• A l’instant même, mon enfance a fondu comme neige au soleil | Entre les lignes entre les mots
    http://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2014/03/04/a-linstant-meme-mon-enfance-a-fondu-comme-neig

    « Ce n’est pas le pardon qui libère.

    Il est mortifère, dégradant et non pas apaisant de se voiler la face en niant la réalité et de vouloir « dédramatiser » un acte qui est bien pire que déshumanisant.

    Le viol est un acte chosifiant qui pérennise un système de domination ultra-violent avec ou sans tarification et servitude volontaire.

    Ce qui libère, c’est affronter la réalité en la regardant bien en face, de détruire la loi du silence, de ne pas taire la gravité du viol qui est une torture physique et mentale »

    Dans sa postface, « Viol, inceste et anarchisme », Mélusine Vertelune critique des problématiques occultées chez des « libertaires » (il est possible d’élargir le propos à de multiples groupes politiques), le refus de faire appel à la « justice bourgeoise ». L’auteure souligne que « les violeurs sont des agents actifs et volontaires d’un système d’oppression », il est possible d’élargir le propos aux prostitueurs. « Le viol n’est pas un « passage à l’acte », il est le fruit d’une décision conçue en toute lucidité ».

    L’auteure revient sur les discours masculinistes, les oppressions, les violences machistes. Il faut y opposer « une lutte politique sans compromis ni ambiguïté ». L’inceste est un pilier du patriarcat.

    « Qui se voit imposer une pénétration en est « réduite » au genre féminin pour les hommes et les garçons ou rappelEe à ce même genre en ce qui concerne les femmes et les filles. Celui qui pénètre un être comme s’il pénétrait un jouet, un instrument, un produit de consommation, affirme avec cette pénétration sa supériorité de genre ».

    « La peur et la honte doivent changer de camp et ce n’est pas en étant bienveillants avec les oppresseurs que l’on met un terme à l’oppression ».

    #inceste #viol #culture_du_viol #libertaires