Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Delphine Beauvois : « Le #fĂ©minisme est indissociable de la lutte des classes »
    ▻http://ragemag.fr/delphine-beauvois-le-feminisme-est-indissociable-de-la-lutte-des-classes

    Ce qui est plus Ă©tonnant, c’est la façon dont Hollande a laissĂ© traĂźner ce dĂ©bat depuis huit mois, laissant les forces droitiĂšres s’organiser. Bien entendu, personne n’est dupe de sa stratĂ©gie : il prĂ©fĂšre mettre en scĂšne une question qu’il pense sociĂ©tale – alors que le mariage pour tous est une question beaucoup plus importante – et ainsi Ă©viter qu’on se penche sur les problĂ©matiques sociales qui semblent pour beaucoup de Français plus urgentes : emploi, chĂŽmage etc. Au final les Ă©lecteurs et Ă©lectrices de François Hollande ne s’y retrouvent pas. Mais c’est Ă  double-tranchant, car il laisse ainsi une porte ouverte Ă  la radicalisation du mouvement, Ă  la rĂ©surgence de courants dangereux comme le GUD, au maillage de passerelles dans les droites. Il donne du grain Ă  moudre Ă  ses adversaires de droite plutĂŽt que d’entendre les propositions de l’autre gauche.

    • J’y suis fortement opposĂ©e : tout le monde sait que c’est un cheval de Troie pour normaliser l’idĂ©e de « travailleurs du sexe ». Cette idĂ©e est instrumentalisĂ©e par le STRASS, qui est en fait un lobby du proxĂ©nĂ©tisme. Il n’y a qu’à lire l’interview rĂ©cente de Morgane Merteuil, la porte-parole du STRASS, donnĂ©e dans L’Express : elle dit texto qu’elle est contre les poursuites engagĂ©es Ă  l’encontre des proxĂ©nĂštes.

      Héhé.

      La lutte sociale contre l’austĂ©ritĂ© et contre le systĂšme prostitueur vont de pair : la prostitution est un problĂšme Ă©conomique .

    • L’invention de ce nouveau dĂ©lit consistait Ă  criminaliser les prostituĂ©es plutĂŽt qu’à remettre en cause le systĂšme rĂ©el de la traite sexuelle des femmes, dont le proxĂ©nĂ©tisme est la clĂ© de voĂ»te. Et puis cela revenait Ă  rendre la vie encore plus compliquĂ©e pour les prostituĂ©es. C’est au proxĂ©nĂ©tisme qu’il faut s’attaquer. On a mis une semaine Ă  remonter le rĂ©seau de la viande chevaline dans les lasagnes, mais bizarrement, dĂšs qu’il s’agit de dĂ©manteler un rĂ©seau de prostitution, on a beaucoup plus de mal.

      VoilĂ  pourquoi je suis aussi contre la pĂ©nalisation des clients de prostitution. Non pas parce que je considĂšre que ceux qui vont aux putes seraient de braves gens honnĂȘtes auxquels on devrait garantir l’usage de corps fĂ©minins pour assouvir leurs besoins sexuels, mais parce que c’est un transfert de responsabilitĂ© du marchand vers le consommateur, et ça dit en filigrane que c’est Ă  cause de la demande que l’offre existe, que les marchands n’y sont pour rien, ils ont bien raison de faire ce qu’ils font puisqu’il y a de l’argent Ă  faire.
      C’est l’approche libĂ©rale : c’est le marchĂ© qui dĂ©cide, les marchands ne sont responsables de rien. Les constructeurs de voiture ont raison de faire des 4x4 car c’est ce que veulent leurs clients, les industriels ont raison de vendre des trucs qui pourrissent le monde et les gens, car c’est ce que veulent ces gens.
      Le libĂ©ralisme tolĂšre et encourage le proxĂ©nĂ©tisme dans toutes les activitĂ©s humaines, ils veut des marchands sans vergogne qui peuvent tout vendre pourvu qu’ils s’enrichissent. Et comme l’Etat n’ose s’attaquer Ă  cette idĂ©ologie, il tente de colmater en aval, en essayant de moraliser le marchĂ© plutĂŽt que le marchand... Bien entendu dans un monde idĂ©al, le consommateur deviendra aussi responsable. Mais pour l’instant, entre le marchand spĂ©cialisĂ© dans son commerce et le consommateur baignĂ© par les pubs infantilisantes qui lui disent qu’il peut prĂ©tendre Ă  tout, le plus compĂ©tent des deux pour assumer une quelconque responsabilitĂ©, c’est celui qui Ă©crit ce qu’il y a sur l’étiquette, pas celui qui est censĂ© la lire, c’est le marchand, pas le consommateur frustrĂ© en manque de tout. C’est le proxĂ©nĂšte rusĂ©, pas le client puĂ©ril...

    • @petit_ecran, sauf que pour le consommateur de 4X4, il a quant mĂȘme sa part de responsabilitĂ©, tout comme l’acheteur de fraises hors saison et tout autant que les fabricants de 4x4 et les industriels de la fraise hors saison Ă  bas prix.
      Pour le cas de la prostitution, comme on sait qu’un nombre x de femmes sont sous la contrainte, il faut bien garder Ă  l’esprit que les « clients » prennent le risque de violer x femmes, et x enfants puisque l’age moyen d’entrĂ©e dans la prostitution est de 14 ans. Pourquoi tant de clĂ©mence et de comprĂ©hension pour ces « consommateurs », ils sont tout autant responsables que les proxĂ©nĂštes et qui sont parfois (souvent) rien d’autre que des violeurs. Pour moi le client n’est pas puĂ©ril, il est criminel, criminel puisque le viol est un crime et que les clients ne peuvent pas avoir la certitude que la prostituĂ© qu’ils consomme ne soit pas une esclave.

      Si on veut suivre ta comparaison avec le 4X4. Nous avons l’industriel qui serait l’équivalent du proxĂ©nĂšte, l’ouvrier non qualifiĂ© et mal payĂ© qui est l’équivalent de la prostituĂ©e et le client, qui est l’équivalent du client. Il n’est pas question de faire des reproches Ă  l’ouvrier ni de le blĂąmer. Les responsable de l’oppression de l’ouvrier sont l’industriel ET le client.

      AprĂšs ca se complique vu que si on s’en prend a l’industriel et au client on met l’ouvrier au chĂŽmage. Mais lĂ  je pense qu’il faut se demander quel est le cout social de ces emplois. Est-ce qu’il faut garder des emplois aliĂ©nants Ă  tout prix ? Personnellement je prĂ©fĂšre qu’on finance des formation pour ces ouvriers pour leur donner la possibilitĂ© de ne plus faire de 4X4, mais plutĂŽt des vĂ©los.

      Pour revenir Ă  la prostitution, dans la balance on a des viols rĂ©els ou/et potentiels, commis par les clients et des proxĂ©nĂštes en toute tranquillitĂ© sans que ca n’émeuve grand monde (et cela mĂȘme dans les pays ou la prostitution est lĂ©gale), et en face on a des emplois aliĂ©nants et dangereux qu’il faudrait prĂ©servĂ©s Ă  tout prix (l’espĂ©rance de vie des prostituĂ©es est trĂšs parlante a ce sujet). Je ne croie pas Ă  une AOC de la prostitution, pour moi c’est techniquement impossible de commercer de la sexualitĂ© de maniĂšre Ă©thique ou Ă©quitable.

      Je pense que la prostitution est comparable Ă  la vente d’organe ou la GPA. On peut donner des organes, prĂȘter son utĂ©rus en toute libertĂ© et aussi offrir du sexe, mais dĂšs que l’argent entre dans l’échange, on est obligatoirement dans l’aliĂ©nation. On est dans l’aliĂ©nation car la libertĂ© n’est plus possible puisque c’est forcement les plus pauvres qui seront contraint Ă  vendre leurs organes, louer leurs utĂ©rus, donner accĂšs a leurs orifices. On ne vend pas son rein, son vagin ou son utĂ©rus si on a pas de grave difficultĂ© Ă©conomique. Et je ne blame pas les personnes qui mettent leurs reins, leurs vagins ou leurs utĂ©rus en vente, mais je refuse que la sociĂ©tĂ© tolĂšre et organise ce type de commerce. En France la vente d’organes est interdite, la GPA aussi pour l’instant. Ca ne veut pas dire que la vente d’organe ou la GPA n’existe plus, ca veut dire que collectivement on dĂ©sapprouve ce type d’échanges commerciaux, ce qui n’est pas le cas d’autres pays qui autorisent par exemple la vente d’organes. Pour la GPA par exemple, depuis que c’est autorisĂ© dans certains pays, des « fermes » Ă  grossesse ont vu le jour, et des femmes sont encore mise en esclavage pour servir ce commerce. Ces interdictions sont probablement un problĂšme pour les français trĂšs pauvre qui voudraient vendre un de leur rein (ou porter l’enfant d’unE autre) dans l’espoir de sortir de la misĂšre, mais serait tu pour la lĂ©galisation de la vente d’organes pour autant ? Moi non en tout cas et c’est pareil pour la prostitution et la GPA.

    • @mad_meg : je te rassure sur le fond je suis d’accord avec toi(Ă  la fin de mon commentaire j’ai rĂ©alisĂ© que ma posture Ă©tait un peu trop excessive), une transaction se fait Ă  deux, et la responsabilitĂ© est entiĂšrement partagĂ©e. cf ▻http://seenthis.net/messages/131570#message131721

      Le point dĂ©licat concerne la frontiĂšre floue entre l’échange et le commerce, entre le libre-arbitre et l’abus de pouvoir. Un mec qui entretient « matĂ©riellement » sa maitresse, sans pour autant jamais payer directement, pour obtenir des faveurs sexuelles me semble ĂȘtre plus rĂ©prĂ©hensible que la famille qui va remercier financiĂšrement le donneur d’organe qui a sauvĂ© leur enfant...

    • Ces interdictions sont probablement un problĂšme pour les français trĂšs pauvre qui voudraient vendre un de leur rein (ou porter l’enfant d’unE autre) dans l’espoir de sortir de la misĂšre, mais serait tu pour la lĂ©galisation de la vente d’organes pour autant ? Moi non en tout cas et c’est pareil pour la prostitution et la GPA.

      Moi non plus, je suis contre cette lĂ©galisation de la vente, on est d’accord.
      Quoiqu’il arrive, cela met bien en Ă©vidence la perversion morale qu’opĂšre le capitalisme sur les Ă©changes humains. Le commerce est immoral, non pas dans sa dimension d’échange technique entre deux humains (aprĂšs tout ce n’est que du troc en plus pratique, l’utilisation de la monnaie constituant juste une meilleur souplesse de fonctionnement) , mais parce que dans la plupart des cas, en permettant l’échange entre dominants et dominĂ©s, il maintient et renforce ce dĂ©sĂ©quilibre. Le commerce a une part saine (l’échange) et une part malsaine (l’acte de prĂ©dation qu’opĂšre celui des deux qui est en position de force, et lĂ©gitimĂ© par l’idĂ©ologie capitaliste du « profit »)
      Bon sang que les choses seraient plus simple s’il n’y avait pas cette perversion gĂ©nĂ©ralisĂ©e...

    • J’ai mis du temps Ă  rĂ©pondre et j’ai pas vu les autres messages. Je rĂ©pond donc juste ici Ă  ta prmiĂšre rĂ©ponse @petit_ecran.

      Sauf que lĂ  tu parle de don d’organe alors que moi je parle de vente d’organes et de trafique d’organe, c’est lĂ  toute la diffĂ©rence Ă  mon avis. On peut donner un rein, donner du sexe ou donner l’enfant qu’on a gester pour autrui, mais pas vendre son rein, son sexe ou vendre « le fruit » de sa gestation.
      En fait c’est pas tout Ă  fait ca. On peut vendre SON rein, mais on ne peut pas ACHETER le rein de quelqu’un sans ĂȘtre une ordure, ni vendre le rein de quelqu’unE d’autre sans ĂȘtre une personne immorale.

      L’exemple de cette famille qui remercierait un donneur n’est pas comparable Ă  celle d’une famille qui rĂ©munĂšrerait un intermĂ©diaire qui revend des organes prĂ©levĂ© on ne sait comment, sur des enfants pauvres d’on ne sait oĂč, dont on est pas certain qu’ils aient survĂ©cu au prĂ©lĂšvement et dont on est pas certain non plus du consentement. Le fait que les organes ne soient pas autorisĂ© Ă  la vente est le seul moyen pour empĂȘcher ces dĂ©rives. Si on autorise la vente d’organe on aura Ă  coup sur du « boeuf » Findus-Comigel-Spangero en masse dans nos organes.

      Pour ton exemple de la maitresse entretenu, j’ai quant mĂȘme un peu de mal. Si un mec dĂ©dommage sa maitresse pour les relations sexuelles, c’est quant mĂȘme que le mec pense que sa maitresse se fait gravement chier au plumard (dans le meilleur des cas) ou que ses pratiques sexuelles sont quelque part un dommage pour la « maitresse ». Faudait qu’on arrive un jour a accepter que le sexe libre n’est pas une salissure pour les femmes ou un dommage qu’on leur causerait et qu’il faudrait rĂ©parer ou compenser par de l’argent ou n’importe quel rĂ©compense. On ne donne pas de dĂ©dommagement si on a pas commis de dommages. Je ne dit pas cela pour toi en particulier @petit_ecran, mais collectivement on est encore trĂšs loin d’en avoir fini avec ces dichotomies morbides de maman-putain, de vierge-salopes et ces chaines d’association symboliques (femme-passif-lunaire... vs homme-actif-solaire...) qui nous pourrissent la vie depuis plusieurs millĂ©naires et qui font croire encore aujourd’hui que les femmes hĂ©tĂ©ros font des faveurs sexuelles aux hommes hĂ©tĂ©ros et n’ont pas de libido sans apport financier.

    • Si un mec dĂ©dommage sa maitresse pour les relations sexuelles, c’est quant mĂȘme que le mec pense que sa maitresse se fait gravement chier au plumard (dans le meilleur des cas) ou que ses pratiques sexuelles sont quelque part un dommage pour la « maitresse ».

      Je pensais plus basiquement Ă  un mec qui compense grĂące Ă  son portefeuille le fait qu’il n’est sans doute pas assez sĂ©duisant pour se faire dĂ©sirer par celle que lui mĂȘme dĂ©sire. Bien entendu c’est un clichĂ©, ce n’est sans doute pas le cas de toutes les relations que vivent les mĂąles riches et puissants. Mais j’ai du mal Ă  penser que ce clichĂ© n’est pas une rĂ©alitĂ© dans de nombreux cas. Tiens au hasard, DSK Ă©tait un sĂ©ducteur, admettons, mais sĂ©duisait-il rĂ©ellement toutes les maitresses qu’il a connues, sur la base de relation d’amour et d’eau fraiche, ou d’irrĂ©pressible attirance charnelle ?
      Je ne voulais pas Ă©voquer la sexualitĂ© des femmes ici, mais juste le problĂšme rĂ©sumĂ© par le dicton selon lequel « Tout se vend, tout s’achĂšte.. »

    • la (le) prostituĂ©(e) ne vend pas son corps. la « transaction » est d’un autre ordre. Il s’agit d’une prestation de service. Je dis cela non pas pour approuver ou lĂ©gitimer la prostitution, mais juste pour dire que cela ne tombe pas sur la prohibition posĂ©e par le code civil (indisponibilitĂ© du corps), contrairement Ă  la vente d’organe, la GPA...

    • @Sylvain_Maynach, tu as raison j’ai fait un raccourcie maladroit et l’expression « vendre » ou « louer » n’est pas appropriĂ©. En fait je pense qu’il y a d’un cotĂ© une « prestation de service » mais le mot ne me conviens pas tout Ă  fait, je trouve qu’il euphĂ©mise et camoufle la violence de la prostitution. On pourrait dire pareil pour la GPA alors, ce n’est qu’un « service » de gestation, or je pense que c’est plus que cela. Je ne sais pas du tout quelle expression serait la plus appropriĂ©e. Il faut que j’y rĂ©flĂ©chisse encore. Je ferait signe si je trouve quelquechose.

      @petit_ecran, je sais que c’est un stĂ©rĂ©otype qui correspond aussi a une rĂ©alitĂ© (comme tous les stĂ©rĂ©otypes qui sont des cas existants posĂ© en norme). C’est pour ca que je parlait de culture millĂ©naire, de chaine d’association symbolique. Le fait de comparĂ© le couple Ă  la prostitution est un poncif classique du patriarcat, qui renvient au prĂ©cepte « toutes des putes (ou salopes) sauf ma mĂšre » et c’est par rapport Ă  cela que Ă©quivoquait la dichotomie « maman-putain et vierge-salope ». Et c’est une vision qui est partagĂ© par des femmes comme par des hommes.

      Pour DSK c’est absolument pas un « sĂ©ducteur » vu qu’il a recours Ă  des prostituĂ©es (qui se sont plaintes de viol cf l’affaire avec son pote Dodo) et est un agresseur sexuel ( Banon, Diallo, Nagy et peut ĂȘtre d’autres qui n’ont pas osĂ© parlĂ©). Il n’a rien de sĂ©ducteur, c’est au contraire un prostitueur typique. Quant je parlait du rapport entre prostitution et viol, on est avec lui en plein dedant. J’en profite pour ajouter que les violeurs rĂ©munĂšrent trĂšs souvent leurs victimes pour se dĂ©douanĂ© de leur responsabilitĂ© et ajouter l’accusation de prostitution Ă  leur victime, jetter de l’argent au visage de la victime est une humiliation supplĂ©mentaire. Sous entendant par lĂ  qu’on ne peut pas violer une prostituĂ©es, classique de la culture du viol. DSK est extrĂȘmement reprĂ©sentatif de ces liens entre viol et prostitution.
      La prostitution est en elle mĂȘme du ressort du viol, la prostituĂ©e n’aurait pas eu de prestation sexuelle avec le client sans l’agent, ce qu’elle dĂ©sir c’est l’argent, pas le sexe sinon elle ne serait pas rĂ©munĂ©rĂ©. Elle ne consent pas pour le sexe, elle consent pour l’argent. Le consentement est dĂ©tournĂ©, indirecte, il est obtenu par le client par le fait de la pression de la misĂšre sur la prostituĂ©e, c’est une forme de chantage.
      C’est bien parce que la prostitution est un des fondement de la culture du viol et n’existe que par elle, qu’il faut chercher à l’abolir.

      Ca me fait pensĂ© aussi Ă  la #thanatocratie, ^^ j’y pense beaucoup en ce moment. DSK est un pure thanatocrate. Ex-patron du FMI, gros pourvoyeur de thanatos, patriarche dominateur qui baise les femmes et les peuples, sans se prĂ©occuper de consentement. Un n"o)liberal de l’ecolde de Chicago, membre du diner du siĂšcle, il semblerait qu’il Ă©tait un grand organisateur de « partouze du siĂšcle ». Il est reprĂ©sentatif du fait que les oppressions sont liĂ©es, c’est un oppresseur qui s’adonne a plusieurs oppressions, comme c’est souvent le cas. Le libĂ©ralisme prĂ©dateur s’accorde trĂšs bien avec la sexualitĂ© prĂ©datrice. Ca me fait pensĂ© aussi que j’ai un dessin de DSK dans mes cahiers, qui donne une bonne idĂ©e de toute l’horreur que m’inspire DSK. C’est pour un projet de monument Ă  la gloire de Nafissatou Diallo qui nous a sauvĂ© de cet hydre phallocrate (sans malheureusement nous sauvĂ© du PS). Je vais voire si j’ai scanner cette page.

      ah lala je flood ^^ sorry les amishes

    • « aprĂšs tout ce n’est que du troc en plus pratique, l’utilisation de la monnaie constituant juste une meilleur souplesse de fonctionnement »

      Ce n’est pas ce que dit la #critique_de_la_valeur ! :)

      @Rastapopoulos : justement je dĂ©couvre un peu ce courant de pensĂ©e, mais pour le moment je ne vois pas ce qu’il dit sur le sujet. Il faudrait s’affranchir de toute monnaie dans nos Ă©changes ? MĂȘme celles qu’on trouve dans les SEL ? Je veux bien des Ă©claircissements si tu peux STP..

    • @sylvain et @mad_meg : on touche sans doute au noeud du problĂšme avec cette idĂ©e de prestation de service distincte d’un notion de cession de biens. Cette distinction prĂȘt/don, rĂ©versibilitĂ©/irrĂ©versibilitĂ© et location/vente semble impossible Ă  trancher juridiquement de façon unanime. Penser qu’on « loue » son corps, que ce soit pour la prostitution ou pour la GPA, c’est beaucoup plus indolore que l’idĂ©e d’une perte irrĂ©versible, un sentiment de sentir son corps consommĂ© par un prĂ©dateur (le client prostituteur) ou de sentir son corps dĂ©pouillĂ© par le commanditaire gĂ©niteur qui m’utilise comme une machine et deviendra propriĂ©taire du fruit de mes entrailles dans le cas de la GPA.
      Je crois globalement qu’il y a un rapport intime Ă  son corps qui fera pencher la balance d’un cĂŽtĂ© ou de l’autre. Sans vouloir relayer un clichĂ© rĂ©ducteur, mon observation personnelle me fait penser que la plupart des femmes considĂšre l’acte sexuel comme un don de soi irrĂ©versible, mĂȘme si consenti, et non comme une activitĂ© sociale comme une autre. Mais il semble qu’il existe une minoritĂ© de femmes qui ont au contraire la deuxiĂšme approche.

      Ce que je vis le plus mal dans le dĂ©bat sur la prostitution, c’est de constater qu’une majoritĂ© de personne explique que si la minoritĂ© de femmes qui ont ce rapport Ă  la sexualitĂ© sont ainsi, c’est parce qu’elle sont victimes inconscientes de la domination, que leur libre-arbitre est corrompu par leur soumission non conscientisĂ©e. Et que le jour on leur ouvrira les yeux, elles se rendront compte qu’une femme « normale » et libre ne peut pas sereinement fournir un service sexuel contre rĂ©munĂ©ration, sauf Ă  ĂȘtre adepte de l’automutilation, comme un donneur d’organe.
      Cela m’effraie, car j’accepte cette hypothĂšse, mais j’espĂšre qu’on ne se plante pas, car les procĂšs en anormalitĂ© d’une majoritĂ© sur une minoritĂ© peuvent ĂȘtre d’une cruautĂ© trĂšs forte, surtout si ça s’appuie sur un postulat erronĂ©.

      Je prĂ©cise pour ne pas ĂȘtre soupçonnĂ© de compromission intellectuelle masculine sur ce sujet sensible que personnellement, n’ayant pas la rĂ©ponse Ă  ces questions, j’applique le principe de prĂ©caution. Je me suis toujours abstenu de toute relation tarifĂ©e, mais Ă©galement de toute relation dans laquelle mon statut professionnel, mon Ăąge ou ma position aurait pu constituer la moindre pression sur le libre-arbitre de la personne impliquĂ©e. C’est ce que je prĂ©conise Ă  mes enfants, ainsi qu’à tous mes pairs masculins dĂšs que je peux (mais c’est un sujet plutĂŽt tabou)

    • Hier j’ai partagĂ© un papier qui me semble important comme apport au dĂ©bat : ▻http://seenthis.net/messages/131764

      La question de l’#empathie du #client me semble assez centrale.
      c’est un peu la question de l’empathie du #consommateur, aussi, qui achĂšte des fraises pas chĂšres en plein hiver et qui ne se pose surtout pas la question de la maniĂšre dont c’est possible et Ă  quel prix rĂ©el... pour d’autres. Qu’importe si l’industrie de la fraise hors saison est gravement esclavagiste, du moment que je peux satisfaire mon envie, mon plaisir ! â–șhttp://seenthis.net/messages/131570

      Tant qu’on lui dit : « tout va bien, t’es dans ton bon droit, c’est pas ton problĂšme ce qui arrive aux autres pour satisfaire ta gueule », effectivement, je ne vois pas pourquoi le client se poserait des questions.

    • @petit_ecran_de_fumee, juste sur les SEL, tu peux lire un article de #Claude-Guillon dans le numĂ©ro 2 de la revue #Sortir-de-l'Ă©conomie. :)
      â–șhttp://sortirdeleconomie.ouvaton.org/sde-n2.pdf

      AprĂšs pour la critique de la valeur, on va pas continuer Ă  dĂ©tourner ce post. Il y a dĂ©jĂ  un bon aperçu avec le tag donnĂ© prĂ©cĂ©demment, qui donne accĂšs Ă  moult textes mais aussi Ă  des vidĂ©os et sons peut-ĂȘtre plus « facile » dans un premier temps.

    • @rastapopoulos : merci, je commence Ă  mieux comprendre le truc, je coucherai ailleurs les rĂ©flexions que ça m’inspire. DĂ©solĂ© pour le flood, c’est une question que je me pose souvent mais je ne sais pas oĂč trouver la rĂ©ponse : les concepteurs de seenthis ont volontairement choisi de ne pas permettre les messages privĂ©s, pour ce genre de question technique ou pĂ©riphĂ©rique, ou bien on peut le suggĂ©rer ?