Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Coup de gueule d’une ex-Pute
    ▻http://spermufle.wordpress.com/2013/04/19/coup-de-gueule-dune-ex-pute

    FĂ©ministes pro-sexe Â© : puisque vous le dites
 Les clients veulent de la petite slave Ă  peine majeure, pas chĂšre et bien obĂ©issante (peu leur importe comment ils l’obtiennent) qui sera tenue d’accepter les fellations sans prĂ©servatifs et les sodomies Ă  longueur de journĂ©e. Les consommateurs veulent voir du film tournĂ© sans capotes, avec des scĂšnes trash et des actrices trĂšs jeunes (peu leur importe les conditions de tournage et l’état dans lequel les actrices en sortent). On nous parle de libertĂ©, laquelle ? Celle de satisfaire des clients-rois incapables de la moindre empathie ni de la moindre limite concernant l’autre.

    #prostitution

    • Et oui il faut rĂ©pĂ©ter et re-rĂ©pĂ©ter et re-re-rĂ©pĂ©ter que celles et ceux qui disent ĂȘtre Ă©panouis de ce statut ne sont qu’une infime minoritĂ©, et que c’est nul de laisser lĂ©gale une situation pour cette extrĂȘme minoritĂ© alors que ça fait du mal Ă  l’immense majoritĂ© des autres.

      Mais bon c’est le principe du Droit libĂ©ral, qui s’applique Ă  tous, Ă  partir du moment oĂč un truc est reconnu comme ok pour une personne, pour une situation prĂ©cise, alors hop faudrait le lĂ©galiser pour l’ensemble du monde. C’est ça l’#universalisme-abstrait, qui fait abstraction des situations sociales concrĂštes des gens.

    • Christine Delphy conclut : « Le soutien des fĂ©ministes doit ĂȘtre entier Ă  l’égard des prostituĂ©es, et Ă  leur demande, mĂȘme si leur revendication actuelle est que ce commerce ne soit pas puni. [...] On soutient leur revendication, c’est LEUR lutte. point Ă  la ligne. Nous en tant que prostituĂ©es potentielles ou en tant que femmes menacĂ©es de prostitution, nous on a quelque chose Ă  dire lĂ  dessus, sur NOTRE situation, mais pas sur la LEUR, mais pas prendre la direction de leur combat. »

      ▻http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2012/11/29/prostitution-le-temps-de-la-reflexion.html

    • 1)
      1975

      2)

      « l’abolitionnisme ne consiste pas Ă  s’en prendre aux prostituĂ©es. Au contraire, les abolitionnistes - et pour parler des plus connuEs - le mouvement du Nid - demandent la fin du dĂ©lit de racolage et du harcĂšlement policier. L’abolitionnisme, tel que dĂ©fini par la convention abolitionniste de la fin des annĂ©es 1940, s’attaque aux bĂ©nĂ©fices retirĂ©s de la prostitution par des personnes tierces et sa politique majeure est la rĂ©pression du proxĂ©nĂ©tisme et la lutte contre la traite. » (C. Delphy)

      Par ailleurs, faire attention que « Leur revendication » n’a pas la mĂȘme valeur quand c’est une revendication de 0,1% des prostituĂ©es qui veulent gĂ©nĂ©raliser/lĂ©galiser/libĂ©raliser leurs pratiques Ă  toutes les autres qui elles ne sont pas forcĂ©ment d’accord. C’est bien ça le problĂšme quand on commence Ă  marchandiser un truc « dans l’absolu ».

    • Il ne me semble pas que Delphy prĂ©cise qu’il faille mesurer l’importance de la part des revendications en question (comment faire d’ailleurs ? C’est une impression et ça suffit ?). Elle dit, faut Ă©couter les putes point, pas leur expliquer quoi faire.

    • Et on fait comment si pour une qui parle mĂ©diatiquement et qui a de l’audience (strass et paillettes), il y en a des milliers d’autres qui ne peuvent parler et qui pensent l’inverse ou au moins trĂšs diffĂ©remment ?

      Évidemment, dans le « reste » de la sociĂ©tĂ© aussi il y a de grandes disparitĂ©s de paroles, et lorsqu’un dĂ©lĂ©guĂ© CGT parle il ne reprĂ©sente pas tous les ouvriers. Mais dans le monde de la prostitution cette disparitĂ© est immensĂ©ment augmentĂ©e, bien plus que pour les autres mĂ©tiers. La part de putes qui peuvent/veulent parler librement est infime, et quand c’est le cas, c’est justement souvent la part infime qui a choisie cette activitĂ© « librement » et qui ne reprĂ©sente absolument pas toutes les autres.

    • Comme tu le dis, c’est pareil ailleurs, avec des modulations, des spĂ©cificitĂ©s ; mais dans tous les cas, y’a pas non plus que le STRASS et y’a de plus en plus de putes qui parlent en direct sur les rĂ©seaux
 La parole des concernĂ©es est toujours prioritaire.