odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • La #production_scientifique_universitaire dans les villes françaises petites et moyennes (1980-2009)
    http://mappemonde.mgm.fr/num38/articles/art13203.html
    #cartographie #enseignement #recherche

    Les décennies 1980 et 1990 ont été marquées en Europe par une ample massification de l’enseignement supérieur. En France, les plans « Université 2000 » puis « U3M » ont organisé un déploiement sans précédent des établissements de formation, confortant les pôles historiques, tout en accompagnant la déconcentration de l’offre universitaire (Frémont et al., 1992) : création d’antennes universitaires, d’IUT, d’écoles d’ingénieurs, voire autonomie de certains centres universitaires dans les années 2000. Ce phénomène de démocratisation de l’enseignement supérieur a bénéficié en partie aux villes de niveau intermédiaire, dont les exécutifs municipaux, associés souvent aux conseils régionaux et généraux, ont soutenu ce qui devenait progressivement un nouvel axe de développement à la fois socio-démographique, urbain et économique (Dubet et al., 1994). Prioritairement, il s’est agi de promouvoir des centres de formation de proximité, permettant aux jeunes de poursuivre leurs études, et d’organiser des systèmes locaux associant trois sphères : politiques locales, éducation, acteurs économiques. Quid de la place de la recherche dans ces processus, en tant que second champ du système universitaire territorialisé ? Quels sont les éléments de nature à expliquer les grandes tendances, notamment dans la différenciation du nombre de publications selon les sites universitaires ?

    Notre travail se focalise sur les villes susceptibles d’être l’objet de cette dynamique de déconcentration de l’enseignement et de la recherche : les villes petites et moyennes seront ici définies comme les aires urbaines ayant moins de 200 000 habitants, en distinguant les « petites » villes en dessous de 30 000 habitants (recensement 2006). Les seuils ainsi choisis permettent de croiser plusieurs définitions et positionnements d’institutions françaises (encadré 1), ce qui aboutit à un corpus de 99 villes.