• Les propos de Lurel sur Chávez (cf. http://seenthis.net/messages/120399 ) très contestés
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/03/10/les-propos-de-lurel-sur-chavez-tres-contestes_1845746_823448.html

    Victorin Lurel s’attire de nombreuses critiques depuis vendredi.
    (…)
    Invitée de France 3 dimanche 10 mars, la présidente du Medef, Laurence Parisot, a dénoncé une « déclaration très choquante ». « Comment peut-on dire d’un homme qui était un dicateur, un démagogue, qui incarne le populisme dans toute son horreur, puisse avoir les qualités que prétend notre ministre ? », s’est indignée Mme Parisot.

    Évidemment, si Mme Parisot dit que c’est un dictateur parce que c’est un dictateur, c’est peut-être bien que c’est un dictateur. Après tout, son collègue local Pedro Carmona Estanga avait tellement soutenu le coup d’état d’avril 2002 qu’il s’était autoproclamé président du Venezuela et lui, forcément, il sait de quoi il parle. D’ailleurs, la preuve que c’est une dictature c’est qu’il est toujours exilé en Colombie.

    Parmi les critiques, Hervé Mariton et Hervé Morin, mais aussi Anne Hidalgo qui fait le tri :

    « Je pense que c’est un peu rapide, un peu abusif, c’est excessif de le dire comme ça, … Je pense que tout ça va être corrigé certainement dans la journée, je n’ai pas à le lui demander. Chavez a d’abord tenté la prise du pouvoir par les armes, après il a été élu donc une élection c’est pas un régime de dictature ».
    "Il a fait des choses fortes puisqu’il a réduit la pauvreté très fortement au Vénézuela, a ajouté Mme Hidalgo, invitée du « Grand Rendez-vous » d’Europe 1, i-Télé et Le Parisien. Et puis il y a des aspects de sa personnalité que je condamne totalement, notamment ses amitiés avec le chef de l’Etat iranien ou ses positions sur Israël."

    Julien Dray aussi, mais avec une autre tonalité :

    « Comparaison n’est pas raison comme on dit… Peut-être que ces comparaisons peuvent paraître, pour un certain nombre d’entre nous, excessives. Mais je comprends aussi la colère de Victorin Lurel au regard de la manière dont, en France, le débat sur le bilan de Chavez a été traité. On a senti la haine de classe de ceux qui ne savent pas ce que Chavez a fait pour son peuple ».
    M. Dray a déploré le fait que la France n’envoie pas « une personnalité de premier plan à cet enterrement », comme le ministre des affaires étrangères.