Pour compléter, un extrait d’un article du @mdiplo ( La diplomatie belliqueuse d’Ottawa ) de février 2009, rédigé par Marc-Olivier Bherer :
Fidèle au point de vue des conservateurs canadiens, M. Harper croit la relation avec les États-Unis vitale pour le pays. Le PLC n’est pas loin de défendre cette idée, mais, en son sein, le zèle mis à complaire à la Maison Blanche varie. Pour le premier ministre, au contraire, une collaboration étroite avec Washington constitue le levier essentiel permettant à Ottawa de peser à nouveau dans le monde. « L’accélération de la mondialisation permet à de nouvelles puissances, telles la Russie, la Chine, l’Inde, de s’affirmer, explique Jean Daudelin, spécialiste de la politique étrangère canadienne à l’université Carleton, à Ottawa. Au même moment, 80 % du produit intérieur brut canadien est avalé par les États-Unis ; mais, à l’inverse, les Américains commercent de plus en plus avec d’autres pays. L’asymétrie croissante dans les relations entre le Canada et les États-Unis inquiète Harper. S’investir davantage en Afghanistan devient pour lui un moyen de compenser l’écart qui se creuse. »