Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • Admire un peu le vocabulaire des journalistes persuadés d’être dans le camp du bon et du juste :
    Syrie : Assad défie l’Occident, tractations à l’ONU
    http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20130829.AFP3574/syrie-les-experts-de-l-onu-quitteront-le-pays-d-ici-samedi.html

    Le président syrien Bachar al-Assad a menacé jeudi de défendre son pays « contre toute agression » des Occidentaux qui maintiennent la pression en poursuivant leurs préparatifs militaires au moment où les experts de l’ONU rentrent dans la dernière ligne droite de leur enquête sur l’utilisation présumée de l’arme chimique par Damas.

    Bien entendu, il ne t’aura pas échappé que c’est l’Occident qui menace et annonce depuis cinq jours, en continu et sur tous les tons, qu’il va bombarder la Syrie, et non le contraire. La notion « Assad défie l’Occident » est non seulement une tournure habituelle du genre, mais je pense qu’elle repose sur une attitude foncièrement raciste (nom de l’arabe de service, défier, l’Occident…).

    La phrase qui introduit le sujet est absolument magnifique : Bachar « a menacé ». Et menacé de quoi ? « de défendre son pays ». Mais ce type est un génie du mal ! Plus loin, le Syrien « martèle » qu’il va défendre son pays. Ce type n’a vraiment aucune retenue !

    À l’inverse, au même moment : Obama laisse entendre qu’il pourrait intervenir seul en Syrie
    http://www.liberation.fr/monde/2013/08/29/en-direct-l-armee-francaise-prete-a-intervenir-en-syrie_927928?xtor=rss-4

    Barack Obama se réserve le droit d’agir unilatéralement contre le régime syrien pour le punir d’avoir utilisé ses armes chimiques, sans attendre l’ONU ou ses alliés comme la Grande-Bretagne, laisse entendre la Maison Blanche.

    Donc, le chef de la plus grande puissance militaire du monde, annonce qu’il va bombarder, en dehors du droit international et de son propre chef, un pays du tiers monde. Est-ce qu’il « menace » ? Est-ce qu’il « martèle » ? Non : il « laisse entendre ».

    Et évidemment, « intervenir », euphémisme tellement charmant qu’on en oublierait qu’il s’agit de balancer des missiles de croisière au pouvoir de dévastation invraisemblable. (À côté, « défendre son pays » semble un terme d’une violence insoutenable.)

    #l'odeur_du_napalm