•  « Guerre contre les armes chimiques » : comment Obama s’est laissé piéger dans le conflit syrien
    par Pepe Escobar / 28 août 2013 - Russia Today
    http://www.info-palestine.eu/spip.php?article13906

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    « Identifier » les faits

    Suivons une piste qui est beaucoup plus plausible que la version vendue par Washington.

    Le renseignement israélien a divulgué à un journal koweïtien que Benny Gantz, le Chef d’état-major des Forces de défense israéliennes (FDI), avait remis à son bon copain Martin Dempsey de l’état-major US, des « documents et des photos » valant preuves de la culpabilité du gouvernement syrien. Sans doute, ce sera le cœur de la « révélation » de la Maison Blanche ce jeudi.

    Les preuves en question indiquent que des roquettes ont été lancées à partir d’un « poste de l’armée syrienne près de Damas » - en un lieu que le chercheur finlandais Petri Krohn, qui mène actuellement une enquête minutieuse, a définitivement placé comme occupé par les « rebelles » depuis juin (faites défiler la souris jusqu’à « Qaboun rocket launches »).

    Ajoutez à cela le démantèlement par le ministère de la Défense à Bagdad il y a un mois, d’une cellule d’Al-Qaïda en Irak, qui avait l’intention de lancer des attaques en Irak et à « l’étranger », comme en Syrie, en utilisant des armes chimiques.

    Selon Faleh al-Fayyad, responsable irakien à la sécurité nationale, Jabhat al-Nusra (al-Qaïda en Syrie) pourrait avoir accès à volonté à ces produits chimiques.

    Nous avons donc ici tous les éléments d’une opération sophistiquée sous une fausse bannière. Les djihadistes de Jabhat al-Nusra, pour la plupart des mercenaires liés à al-Qaïda en Irak, mais sans aucun lien avec les civils syriens, utilisent avec femmes et enfants une zone anciennement occupée par l’armée syrienne pour lancer une attaque chimique - peut-être à l’aide de chlore - sous la couverture d’une offensive syrienne (admise par le gouvernement). Cette offensive a été baptisée « Opération bouclier de la ville. » Damas avait de solides renseignements sur des dizaines de « rebelles » formés par la CIA et les Saoudiens en Jordanie, en train de converger dans la région et de planifier une attaque massive sur la capitale.

    Ensuite, il y a Bandar bin Sultan, le tsar des services de renseignement en Arabie saoudite, et sa menace au président Poutine dans leur célèbre rencontre de quatre heures plus tôt ce mois-ci : la solution militaire est la seule qui reste pour la Syrie. Bandar (surnommé « Bandar Bush ») un maître dans l’art des coups fourrés, est en charge de « gagner » la Syrie au profit de la Maison des Saoud par tous les moyens, chimiques ou autres.

    Tout inspecteur d’armes chimiques des Nations Unies un tant soit peu sérieux, suivrait la piste que nous évoquons. Mais il ne le pourrait pas - à cause des pressions politiques américaines (puisque « c’est trop tard »). Il ne le pourrait pas non plus parce que Washington veut que les inspections cessent juste après avoir commencé - comme dans un rapide remix, une fois encore, de l’Irak en 2003 - tordant les faits au profit d’objectifs politiques.

    Déconstruire les magouilles d’Obama

    Donc, nous devons revenir à la politique du type : « nous bombardons parce que nous le voulons. » Quel est exactement le jeu d’Obama ?

    Le journal de Tel Aviv, Yedioth Ahronoth, comme je l’ai déjà indiqué veut vraiment que Washington aille attaquer les sites d’armes chimiques en Syrie - indépendamment des possibles et horribles « dommages collatéraux », pour ne pas mentionner la possibilité que des djihadiste liés à al-Qaïda en prennent en partie le contrôle.

    Le projet d’Israël est de voir la Syrie tomber dans un chaos sanglant et total dans un avenir proche. Ce qui n’est pas le même projet que celui de la maison des Saoud, qui veut un changement de régime. Ce qui n’est pas le même projet que celui de l’administration Obama. À première vue, c’est un changement de régime aussi, mais le Plan B d’Obama parle de « niveler le terrain de jeu », ce qui s’intègre finalement dans le projet israélien.

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    (ce que confirme Shimon Peres dans son style très reconnaissable.)

    Shimon Peres : "Israël n’est pas impliqué en Syrie"
    Le Point.fr - Publié le 29/08/2013
    http://www.lepoint.fr/monde/shimon-peres-israel-n-est-pas-implique-en-syrie-29-08-2013-1719084_24.php

    Alors que les civils s’équipent de masques à gaz, le président israélien a annoncé qu’en cas de menace syrienne l’État répliquerait « avec toute sa force ».