Stéphane Deschamps

COMPTE ABANDONNÉ (Pas la peine de me suivre, je suis parti ailleurs. Bien à toi, visiteur/visiteuse.)

  • #Stress au travail : étude du BIT
    http://www.mastership.fr/Stress_etude_BIT.htm

    Chacun de nous hérite à la naissance du système d’alarme qui s’est développé chez l’être humain comme chez l’animal pour faire face à un danger imminent. En présence d’un stress soudain, l’organisme humain se met immédiatement en alerte. Lorsque l’homme des cavernes, notre ancêtre, se trouvait confronté à un tigre à dents de sabre ou à un ours grizzli, son organisme réagissait sur le champ. Le cortex transmettait au cerveau un signal qui signifiait « attention, danger ! » , le cœur se mettait alors à battre plus rapidement, la respiration s’accélérait et les muscles se contractaient. De la noradrénaline se déversait dans le sang, qui transmettait aux muscles des énergies supplémentaires lui permettant de se préparer à « combattre ou fuir ».

    De nos jours, hélas, ce système de réaction rapide peut faire plus de mal que de bien. Il garde certes son utilité pour faire face à un danger physique soudain ou fournir un effort intense dans la pratique d’un sport requérant une grosse dépense d’énergie. Cependant, dans les sociétés industrielles, les événements alarmants ont plus souvent un caractère psychologique que physique : divergence de vues durable avec un supérieur hiérarchique, retard de travail qui s’accroît ou factures qui s’accumulent et que l’on n’a pas les moyens de payer, etc. Combattre ou fuir, comme chacun de nous pourrait être tenté de le faire lors d’une discussion d’affaires pénible ou sur un chantier dangereux, paraîtrait une étrange réaction. Dans la vie moderne, l’être humain a une troisième possibilité : ne pas réagir et absorber la tension. Cela peut être très éprouvant car, si l’homme ou la femme des cavernes ne se trouvait sans doute en danger de mort que de temps à autre, chacun de nous, aujourd’hui, est la cible constante de stimuli qui l’assaillent à toute heure, jour après jour. Et, comme la société nous encourage à toujours garder notre calme, du moins en apparence, et à supporter les tensions sans broncher, le stress qui en résulte risque d’atteindre des niveaux intolérables. Bien des gens réagissent au stress en augmentant leur consommation de cigarettes ou d’alcool, en prenant des tranquillisants ou en mangeant trop, ce qui, tôt ou tard, ne fait qu’aggraver les choses.

    • Je pense que la comparaison est un peu du pipeau ; basée sur une vision très « gentil sauvage » de nos ancêtres.

      Si on regarde chez nos amis primates, les situations de stress tenant à la stature sociale au sein du groupe sont fréquentes, si ce n’est constantes. S’en résulte du véritable stress, avec des conséquences hygiéniques familières.

      Je ne pense donc pas qu’il y ait de gros changement à ce niveau là. Ça ne change rien au fait que le stress est une maladie dangereuse, mais ce n’est pas « la faute à la méchante modernité ».

      En d’autres termes : il serait bon de trouver des solutions à ce problème, mais je doute fort que « c’était mieux avant ».