• Mais cette transition n’est pas celle dont rêvent nos écologistes ainsi que les pouvoirs publics qu’ils ont infiltrés. Ils ont à l’esprit une transition vers une économie sobre en énergie, dans le droit fil du Traité de Rome qui, le 1er janvier 1958, préconisait en quelque sorte l’abstinence. Qui plus est, ils la veulent décarbonée et moins polluante (sic) or, les spécialistes que nous sommes, après une vie passée au contact de l’or noir dans des fonctions diverses, savent qu’à l’horizon 2030-2050 (en espérant qu’il reculera) les hydrocarbures fossiles entreront encore pour 70 à 75% dans la composition du bouquet énergétique. La recherche et la production de ces hydrocarbures ne coûte rien aux contribuables puisqu’elles sont payées par les sociétés exploitantes, contrairement aux ENR.

      De récents sondages effectués dans le Midi Libre et le Figaro notamment indiquent que 74 à 76% des Français consultés sont en faveur de la recherche et de l’exploitation des gaz et huiles de schiste. Leur mise en production permettra d’attendre que l’hydrogène soit enfin domestiqué car je considère l’hydrogène comme le carburant de l’avenir.

      La vie nous a appris que seule une énergie abondante et à bas prix est le principal moteur de la croissance mais, en France, nos élus ne l’ont pas encore compris. La Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP), devenue depuis peu la Taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE) au cas où les renouvelables mettraient sur le marché une énergie qui cesserait d’être virtuelle, est là pour en témoigner : Que nous produisions demain des hydrocarbures MADE IN FRANCE, provenant de schistes (qui ne sont pas des schistes mais des pélites, c’est-à-dire des boues séchées), la TICPE se chargera de nous les livrer à la pompe au même prix que le pétrole que nous importons des pays d’Afrique et du Moyen Orient.

      En temps que professionnels, nous savons que le pétrole n’est pas polluant quand il est produit par des gens qualifiés (comme nous il va sans dire). Une fois détecté dans la couche productrice, il jaillit ou il est pompé, c’est selon et passe ensuite dans des tubes, des tuyaux et des flexibles pour finalement atterrir dans le réservoir de votre automobile sans que personne ne l’ait jamais vu à moins que vous ne soyez maladroits et laissiez tomber quelques gouttes sur vos pieds. Macondo est l’une des exceptions qui confirme la règle.

      L’auteur est Gérard Medaisko, qui se présente lui-même comme Géologue-conseil, Docteur-ès-Sciences, ancien conseiller technique en exploration pétrolière du Secrétariat Général des Nations Unies
      Amicale des Foreurs et métiers du Pétrole

      L’Amicale des Foreurs se présente comme une organisation indépendante financée par les dons de ses adhérents, lesquels bossent tous ou ont bossé pour l’industrie pétrolière.