• #BDSM Correlated With Better Mental Health, Says Study
    http://www.huffingtonpost.com/2013/06/05/bdsm-better-mental-health-study_n_3390676.html

    People who are into kinky sex may be psychologically healthier than those who are not, says a new study. Researchers found that people who were involved in BDSM — bondage, discipline, sadism and masochism — scored better on certain indicators of mental health than those who did not bring kink into the bedroom, reported LiveScience.

    The study, which was published in the Journal of Sexual Medicine in May, surveyed 902 people who practice BDSM and 434 people who prefer so-called “vanilla” (non-kinky) sex. Each person filled out questionnaires regarding their personalities, general well-being, sensitivity to rejection and style of attachment in relationships. The participants were not aware of the purpose of the study.

    • Dans un monde qui repose sur la domination pas étonnants que des études viennent valorisé les comportements conforme à la hiérarchie sociale. Le fait que les gens soient plus heureux quant ils intègrent la hiérarchie sociale jusque dans leur sexualité n’est pas surprenant.
      Sur le questionnement et la remise en cause de la sexualité patriarcale voire ceci
      http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2013/05/est-ce-que-les-femmes-se-font-baiser-quand-elles-jouissent-.h
      http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2013/04/22/nous-sommes-toutes-et-tous-des-etres-humains
      http://seenthis.net/messages/139948

    • Je crois pas que la sexualité BDSM soit un décalque sexuel de la société patriarcale — et elle n’est pas forcément hétéro. Le papier de ValérieCG est très intéressant mais, précisément, il s’intéresse plutôt à la sexualité hétéronormée, « vanilla » dirait l’étude…

    • @baroug. Je sais que c’est pas forcément hetero mais comme c’est le model dominant c’est tout de même surtout hetero. Et surtout c’est très andocentee puisque les hommes dominent la société. Sinon c’est une érotisation des relations de pouvoir ça me semble afficher dans le nom SM.

    • Je suis loin d’être un spécialiste ni même un connaisseur du BDSM, mais je ne crois nullement que les mises en scènes ne concernent que des hommes dominateurs et des femmes dominées, bien au contraire, on connait d’ailleurs assez bien la figure de la dominatrice.
      Honnêtement, il me semble qu’à moins de connaître vraiment le milieu et ses pratiques, l’assimiler à quelque chose de patriarcal / hétérocentré / conforme aux hiérarchies etc., est abusif.

    • @baroug - Tu cherche bandage sur google et tu me dira quel ratio F/M tu trouvera. Chez moi il y a moins d’un mec pour 30 femmes. En faisant cette recherche j’ai même envie de parler de sexualité misogyne tellement certaines de ces images sont d’une violence extrême contre les femmes. 30 femmes sous contrôle, soumises et à la merci du « male gaze » contre un homme qui est la plus part du temps typique de l’imagerie gay, pour moi c’est très conforme au patriarcat et à la norme andocentrée.

    • @petit_ecran_de_fumee
      oui mais pas que sur le web, le web n’est que le reflet du monde pas un monde à part. Et pour 50 shades, pour qu’un système fonctionne il vaut mieux que le groupe dominé intègre sa propre soumission, ce bouquin me semble exemplaire a ce niveau.

      @baroug le bondage est un peu sorti du japon mais bon si le BD de BDSM n’est pas représentatif, parlons du SM. 
      J’ai pas mal lu le marquis de Sade. Les « soumis » et surtout les « soumises » ne sont pas consultéEs par les dominants, leur consentement est absolument facultatif et le plaisir sadique vient même du non consentement de la soumisE (je devrait dire victime). Dans Justine par exemple elle subit viols, humiliation, torture et ce n’est jamais elle qui demande ce genre de traitement. Les sadiques le lui imposent. Juliette qui est l’antithèse de Justine (et sa soeur), est cruelle pour obtenir le pouvoir et parce qu’elle est puissante elle peut jouir de la souffrance qu’elle inflige autour d’elle. Elle trouve tout de même des hommes plus domiants qu’elle et se soumet à eux, sachant sa place de femme dans la société. Le seul instant dans lequel elle montre de l’empathie pour ses victimes est celui de sa perte.
      Dans l’œuvre de Sade il y a un questionnement sur le pouvoir, ce qu’il provoque, ce qu’il permet. Les sadiques de son œuvre sont juges, notables, nobles ou curées, très largement des hommes, des puissants et ils exercent leur puissance dans leur sexualité comme ailleurs pour oppresser femmes, enfants, pauvres, malades...
      Le porno contemporain dominant est de toute façon largement construit et scénarisé selon le model Sadique, avec l’homme qui domine et la femme qui passe un mauvais moment mais finira par jouir à la fin. Mise en scène de viol, de femmes humiliés et brutalisés.
      Je pense que ca débord aussi la sexualité, le capitalisme est une société sado-masochiste (cf - fabrique du consentement, hiérarchisation, uniformisation...). Dans le BDSM on retrouve la même hiérarchie que dans la société occidentale, c’est un fait qui me semble flagrant.

      Pour le masochisme, dans la Venus à la Fourrure de Sacher Masoch, a la fin du bouquin, la venus avoue au « soumis » qu’elle n’aurait jamais eu l’idée d’être dominatrice si le soumis ne le lui avait pas commander. Lorsque c’est l’homme qui est « soumis » il commende encore. Les domina sont d’ailleurs souvent prostituées et donc rémunérés pour répondre à la demande de clients à 98% masculins. D’ailleurs ce n’est pas un hasard si Polansky, violeur d’enfant et misogyne notoire est fana de cette Venus faussement domina au point d’en faire un film. Dans 8 femmes d’Ozon, Deneuve qui incarne une dominatrice est humilié tout le long du film et globalement les histoires de dominatrices humiliées sont très répandu, et les femmes dominantes subissent toujours le courroux collectif. J’essaye d’imaginer un BDSM égalitaire, rien que l’idée me semble paradoxale et impossible.

      Pour l’article je tique aussi sur le sexe « vanilla » (expression assez curieuse et péjorative tout de même) et le sexe « kinky ». Que recouvre ces deux étranges mots ?

    • Kinky c’est qui sort de l’ordinaire, ça recouvre tout ce qui n’est pas « classique » à un instant T. Genre un couple qui fait l’amour dans son lit dans sa chambre c’est plutôt vanilla. L’inverse pouvant regrouper tout et n’importe quoi (BDSM, dans les toilettes d’un lieu public, dans la forêt, déguisés en lapin crétin, l’échangisme, etc) (non je ne fais pas la liste de mes pratiques favorites).

    • Il me semble que le SM « actuel » n’a pas grand chose à voir avec la littérature sadienne ; et le porno, s’il contient largement voire très majoritairement de la merde phallocrate, est tellement varié que vraiment tout existe. Mais sur le SM, là, je ne suis plus assez compétent pour en parler avec pertinence.