Pierre Coutil

de celles et ceux qui marchent avec… (enfin qu’essayent).

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    Depuis des années, l’association Intermèdes Robinson réalise à Longjumeau, particulièrement dans le quartier grand ensemble, un travail en pédagogie sociale, essentiellement un travail de rue.
    À partir d’ateliers qui prennent directement place dans les espaces publics, il s’agit de proposer aux parents, enfants, adolescents et adultes du quartier, une action de réappropriation des espaces et de la vie publique.
    […]
    Ces ateliers de rue sont une pratique caractéristique et commune en pédagogie sociale ; on la retrouve chez ATD Quart Monde, mais aussi dans toutes les organisations qui ont décidé de reconquérir les espaces publics , pour en faire des espaces de vie, pour produire et habiter ensemble.
    Le travail à partir d’ateliers de rue modifie profondément les relations sociales et éducatives. Nul n’est contraint, les enfants vont et viennent librement. De même tout est gratuit. De fait, autour des ateliers, les âges et les cultures se mélangent naturellement. On tisse petit à petit des relations conviviales qui vont s’intensifiant.
    Un des paradoxes dans ces pratiques de rue, c’est que leur apparente fragilité (pas de local, pas d’espace consacré) cache en réalité une grande force : les relations créées sont libres et authentiques ; elles sont durables, car les ateliers sont durables.
    […]
    Or, depuis quelque temps, la plupart de ces expériences ont en commun de rencontrer des difficultés qui sont trop massives, trop absurdes pour être considérées comme fortuites. Il faut bien que ce soit notre manière même de travailler qui soit aujourd’hui en butte aux politiques essentiellement locales et municipales.
    […]
    La fragilité de nos subventions, suspendues à des projets renouvelables chaque année, perpétuellement évaluables, nous oblige à un travail administratif et comptable complexe, professionnel, énorme… pour lequel nous n’avons aucun financement. Pire, nous devons sans arrêt définir et redéfinir nos actions en petits morceaux pour répondre à tel ou tel appel à projets. Et nous devrons bien entendu rendre des comptes sur chacun de ces petits morceaux
    Nous courons sans arrêt le risque de perdre les maigres moyens de nos activités. […]
    Et de fait, notre association n’est pas la seule, loin s’en faut, à se trouver ainsi en difficulté : toutes les initiatives que nous connaissons de ce type sont aujourd’hui en grande difficulté.
    […]
    Nous ne savons pas à ce jour si nous pourrons terminer l’année 2013, si nous pourrons poursuivre nos activités.

    #éducation #pédagogie_sociale #financement #Institution