•  » La Syrie, l’AIPAC et le New York Times|Richard Hétu
    http://blogues.lapresse.ca/hetu/2013/09/03/la-syrie-laipac-et-le-ny-times

    Hier soir, plus de 48 heures après l’annonce de la décision inattendue de Barack Obama de demander l’autorisation du Congrès avant de donner le feu vert à des frappes sur des cibles syriennes, le New York Times a publié ces deux paragraphes sur son site, comme on peut le constater dans une première version parue dans le Boston Globe :

    Des responsables de l’administration disent que l’influent lobby pro-israélien AIPAC était déjà à pied d’oeuvre afin de faire la promotion d’une action militaire contre le gouvernement de M. Assad, craignant que si la Syrie échappe à un châtiment américain pour son utilisation d’armes chimiques, l’Iran pourrait être enhardie à l’avenir à attaquer Israël. À la Chambre (des représentants), le chef de la majorité (républicaine), Eric Cantor, l’unique juif républicain au Congrès, s’efforce depuis longtemps à ébranler l’appui traditionnel des démocrates auprès des juifs.

    Un responsable de l’administration, qui a requis l’anonymat pour parler de la stratégie de la Maison-Blanche, a qualifié l’AIPAC de « gorille de 800 livres dans la pièce ».
    Comme le relève MJ Rosenberg dans ce billet, les deux paragraphes ont disparu dans une version ultérieure publiée dans le Times. Reste à voir si la disparition des allusions à l’AIPAC relève d’une décision éditoriale du Times ou découle de pressions exercées par la Maison-Blanche ou l’AIPAC.

    Quoi qu’il en soit, Barack Obama a prédit qu’il obtiendrait l’appui du Congrès ce matin avant de rencontrer les dirigeants de la Chambre à la Maison-Blanche. Il a également insisté sur la nature limitée de l’intervention éventuelle en Syrie.

    « Ce n’est pas l’Irak. Ce n’est pas l’Afghanistan. Ce que nous envisageons est quelque chose de limité. C’est quelque chose de proportionné. Cela affaiblira les capacités d’Assad », a dit le président.