• Notre PIB prend en compte, dans ses calculs, la pollution de l’air, la publicité pour le tabac et les courses des ambulances qui ramassent les blessés sur nos routes. Il comptabilise les systèmes de sécurité que nous installons pour protéger nos habitations et le coût des prisons où nous enfermons ceux qui réussissent à les forcer. Il intègre la destruction de nos forêts de séquoias ainsi que leur remplacement par un urbanisme tentaculaire et chaotique. Il comprend la production du napalm, des armes nucléaires et des voitures blindées de la police destinées à réprimer des émeutes dans nos villes. Il comptabilise la fabrication du fusil Whitman et du couteau Speck, ainsi que les programmes de télévision qui glorifient la violence dans le but de vendre les jouets correspondants à nos enfants. En revanche, le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur instruction, ni de la gaieté de leurs jeux. Il ne mesure pas la beauté de notre poésie ou la solidité de nos mariages. Il ne songe pas à évaluer la qualité de nos débats politiques ou l’intégrité de nos représentants. Il ne prend pas en considération notre courage, notre sagesse ou notre culture. Il ne dit rien de notre sens de la compassion ou du dévouement envers notre pays. En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue

      Extrait d’un discours de Bob Kennedy prononcé à l’Université du Kansas le 18 mars 1968

    • Présentation à partager, mais dans cette vidéo pourtant didactique, je suis une fois encore géné de la confusion qui est faite entre PIB et richesse. La richesse d’un pays n’a rien à voir avec la richesse qu’elle produit pendant un an sur son territoire ! C’est oublier qu’on est en régime capitaliste et que la richesse est essentiellement patrimoniale, accumulée, pour bcp par les revenus du capital, acquise, pas directement corrélé à ce qui est produit durant une année sur le territoire.

      Sinon le Bengladsh serait un pays riche, ils habillent tout l’Occident... Et réciproquement un pays d’occidentaux rentiers actionnaires des usines du Bengladesh serait un pays pauvre.

      Le PIB mesure une production de biens et service effectuée dans le pays en un an, selon une valorisation monétaire effectuée par le marché (d’où la valeur du tabac et du napalm) pour la richesse écoulée via les marchés et une autre valorisation qui m’échappe pour le reste (école : richesse de la transmission du savoir du prof à son élève par exemple) .
      C’est une grandeur uniquement matérialiste qui dépend de sa méthode de valorisation, forcément subjective, mais on lui fait dire tout et n’importe quoi, comme par exemple dire qu’il faudrait retirer du PIB la part de production qui va être prélevée par l’Etat (et être redistribuée avec l’étiquette de « dépense publique », comme si l’Etat pouvait constituer un « coût de production » : http://seenthis.net/messages/161287)