• Le « Slut Shaming »
    http://cafaitgenre.org/2013/07/09/le-slut-shaming

    « Slut shaming » est une expression anglaise, formée à partir de « slut » (« salope ») et « shame » (« honte »). Une traduction approximative pourrait être « stigmatisation des salopes ». Elle désigne le fait de critiquer et de déconsidérer une femme en lui reprochant d‘être une « salope », à cause de son comportement sexuel.

    Un certain nombre de faits sont convoqués de façon récurrente : la multitude des partenaires amoureux et/ou sexuel-le-s pour une femme (dans un très court laps de temps ou pire, simultanément), une manière jugée peu discrète de parler de sa vie intime, de ses désirs et de ses fantasmes, des vêtements perçus comme « provocants », un maquillage jugé « excessif », une trop grande attention portée à la séduction etc.

    Le terme de « salope » peut n’être pas employé de façon aussi directe. D’autres qualificatifs peuvent servir à proférer les mêmes accusations que celles contenues dans le mot « salope », d’une façon en apparence plus édulcorée : « provocante », « allumeuse », « prostituée / pute », « dévergondée », « fille facile » etc.

    #sexisme #femme #femmes

    • L’on voit ici, exprimé très clairement, l’arrière-fond patriarcal de ce type d’injonction.
      Et l’on comprend donc bien que le réel problème dans toute cette histoire de « slut-shaming », c’est que les femmes sont stigmatisées dès lors qu’elles emmerdent les hommes, n’ont pas envie d’être des paquets cadeaux, s’habillent, parlent, désirent et couchent comme bon leur semble, avec les personnes qui leur importent, de quelque genre qu’elles ou ils soient.

      La solution est donc encore une fois très simple. Lorsque l’on voit une femme qui a l’air de se comporter comme une « salope » ou qui semble être trop « dévergondée », ou à l’inverse « pas assez libérée », ou trop « négligée », et que l’on a très envie d’aller le lui dire afin qu’elle s’améliore, pour qu’elle arrête de « jouer un rôle » ou d’être « excessive », ou afin qu’elle se « mette plus/moins en valeur » et qu’elle soit vraiment « elle-même » au lieu de « se manquer de respect », « belle » sans être « tapageuse », « séduisante » sans être « racoleuse », « pudique » sans être « frigide », voici la démarche à adopter : prendre son courage à deux mains, une bonne inspiration pour se donner du courage, et fermer sa grande bouche.

      Réflexion à étendre à toutes situation alliant des questions de normes et de jugements paternalistes (et non pas exclusivement patriarcaux), symptôme d’intolérance et de condescendance. Voilà pourquoi j’adhère pas mal au concept d’éthique minimale de Ruwen Ogier.

      Et sinon on pourrait en français parler de #salopophobie
      et pourquoi pas, à l’image de la stratégie de lutte contre l’homophobie par les mouvements type gay pride, prendre le contre-pied en promouvant la salopitude ?
      http://seenthis.net/messages/139948

    • Je croi pas qu’on ai besoin du mot #salopophobie car le mot salope est le pendant de vierge (une vierge est propre et sans tache, la salope est etymologiquement une « sal -hope » la hope etait un oiseau reputer pour sa saleté en vieu francais, la salope est litteralement un sal oiseau sal) et est un outil de base du patriarcat pour soumettre les femmes. Ca implique que les femmes sont salie par la sexualité et le mot vierge est tout aussi ignoble que le mot salope a mon acis. C’est comme le « ni pute ni soumise » ou la dichotomie maman-putain, c’est le double-contraire bien décrit dans l’articles qui réclame un « juste milieu » totalement impossible. Trop coincée, trop voilée, trop puritaine, stricte.., Vs trop frivole, trop sexualisée, trop salope, trop pute, nymphomane, vicieuse...