@petit_ecran, sauf que pour le consommateur de 4X4, il a quant mĂȘme sa part de responsabilitĂ©, tout comme lâacheteur de fraises hors saison et tout autant que les fabricants de 4x4 et les industriels de la fraise hors saison Ă bas prix.
Pour le cas de la prostitution, comme on sait quâun nombre x de femmes sont sous la contrainte, il faut bien garder Ă lâesprit que les « clients » prennent le risque de violer x femmes, et x enfants puisque lâage moyen dâentrĂ©e dans la prostitution est de 14 ans. Pourquoi tant de clĂ©mence et de comprĂ©hension pour ces « consommateurs », ils sont tout autant responsables que les proxĂ©nĂštes et qui sont parfois (souvent) rien dâautre que des violeurs. Pour moi le client nâest pas puĂ©ril, il est criminel, criminel puisque le viol est un crime et que les clients ne peuvent pas avoir la certitude que la prostituĂ© quâils consomme ne soit pas une esclave.
Si on veut suivre ta comparaison avec le 4X4. Nous avons lâindustriel qui serait lâĂ©quivalent du proxĂ©nĂšte, lâouvrier non qualifiĂ© et mal payĂ© qui est lâĂ©quivalent de la prostituĂ©e et le client, qui est lâĂ©quivalent du client. Il nâest pas question de faire des reproches Ă lâouvrier ni de le blĂąmer. Les responsable de lâoppression de lâouvrier sont lâindustriel ET le client.
AprĂšs ca se complique vu que si on sâen prend a lâindustriel et au client on met lâouvrier au chĂŽmage. Mais lĂ je pense quâil faut se demander quel est le cout social de ces emplois. Est-ce quâil faut garder des emplois aliĂ©nants Ă tout prix ? Personnellement je prĂ©fĂšre quâon finance des formation pour ces ouvriers pour leur donner la possibilitĂ© de ne plus faire de 4X4, mais plutĂŽt des vĂ©los.
Pour revenir Ă la prostitution, dans la balance on a des viols rĂ©els ou/et potentiels, commis par les clients et des proxĂ©nĂštes en toute tranquillitĂ© sans que ca nâĂ©meuve grand monde (et cela mĂȘme dans les pays ou la prostitution est lĂ©gale), et en face on a des emplois aliĂ©nants et dangereux quâil faudrait prĂ©servĂ©s Ă tout prix (lâespĂ©rance de vie des prostituĂ©es est trĂšs parlante a ce sujet). Je ne croie pas Ă une AOC de la prostitution, pour moi câest techniquement impossible de commercer de la sexualitĂ© de maniĂšre Ă©thique ou Ă©quitable.
Je pense que la prostitution est comparable Ă la vente dâorgane ou la GPA. On peut donner des organes, prĂȘter son utĂ©rus en toute libertĂ© et aussi offrir du sexe, mais dĂšs que lâargent entre dans lâĂ©change, on est obligatoirement dans lâaliĂ©nation. On est dans lâaliĂ©nation car la libertĂ© nâest plus possible puisque câest forcement les plus pauvres qui seront contraint Ă vendre leurs organes, louer leurs utĂ©rus, donner accĂšs a leurs orifices. On ne vend pas son rein, son vagin ou son utĂ©rus si on a pas de grave difficultĂ© Ă©conomique. Et je ne blame pas les personnes qui mettent leurs reins, leurs vagins ou leurs utĂ©rus en vente, mais je refuse que la sociĂ©tĂ© tolĂšre et organise ce type de commerce. En France la vente dâorganes est interdite, la GPA aussi pour lâinstant. Ca ne veut pas dire que la vente dâorgane ou la GPA nâexiste plus, ca veut dire que collectivement on dĂ©sapprouve ce type dâĂ©changes commerciaux, ce qui nâest pas le cas dâautres pays qui autorisent par exemple la vente dâorganes. Pour la GPA par exemple, depuis que câest autorisĂ© dans certains pays, des « fermes » Ă grossesse ont vu le jour, et des femmes sont encore mise en esclavage pour servir ce commerce. Ces interdictions sont probablement un problĂšme pour les français trĂšs pauvre qui voudraient vendre un de leur rein (ou porter lâenfant dâunE autre) dans lâespoir de sortir de la misĂšre, mais serait tu pour la lĂ©galisation de la vente dâorganes pour autant ? Moi non en tout cas et câest pareil pour la prostitution et la GPA.