Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Si vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir !

    Les banques, la finance dérégulée sont les seules responsables de la crise de 2007-2009. Les États ont dépensé des milliards d’euros pour renflouer les banques et restaurer les profits des entreprises. Ils ont « nationalisé les pertes » en transférant aux États une partie de l’énorme dette privée accumulée avant et pendant la crise.

    Et maintenant, ils veulent faire payer les frais de cette crise aux salariés, aux jeunes, aux retraités européens et profiter de ce qu’ils appellent la « pédagogie de la dette » pour utiliser cette dernière comme bélier contre les acquis sociaux, comme bulldozer pour livrer aux multinationales les services publics. Le plan d’ « aide » à la Grèce, qui soutient la Grèce comme la corde soutient le pendu, prévoit ainsi la privatisation d’une partie des services publics grecs (port, aéroport, télécommunication, électricité, gaz…) pour un montant de 50 milliards d’euros, soit 21 % du PIB de ce pays.

    En Irlande, le déficit public s’élevait à 0 % en 2007. Mais l’éclatement de la bulle immobilière et la crise des « subprime » amenaient les banques irlandaises au bord de la faillite. L’Union européenne et le FMI imposaient alors à l’État irlandais de nationaliser ses banques et de prendre leurs dettes à sa charge.

    L’État irlandais devait donc débourser, entre 2008 et 2010, 46 milliards d’euros pour renflouer les fonds propres des banques et 31 autres milliards pour leur permettre d’apurer une partie de leurs actifs toxiques. 77 milliards d’euros au total.

    Le budget irlandais subissait de plein fouet les conséquences de ce transfert de la dette des banques à l’État. En 2008, le déficit public s’élevait à 7,3 % du PIB. Il atteignait 14,4 % en 2009 et 32 % en 2010. En 3 ans, la dette publique augmentait donc de près de 55 points de PIB (la somme des déficits publics de 2008, 2009 et 2010) ! La récession frappait l’Irlande dont le taux de croissance s’écroulait de 9 % en 2009. Le taux de chômage passait de 0 % à 14 % de la population active. Et le gouvernement irlandais, chassé depuis par les électeurs, acceptait le plan de laminage du salariat irlandais imposé par l’Union européenne et le FMI.

    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2410