• Banal abus
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    C’est alors que la conductrice commet l’irréparable, l’insolence ultime, l’expression évidente d’une volonté de faire le mal : elle donne un léger coup d’avertisseur. Dans le véhicule immobilisé devant elle, personne ne se manifeste. N’ayant pas intégralement vidé son courroux, d’une pichenette, Noële réitère son coup de Klaxon. Une femme en uniforme s’extirpe alors, se penche du côté passager et demande à Noële les papiers de la voiture. Arrivent ses deux collègues. « L’un d’entre eux m’a dit de reculer afin de ne pas rester au milieu de la rue. J’ai engagé lentement une marche arrière sur une très faible distance. C’est alors que j’ai entendu un cri. La femme policière était au sol, elle hurlait. J’étais stupéfaite… » Noële lance un regard circulaire : « Ses collègues ont affirmé que je l’avais touchée avec ma voiture et qu’ils allaient appeler les pompiers. Ils ont aidé la femme à remonter dans leur véhicule. Un des policiers s’est assis à côté de moi et j’ai conduit jusqu’au poste de police de la gare Saint-Charles où je suis restée quelques minutes avant d’être emmenée au commissariat de Noailles. »

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