• Mais l’asexualité, c’est pas une vraie oppression ? | Asexualité-s
    http://asexualite.wordpress.com/2014/01/28/mais-lasexualite-cest-pas-une-vraie-oppression/comment-page-1

    Je vais vous le dire franchement, je suis un peu fan de Cassidy et de son blog « Lacets rouges et vernis noir » et je vous conseille fermement d’y jeter un œil. Quoi qu’il en soit, elle a écrit un petit texte (et un autre) sur la question des « privilèges » monosexuels (des personnes qui ne sont pas bies) et sexuels (des personnes qui ne sont pas asexuelles). Elle dit des choses très bien et pose plein de questions qui sont pertinentes en particulier sur la catégorie « sexuel » et sur la possibilité de calquer des schémas politiques d’un sujet à un autre. Lisez le papier.

    Son texte est intéressant aussi parce qu’il pose la question de savoir si on peut avoir sérieusement un discours « politique » sur l’asexualité ou si en fait, comparée aux vraies oppressions et aux vraies injustices, c’est du pipi de chat. Je précise : Cassidy ne dit pas que l’asexualité c’est du pipi de chat et donc ma « réponse » n’en n’est pas vraiment une et son article est plutôt un prétexte que je prends pour pouvoir parler de ce sujet. Le truc c’est que plutôt souvent et plutôt sur Twitter, je me retrouve avec des personnes qui m’expliquent froidement qu’il n’y aurait pas de « violences » liées à l’asexualité, que les personnes asexuelles n’ont pas de « problèmes » spécifiques ou bien que ces problèmes s’expliquent bien mieux en référence à d’autres formes d’injustice ou d’oppression (des vraies), en particulier le sexisme ou l’hétérosexisme. Bref, qu’on ferait mieux de se dissoudre dans l’atmosphère (et sans faire trop de bruit si c’est possible) et de ne pas enquiquiner les grandes personnes avec nos histoires ridicules d’asexualité.

    #asexualité #oppression #discrimination

    • Si, si, j’ai toujours vu les personnes privés de sexualité (que ce soit volontaire ou pas, ce qui n’est pas toujours facile à déterminer) se faire assez violemment brocarder par les autres, soit comme impuissants, moches, frustrés, pas baisables, etc.
      C’est considéré comme très dévalorisant dans une société hypersexualisée, où la sexualité est du domaine de la performance et de la compétition et qui se caractérise pourtant par une très grande misère sexuelle.

    • @monolecte : ce dont tu parle là c’est encore autre chose, même si connexe : c’est la pression à la sexualité qui peut exister sur des personnes qui sont « sexuelles » mais qui ne peuvent pratiquer (pour ≠ raisons). Pour l’avoir vécu moi même , c’est effectivement extrêmemt violent. Et oui on le retrouve beaucoup dans les milieu pro lgbt, pro épanouissement et liberté sexuelle (ce qui en soi n’est pas un mal) mais qui du coup érige la sexualité en valeur suprême, sans se rendre compte que a) on peut avoir une vie épanouie sans b) pour des personnes qui désirs une vie sexuelle mais ne peuvent pas ca peut être très violent. Voir http://fvsch.com/articles/le-puceau