Lâhomme qui jouissait du nez
â»http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2013/11/la-plupart-des-clubs-de-strip-proposent-aux-clients-la-possib
Si Marianne entreprend des Ă©tudes, câest aussi pour dĂ©noncer « la violence dont les travailleurs et travailleuses du sexe sont victimes (2). » « Vivre lâeffroi dâĂȘtre rĂ©duite au mieux Ă une curiositĂ© exotique et excitante, au pire Ă une victime idiote et inconsciente, pour lâunique raison que je travaille avec la jouissance sexuelle des gens, mâa extrĂȘmement choquĂ©e et blessĂ©e. Mais voilĂ , lorsque je mâexprime sur lâintĂ©rĂȘt et lâĂ©panouissement que mâapporte mon activitĂ©, ma parole est balayĂ©e. Pourquoi ? Parce que je ne vais pas dans le sens moral ambiant, qui serait dâĂȘtre un peu victime, au moins un peu. Du coup, je suis dans la case de lâexception dĂ©viante au milieu de la norme de la pauvre femme exploitĂ©e. Et câest la frustration provoquĂ©e par cette situation qui mâa poussĂ©e Ă rechercher lâacquisition dâarmes thĂ©oriques pour ĂȘtre en mesure de comprendre quâest-ce qui se joue, quâest-ce qui fait quâune partie de la population est stigmatisĂ©e et violentĂ©e Ă ce point, quâest-ce que moi et les personnes de mon espĂšce reprĂ©sentons pour susciter autant de haine ».