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  • Liban : Attentats anti-sunnites à Tripoli après les attentats anti-chiites à Beyrouth : les tabous tombent… | Middle East Strategic Perspectives
    http://www.mestrategicperspectives.com/2013/08/23/liban-attentats-anti-sunnites-a-tripoli-apres-les-attentats
    Intéressantes remarques sur ce blog

    (ii) Israël et le Hezbollah : deux ennemis face à un ennemi commun…

    L’Armée israélienne, qui accuse le djihad international, entendre al-Qaëda et ses filiales régionales et locales, d’être derrière les tirs de roquettes contre Israël, a blanchi le Hezbollah, son ennemi supposé numéro un, et engagé des représailles contre le FPLP… Israël, qui doit gérer une autre problématique terroriste à l’intérieur, certes, mais aussi sur le front égyptien, et le Hezbollah, qui se retrouve, au Liban et en Syrie, devant une problématique similaire, se retrouvent devant un ennemi commun : le djihad sunnite international… Un deuxième tabou est en train de tomber.
    [...]
    Curieusement, c’est dans ce contexte de décentralisation de fait, et d’effondrement des institutions nationales, qu’émerge à nouveau l’idée de l’ouverture d’un ou de deux nouveaux aéroports pour desservir des régions en dehors de l’influence du Hezbollah… Tout cela intervient alors que les institutions politiques nationales sont bloquées et que l’accord de Taëf est questionné et la Constitution qu’il a engendrée montre, à l’évidence, ses limites. Ce constat imposera, tôt ou tard, une révision de la Constitution et un abandon de l’accord de Taëf, dans le sens, possible, d’une véritable décentralisation, voire d’un projet fédéral. Encore un tabou qui tombe.

    • Pas très honnête… Mais je crois que c’est la règle du genre avec le « brisage de tabous ».

      – Le premier point :

      Parler “d’irakisation” du Liban, comme le fait ouvertement le président du Parlement libanais et chef du mouvement chiite Amal Nabih Berri, n’est plus un tabou.

      Ce n’est pas un tabou, et le lecture faite ici est incomplète. Quand les gens au Liban parlent d’« irakisation », ce n’est pas pour évoquer une tendance « naturelle » vers un conflit chiites-sunnites, mais pour dénoncer un plan extérieur pour fabriquer un tel conflit. Berri dit, dans le même temps, que ce sont les mêmes personnes qui ont commis l’attentat à Dahieh et les attentats à Tripoli. Nasrallah dit que les takfiristes tuent plus de sunnites que de chiites.

      Le discours sur l’« irakisation » est celui qui se souvient de l’article de Hersh, The Redirection :
      http://seenthis.net/messages/150965

      – Le deuxième point :

      Israël, qui doit gérer une autre problématique terroriste à l’intérieur, certes, mais aussi sur le front égyptien, et le Hezbollah, qui se retrouve, au Liban et en Syrie, devant une problématique similaire, se retrouvent devant un ennemi commun

      Le deuxième point est la vieille fadaise, ressassée par les alliés des Américains et des Israéliens au Liban, qui prétend que le Hezbollah et Israël sont des alliés objectifs. Parfois, ce sont aussi les Syriens et les Israéliens qui seraient des alliés objectifs. Et les plus crétins soutiendront qu’Israël et l’Iran sont alliés pour détruire le Liban.

      Ce n’est pas un tabou, c’est une vieille lune.

      – Le troisième point :

      Ce constat imposera, tôt ou tard, une révision de la Constitution et un abandon de l’accord de Taëf, dans le sens, possible, d’une véritable décentralisation, voire d’un projet fédéral. Encore un tabou qui tombe.

      Non plus. C’est encore une vieille fadaise, et c’est justement ce que dénoncent ceux qui voient un projet extérieur pour briser le Liban. Et, oui, ce sont déjà les collaborateurs d’Israël au Liban qui soutenaient cette vieille lune.

      L’article présente comme des conséquences logiques des événements ce que chacun sait être un vieux projet politique des ennemis du Liban. Il inverse la logique. Quand Berri dénonce l’« irakisation », il est très clair : pour lui les événements sont la conséquence (ou les moyens) d’un projet politique ; et l’article fait comme si Berri se rangeait à l’avis que les événements donnent raison à ces idées. Inversion des causes et des conséquences.