Ruines en capitale - Marseille internationale
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L’Aquila, candidate à la Capitale européenne de la culture 2019 ? L’idée est émise par le maire (PD, gauche, élu en 2007 et réélu en 2012) quelques mois après le séisme. Une candidature est formalisée depuis novembre dernier et la décision devrait intervenir en mai 2015. Les rivales sont nombreuses et redoutables, aux premiers rangs desquelles, Turin et Venise, aux côtés d’Amalfi, Bari, Brindisi, Catanzaro,, Matera, Palerme, Perugia et Assise, Ravenne, Sienne, Terni, Urbino, et Verone.
La ville, exsangue, ne remportera certainement pas la mise, à moins qu’elle ne mise sur ses faiblesses, qu’elle insiste sur le fait qu’elle a tout à gagner du label, que l’Europe enverrait un formidable signal en désignant une ville dévastée qui renaît peu à peu. Une autre a joué cette carte avec succès. Certains prétendent même qu’elle était alors plus mal en point qu’une ville détruite par un tremblement de terre.
L’UE avait promis en novembre 2009 le déblocage de près de 400 millions d’euros du Fonds de solidarité. Après y avoir organisé le G8 en grande pompe (mais dans des préfabriqués) quelques semaines seulement après le drame, les yeux du gouvernement italien se sont détournés. Comme l’a montré Sabina Guzzanti dans Draquila, la reconstruction est aussi la mise en scène de l’agonie sans fin du berlusconisme, étalée publiquement et avec indécence sur les panneaux d’affichage des travaux sur les bâtiments : le conseil régional, 45 millions d’euros ; l’Université, 15 millions.
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