François Mitterrand en 1988 ou Jacques Chirac en 2002 parvenant à battre leur premier ministre de cohabitation. Dans le meilleur des cas, si cette dissolution ne débouchait pas sur une majorité RN, la nouvelle Assemblée nationale serait encore plus problématique que celle de juin 2022. émmanuel macron est dans la situation d’un géant institutionnel empêché. Et contrairement à ce que l’on entend, ce n’est pas la Ve République qui est à bout de souffle, c’est ce qu’elle est devenue à force de tripatouillages de sa Constitution, et avec l’arrivée au pouvoir par une opération s’apparentant à une forme de coup d’état, d’un personnage sorti de nulle part. Sans aucune expérience sociale ou économique et qui, à son incompétence politique a ajouté des traits de caractère et des comportements qui amènent à s’interroger sur sa solidité psychologique.

    Pour se relancer politiquement, inscrire inutilement l’IVG dans la constitution, lancer un autre débat tout aussi inutile mais malheureusement dangereux sur le « droit à mourir », ce sont des choses faciles à faire. Et de toute façon dans sa masse, l’opinion publique s’en moque. Cela ne peut pas sortir émmanuel macron du marécage politique dans lequel il s’enfonce. C’est son problème.

    En revanche cela devient le nôtre lorsqu’il décide seul, de partir en guerre contre la première puissance militaire du monde, sans en avoir les moyens, mais pour se viriliser en chef de guerre. Cela met notre pays en danger. Qui va devoir envoyer à la mort des hommes et des femmes qui ont fait le choix de le servir. Et voir la crise sociale et économique majeure que nous traversons, s’aggraver.

    Pouvons-nous accepter que l’avenir de notre pays soit entre les mains d’un incompétent narcissique et instable ?

    #émmanuel_macron #macron #chihuahu #incompétence #guerre #crise

    Source : https://www.vududroit.com/2024/03/emmanuel-macron-en-mode-chihuahua-guerrier

    • émmanuel macron apprend à jouer du clairon Vu du Droit - Régis de Castelnau

      Après les rodomontades, nous sommes passés à la pantalonnade. Notre kéké national a donc déclaré tout seul la guerre à la Russie. La diversion de politique intérieure était évidente au départ, mais il s’est pris au jeu, et toujours abîmé dans la contemplation de son nombril, il poursuit sa guignolade avec l’incontestable sommet que représente la grotesque photo de ses muscles photoshopés. L’armée des domestiques s’est mobilisée et les plateaux ont retenti de toutes les âneries ignorantes possibles de ceux qui oubliant l’Histoire veulent marcher sur Moscou. Jusqu’aux militaires d’active ou pas (coucou Schill, coucou Desportes), qui pathétiques se précipitent dans les médias en mode Déroulède


      Pendant ce temps, les Russes ricanent en multipliant les provocations, quelques chihuahuas européens comme les pays baltes, jappent à l’unisson de la France, quant aux Américains, leur presse témoigne qu’ils s’en foutent complètement.

      Au début de l’invasion russe, on nous avait vendu la thèse de l’erreur stratégique de la Russie qui allait ainsi renforcer à la fois l’OTAN et l’UE. Une fois encore, mauvaise pioche. Aucune de ces deux organisations ne joue un rôle dans le psychodrame théâtral qu’on nous sert. Pire, leurs faiblesses et leurs divisions sautent aux yeux et se reflètent dans le désarroi de leurs deux patrons, le navet stoltenberg et la détestable et très corrompue ursula.

      Mais qu’importe, notre chihuahua à nous, comment qu’il est pas trop musclé, il apprend à jouer du clairon. Sa photographe officielle Soizig de la Moissonneuse-batteuse va rapidement nous sortir une photo.

      « l’air est pur, la route est large, le clairon sonne la charge, et les zouaves s’en vont chantant… »

      https://www.youtube.com/watch?v=M4ptmbIx2oU

      #musique #pantalonnade #otan #nato #ue #France #Russie

      Source : https://www.vududroit.com/2024/03/emmanuel-macron-apprend-a-jouer-du-clairon

  • En Israël, les entrepreneurs face au dilemme de la main-d’œuvre palestinienne
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/23/en-israel-les-entrepreneurs-face-au-dilemme-de-la-main-d-uvre-palestinienne_

    En Israël, les entrepreneurs face au dilemme de la main-d’œuvre palestinienne
    Par Jean-Philippe Rémy (envoyé spécial, Jérusalem et Tel-Aviv)
    L’annulation, après l’attaque du 7 octobre, des permis grâce auxquels 200 000 travailleurs de Cisjordanie entraient chaque jour sur le territoire israélien, a plongé le secteur du BTP dans la crise.
    Au-dessus de l’autoroute saturée où les voitures roulent pare-chocs contre pare-chocs, l’échangeur inachevé semble suspendu dans les airs, comme une promesse non tenue de fluidité du trafic. Il manque des morceaux géants de tablier, à une vingtaine de mètres du sol, rendant inutilisable ce nœud autoroutier, aux abords de Tel-Aviv. Au-delà de l’embouteillage, la ville se devine au loin avec ses tours, souvent entourées de grues à l’arrêt. Partout, les chantiers d’infrastructures paraissent gelés, faute d’ouvriers pour les mener à bien. C’est l’un des effets de la guerre entre Israël et le Hamas, dont les répercussions économiques sont profondes.
    Les travailleurs palestiniens qui bâtissaient le réseau routier et qui montaient les immeubles en Israël n’ont pas déserté au début du conflit, déclenché par le massacre du 7 octobre 2023. Leurs permis ont été collectivement annulés. Sur les 200 000 habitants des territoires occupés autorisés à travailler en Israël avant la guerre, 80 000 étaient employés dans le secteur du bâtiment. Un rapport de l’Organisation internationale du travail a établi, à la mi-mars, que plus de 300 000 emplois – tous secteurs confondus – avaient été perdus au total en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Conséquences directes : un manque à gagner de 25,5 millions de dollars par jour (23,5 milliards d’euros) et un taux de chômage qui devrait atteindre 42,7 % fin mars. Hativ Morad, un entrepreneur palestinien d’Israël, se désole pour ses ex-employés de Cisjordanie : « On était soixante au total dans la société, on n’est plus que six, dont mes trois enfants. Tous ces employés ne touchent rien, et ils n’ont pas d’économies. Leur situation est terrible. »
    Au centre de Tel-Aviv, au 11e étage de la tour Migdal Shalom – la première de la ville, construite en 1965 –, Raul Srugo, le président de l’Association des constructeurs d’Israël, fait les comptes de ce désastre, côté entrepreneurs. Le BTP représente 6,2 % du produit national brut israélien, et contribue pour près de 20 % aux taxes perçues par l’Etat, engendrant une perte de revenus fiscaux depuis le 7 octobre qu’il estime à 10 milliards d’euros. La moitié environ des chantiers du pays est à l’arrêt. Les autres fonctionnent en sous-régime. Les 80 000 travailleurs de Cisjordanie sont traditionnellement chargés du gros œuvre dans le bâtiment. Les finitions, dans une subdivision du travail aux règles non écrites, incombent aux Palestiniens d’Israël.
    Une partie des 25 000 travailleurs migrants présents en Israël avant le 7 octobre ont quitté le pays. Certains sont revenus, mais en nombre insuffisant pour assurer la continuité des travaux. « La Chine ne veut pas que ses travailleurs retournent en Israël, parce qu’ils sont dans l’autre camp, celui de la Russie et de l’Iran. Alors on cherche à faire venir, en ce moment, des Indiens », explique Raul Srugo. Derrière cette situation de crise se dessine, en filigrane, une crise plus profonde que celle donnée à voir par les statistiques macroéconomiques. Une partie de l’opinion est viscéralement opposée au retour des travailleurs palestiniens dans les villes. Et certains entrepreneurs tentent de penser un monde d’après la guerre, sans cette main-d’œuvre.
    Le PDG d’une des plus importantes compagnies de construction du pays, qui rentre d’un séjour en Moldavie pour y recruter des travailleurs, commence par avancer : « Après le 7 octobre, je ne vois pas comment nous pourrions envisager de voir les travailleurs palestiniens revenir dans nos villes. » Puis il se reprend, affirme que c’est son épouse qui le pousse dans cette voie : « Elle a peur pour les enfants, vous comprenez, on ne peut pas les laisser partir à l’école avec des Palestiniens dans la ville », plaide-t-il. Puis il demande qu’on ne cite pas son nom, embarrassé par ses propres propos, pourtant similaires à ceux tenus par de nombreuses sources.
    Raul Srugo dénonce cette « illusion dangereuse » et explique : « On peut se mettre la tête dans le sable et se dire : “On ne travaillera pas avec les Palestiniens”, mais c’est complètement irréaliste. D’abord, on a besoin de travailler ensemble, et, de plus, on ne pourra jamais remplacer totalement les gens avec qui on a l’habitude de fonctionner. » Des organisations professionnelles sont actuellement en train de recruter à tour de bras des ouvriers en Inde, en Moldavie ou au Sri Lanka, trois pays avec lesquels Israël a signé des accords bilatéraux pour favoriser les transferts de main-d’œuvre. Seuls quelques centaines de ces employés sont jusqu’ici arrivés sur le territoire israélien, une goutte d’eau.
    A Givat Shmuel, une agglomération prospère non loin de Tel-Aviv, Amit Gotlib a dû interrompre ses chantiers d’immeubles de luxe. « Balagan ! » (« C’est le chaos »), se désole-t-il. « On a travaillé avec des Palestiniens depuis toujours. On se sentait comme une famille. Certains étaient dans cette entreprise, que mon père a fondée il y a vingt-sept ans, bien avant que je ne la rejoigne moi-même. Mais ce temps est terminé. Il nous faut des travailleurs étrangers, et il faut que le gouvernement nous aide en supprimant la bureaucratie. Même les clients ne veulent plus qu’on ait des Palestiniens sur les chantiers où l’on construit leurs maisons. Moi, avant le 7 octobre, je faisais la différence entre les terroristes et les autres. Désormais, je ne sais plus… »Des maires de villes de l’étroite plaine côtière, entre Tel-Aviv et la Cisjordanie, ont fait de cette peur des Palestiniens un thème de campagne, notamment à l’approche des élections municipales du 27 février. Il s’agissait de capitaliser sur les peurs des électeurs pour bénéficier de leurs suffrages. « Les maires ont joué sur la corde de la peur des Palestiniens pour se faire élire. C’est de la schizophrénie ! Ils savent pourtant très bien qu’ils ont besoin de travailleurs, à commencer par leurs municipalités », analyse une source au sein du secteur, qui refuse de voir son nom cité. Tout comme les édiles de la région refusent de reconnaître qu’ils s’échinent à purger leurs centres-villes de toute présence palestinienne.La peur et son exploitation l’emportent largement sur le réalisme, estime Raul Srugo : « Bien sûr, rien ne sera plus jamais comme avant. Le 7 octobre constitue un traumatisme majeur. Mais il est illusoire de se figurer qu’on va se séparer des Palestiniens. Nous avons des besoins mutuels, et c’est injuste de condamner tout le monde. Il y a des gens qui ont juste besoin de gagner leur vie. Et du reste, de tous les employés du secteur de la construction, depuis vingt ans, aucun n’a été impliqué dans un acte de violence. »
    L’économie d’Israël est « dépendante des travailleurs palestiniens depuis 1967 [date de la conquête et de l’occupation de Gaza, Jérusalem-Est et de la Cisjordanie, lors de la guerre des Six-Jours], rappelle Efrat Tolkowsky, spécialiste des questions d’immobilier à la faculté Reichman, à Herzliya, au nord de Tel-Aviv, avant d’ajouter : C’est très triste ce qui est arrivé récemment. Certaines villes ont interdit aux travailleurs palestiniens de pénétrer dans le centre, après que des plaintes sont parvenues à la municipalité. » Un phénomène impossible à quantifier, mais encouragé par une partie de la classe politique, à l’instar de Gideon Saar, un ancien ministre de la justice. « Laisser pénétrer en Israël des travailleurs venus d’un territoire peuplé d’ennemis alors que nous sommes en pleine guerre serait une erreur terrible que nous paierions au prix du sang », a-t-il récemment déclaré.
    A Ra’anana, une banlieue chic au nord de Tel-Aviv, les projets immobiliers sont en grande partie à l’arrêt. Ron Brick, à la tête de la compagnie Liran, opérait jusqu’au 7 octobre dans ce secteur. « On était certains que les Palestiniens de Cisjordanie seraient réautorisés à revenir travailler. Mais au moment où la situation semblait devenir propice à un assouplissement des règles, il y a eu une attaque ici, à la mi-janvier, à Ra’anana. » Deux de ses anciens employés, parvenus à s’infiltrer en Israël, ont foncé dans des passants avec leur véhicule, faisant un mort et dix-sept blessés. Le chef d’entreprise se dit « pessimiste » en raison du climat de défiance profonde qui continue, selon lui, de régner : « Je me dis qu’on ne reviendra jamais à un retour des Palestiniens au grand complet. On autorisera sans doute seulement certains travailleurs, les plus âgés. Et c’est une séparation qui nous fait beaucoup de mal, à tous. La peur est là pour durer. Ces gens ont construit ce pays, et maintenant on les traite en ennemis. »

    #Covid-19#migrant#migration#israel#palestien#cisjordanie#economie#travailleurmigrant#chine#inde#srilanka#moldavie#sante#conflit#crise

    • https://fr.timesofisrael.com/malgre-une-apparente-interdiction-des-dizaines-de-milliers-de-pale

      Malgré une apparente interdiction, des dizaines de milliers de Palestiniens travailleraient en Israël
      Si le ministre de la Défense et l’armée avaient interdit l’entrée de ces travailleurs dans le pays après le 7 octobre, une chaîne de télévision dit qu’environ 2 400 entreprises ont été exemptées "à des fins humanitaires"
      (...) La Treizième chaîne a indiqué qu’une longue liste d’entreprises israéliennes sont parvenues à obtenir des exemptions à des fins « humanitaires », ce qui les autorise à employer des ouvriers et autres employés palestiniens et ce même si le travail en question n’a apparemment que peu de lien avec l’humanitaire – sont ainsi concernés des hôtels, des boulangeries ou des usines de fabrication de meubles, par exemple.

      Environ 15 000 Palestiniens de Cisjordanie et 18 500 personnes provenant de la bande de Gaza entraient en Israël, tous les jours, avant le 7 octobre. Les permis de travail avaient toutefois été gelés par le ministre de la Défense Yoav Gallant et par le chef d’état-major Herzi Halevi pour des raisons de sécurité après l’attaque dévastatrice commise par le Hamas au sein de l’État juif.
      (...) Selon la Treizième chaîne, environ 2 396 entreprises et institutions ont néanmoins obtenu des exemptions – avec des desseins qui ne peuvent parfois aucunement être qualifiés d’humanitaires.

      Des firmes israéliennes majeures, comme le géant alimentaire Osem, l’entreprise d’ameublement Aminach et la chaîne de boulangerie Berman ont réussi à obtenir les autorisations nécessaires pour faire entrer des employés palestiniens au sein de l’État juif, a annoncé le reportage.

      Des hôtels, des producteurs alimentaires, des boulangeries, des garages automobiles, une usine de fabrication de fenêtres, une société événementielle et une firme de traitement des déchets ont ainsi obtenu des permis d’entrée dans le pays pour leurs ouvriers palestiniens.

      Ce sont des dizaines de milliers de Palestiniens qui viennent donc quotidiennement dans le pays pour y travailler, a noté la chaîne.

      Tsahal a déclaré à la Treizième chaîne que c’était le ministère de l’Économie qui avait la responsabilité des exemptions délivrées aux nombreuses entreprises – ce que le ministère a nié avec vigueur.

      « La seule agence autorisée à approuver l’entrée des ouvriers de Cisjordanie est le Bureau du Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires [le COGAT qui dépend du ministère de la Défense], conformément aux politiques mises en œuvre par le gouvernement », a fait savoir le ministère.

      Ni le ministère de la Défense, ni le COGAT n’ont répondu à une demande de réaction.

      Le ministère de l’Économie a déclaré être « fermement opposé à l’idée d’autoriser les ouvriers palestiniens à entrer travailler en Israël », ajoutant qu’il s’efforce actuellement « de faire venir une main-d’œuvre issue de pays pacifiques ».

      En effet, le ministre de l’Économie, Nir Barkat, s’est récemment querellé sur la question des travailleurs étrangers avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusant le Premier ministre de reporter une décision du cabinet qui ouvrirait la porte à l’arrivée d’un grand nombre d’ouvriers et autres employés étrangers en remplacement des Palestiniens.

      (...) « Nous parlons aujourd’hui d’un ralentissement d’environ 50 % dans les activités du secteur de la construction », a commenté Dan Catarivas, président de la Fédération israélienne des Chambres de commerce binationales, auprès de l’AFP.

      « Mais il y a aussi un grand manque dans ce que nous appelons les secteurs ‘essentiels’ comme l’alimentation, les produits pharmaceutiques ou la maintenance des infrastructures d’assainissement, par exemple », a-t-il ajouté.