Reka

géographe cartographe information designer - rêveur utopiste et partageur de savoirs

  • Echelle Inconnue : désordre culturel

    http://www.echelleinconnue.net

    Doctorat sauvage en architecture
    Conférence de Marc Bernardot/ Jeudi 28 mars 2013 / 18h30 /

    Marc Bernadot est professeur en sociologie à l’Université du Havre, il présentera son livre : Captures

    Depuis quelques décennies le contrôle des frontières et l’accès à la citoyenneté ont été considérablement renforcés et durcis. Alors même que se poursuit et s’accélère un puissant processus de globalisation, les mobilités humaines sont pour partie entravées. Si l’hyper mobilité des élites mondiales est facilitée, les circulations migratoires des populations exposées aux forces du marché, de la nature et des armes sont rendues de plus en plus ardues par des dispositifs étatiques de sélection et de répulsion. Cet ouvrage propose d’interpréter les politiques anti-migratoires et l’émergence de la figure du « sans-papiers » ou du « clandestin », qui n’est en fait qu’un étranger privé de ses droits, à la lumière des anciennes guerres de capture d’esclaves. Ce modèle permet de résoudre la contradiction apparente d’une part entre les besoins avérés de main d’œuvre dans les pays occidentaux et ces politiques et d’autre part entre les fondements humanistes des démocraties et le recours à l’internement et la déportation de civils. Il aborde successivement les questions que posent ces politiques quant au fonctionnement des Etats contemporains, au développement d’un complexe économique carcéralo-migratoire et aux redéfinitions des cadres identitaires des sociétés multiculturelles.

    • Le clandestin, le sans-papier, l’étranger sont les derniers représentants de l’homme libre en compagnie des poètes et des picaros.
      Les puissances politiques, économiques, ont accordé toute la place à « l’individu », c-a-d. au porteur d’une identité contrôlée, admise et surveillée, comme toute frontière : c’est la mondialisation ou mise au pas de tous les peuples.
      On voit que la liberté de ce gus est fictive, comme son identité : homme-sandwich des pouvoirs, il est un pantin utile : il soutient la consommation, fournit les armées et vote utile. Accessoirement, sans emploi il grossit les statistiques du chômage. Il est là aussi pour ça.
      « L’autre » est refusé. Il entre dans la catégorie des dangers définis par les Etats : « terroriste, membre de minorité, asocial, autonome, outsider », etc.
      Ainsi l’homme est-il radicalement nié. Ce n’est pas d’aujourd’hui.
      Ici on peut remarquer en passant l’effet aggravant causé par « l’information » dominatrice autant que globalisée, au détriment du savoir de chacun.