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  • Pourquoi #Monsanto a décroché un « Nobel de l’#alimentation » - Terra eco
    http://www.terraeco.net/Les-OGM-ne-font-pas-pousser-des,50352.html

    Consécration pour les partisans des #OGM : l’une des têtes pensantes de Monsanto, Robert T. Fraley, a reçu le 17 juin dernier, le World Food Prize (Prix mondial de l’alimentation) 2013. Ce prix, décerné par la fondation éponyme, récompense « les individus qui contribuent à améliorer la qualité, la quantité et la disponibilité de nourriture présente dans le monde ». Le vice-président du semencier américain partagera donc la coquette somme de 250 000 dollars (191 000 euros) avec deux autres figures historiques de la recherche sur les semences transgéniques : le spécialiste belge des biotechnologies Marc Van Montagu, et la chercheuse et membre fondatrice de Syngenta, Mary-Dell Chilton, également lauréats.

    Pour l’image plus que pour l’enveloppe, les trois chercheurs ont de quoi se réjouir. Bien qu’il soit délivré par une simple fondation, le World Food Prize, auto-surnommé « prix Nobel de l’alimentation et de l’agriculture » a fini par s’imposer comme tel. Si bien qu’aujourd’hui, le New York Times parle d’ « Oscar de l’agriculture » et le trophée est remis en grande pompe dans l’enceinte du Département d’Etat américain, l’équivalent de notre ministère des Affaires étrangères, par le secrétaire d’Etat lui-même.

    Le symbole est fort. Et derrière le choix de trois blockbusters, le message est explicite : grâce à la matière grise de l’industrie agroalimentaire, les avancées sur les biotechnologies vont contribuer à « nourrir une population mondiale grandissante », se réjouit la fondation.

    Pour Jacques Testart, ces prises de position sont le signe que l’opposition aux OGM évolue. « Au début on craignait leur dangerosité, aujourd’hui on s’interroge aussi sur leur utilité », observe le chercheur français. Pour lui, malgré les controverses, le choix du World Food Prize n’a rien de surprenant. « Il faut regarder qui distribue ce prix » glisse-t-il énigmatique. Peine perdue, les membres du comité de sélection gardent l’anonymat. Reste à scruter le financement. Selon le bimensuel américain d’investigation Mother Jones, 28% des fonds récoltés par la fondation entre 2009 et 2011 proviennent de l’agrobusiness. Et le plus gros contributeur reste l’Iowa, un état réputé pour ses positions pro-OGM. Les généreux donateurs influencent-ils les choix des lauréats ? Rien n’est prouvé. Mais la revue remarque que « depuis quelques année la plupart des vainqueurs travaillent dans les mêmes structures agro-industrielles que celles qui financent les partenaires du prix ».