petit-écran de fumée

Le petit écran est une invention formidable, mais il a un défaut majeur : l’absence de trappe de désenfumage.

  • Euréka, grâce à Agnès Giard j’ai trouvé ce qui manquait tant à ma culture générale... Car en effet c’est bien à cause de mon ignorance de cette chronologie que je passais des heures à chercher mes arguments dans des débats féministes laborieux pour tenter de réinventer la roue.
    Ces quelques lignes ci-dessous suffisent à mon bonheur. :-)

    Oui aux filtres marxistes pour détricoter les mécanismes de domination, sexistes ou autres. Mais non au féminisme radical contre-productif.

    Je crois que le féminisme peut être pollué par des phénomènes d’addiction à la lutte, tant la guerre des sexes semble être une finalité indépassable dans certain discours. La guerre des sexes semble être la cause à entretenir, tant le combat semble apporter un accomplissement à part entière, au lieu d’être considéré comme un moyen de transition vers un accomplissement pacifié...

    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2013/05/la-premi%C3%A8re-id%C3%A9e-c%C3%A9tait-d%C3%A9vacuer-le-phall

    Tout en proclamant, haut et fort, que "l’anatomie n’est pas le destin", ces féministes radicales finissent par dire exactement l’inverse, à savoir que, dans toutes les sociétés humaines, les femmes sont et resteront des victimes de la violence et de la domination masculine…

    Assignant aux hommes le statut de brute et aux femmes celui de créature en détresse, ces féministes extrêmes finissent par enfermer les individus de l’un et l’autre sexe dans des rôles finalement aussi caricaturaux et indigents que ceux de ceux des "masculinistes"… Dès 1977, dans un pamphlet au vitriol, récemment réédité sous le titre Vagit Prop, l’écrivaine Annie Le Brun souligne très justement l’aspect parfaitement artificiel « de ces antagonismes fictifs dont nos sociétés se sont faits une spécialité », allant jusqu’à accuser violemment les féministes d’avoir alimenté une véritable guerre des sexes en décriant le masculin sur tous les modes et en reportant sans cesse la faute sur une société dite "patriarcale", "viriarcale" ou "phallocratique" (3). Cette conception typiquement marxiste d’un monde séparé entre "dominants" et "dominés" condamne ses prosélytes à se poser en victimes perpétuelles, dit-elle. Ce qui ne mène à rien.