• Sympathy for the devil: Israel’s efforts on behalf of Cairo’s generals
    By Chemi Shalev
    20th of August 2013
    Haaretz
    http://www.haaretz.com/blogs/west-of-eden/.premium-1.542403

    In June 1941, on the eve of the Nazi invasion of the Soviet Union, Winston Churchill famously told his personal secretary John Colville “If Hitler invaded hell, I would at least make a favorable reference to the devil in the House of Commons.” The next day he expressed unequivocal support for his arch-enemy Stalin and dispatched military assistance to beleaguered Moscow.

    This “principle of the lesser evil” that Churchill so pithily expressed has been the guiding principle of much of America’s post-World War II policy. In its name, the U.S. has supported a long line of disgusting dictators and terrible tyrants who were considered to be critical for vital American interests such as combatting Communism and terror or safeguarding oil supplies in the Middle East. Democracy and human rights, in most cases, took a back seat, often for many decades.

    This is the general theme of the Israeli effort to persuade Washington not to cut U.S. military aid to the Cairo regime, despite its transgressions. America and Israel share an overriding interest in preserving the Israeli-Egyptian peace treaty and in preventing Sinai from turning into a launching pad for Al-Qaida attacks, Israel says. Former ambassador to Egypt Eli Shaked told the New York Times on Monday, “We don’t have good guys. It is a situation where you have to choose who is less harmful.”

    • Cette rationalisation israélienne est totalement fausse et repose sur un calendrier contraire aux faits. Elle fait comme si l’option que soutenaient les Américains et les Européens était de faire revenir Morsi et les Frères au pouvoir.

      Les faits sont pourtant connus depuis quelques jours :
      – les Européens et les Américains avaient obtenu un accord des Frères pour lever pacifiquement leurs sit-ins ; pas pour qu’ils reviennent au pouvoir, simplement pour qu’ils arrêtent leurs manifestations et négocient avec le nouveau pouvoir ;
      – on sait que les Israéliens et leurs alliés arabes ont fait pression pour faire capoter cet accord. Les massacres ont commencé à peine quelques heures après que l’envoyé européen a fait part de l’accord des Frères aux militaires.

      La position israélienne présentée ici ne serait valable que dans une situation de « fait accompli », si Israël et les arabes n’avaient pas magouillé avant que la situation soit totalement bloquée. Israël a miné les efforts diplomatiques américains et européens destiné à sortir de la crise ; il est totalement faux de faire comme si Israël n’avait – innocemment – que le choix du pire face à une situation désespérée qui lui est imposée.