Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • Après la chute de Yabroud, les yeux se tournent vers Ersal - Scarlett Haddad
    http://www.lorientlejour.com/article/859297/apres-la-chute-de-yabroud-les-yeux-se-tournent-vers-ersal.html

    La source sécuritaire autorisée précise que la situation est grave pour le Liban, notamment à Ersal où il y a désormais près de 100 000 personnes. Autrement dit, il y a un tiers de Libanais contre deux tiers de Syriens favorables aux différents courants de l’opposition. Ce sont désormais les Syriens qui font la loi dans cette bourgade, et même si l’armée a dressé des barrages dans la région, elle ne peut pas en contrôler toutes les allées et venues, d’abord parce que les effectifs postés sur place sont insuffisants et surtout parce qu’il n’y a pas de décision politique en ce sens. Une telle décision, précise la source sécuritaire précitée, devrait être prise au plus haut niveau de l’État, et être claire et ferme. L’armée a déjà préparé un plan pour empêcher l’extension géographique des éléments armés à d’autres régions du pays, mais elle ne peut pas l’appliquer sans un feu vert de la part de toutes les parties. La situation est d’autant plus grave que le système social dans la Békaa est basé sur les clans et les tribus (les acha’ër), notamment dans la région de Baalbeck et ses environs, et dans la région de Ersal et ses environs. Et ce système considère la vendetta comme un devoir lorsque la tribu ou le clan sont attaqués...

    Comme les derniers obus tombés sur les localités chiites autour de Baalbeck proviennent de la zone entre Flita et Ersal, et du jurd de cette dernière, les tribus de Baalbeck pourraient décider de riposter conformément au principe de vendetta. Une véritable guerre pourrait alors éclater entre ces deux régions sans que l’armée puisse s’interposer. Certes, jusqu’à présent, Amal et le Hezbollah parviennent à juguler la colère des familles et des clans, mais si les bombardements et les attentats deviennent plus violents, comment être sûr que la situation restera sous contrôle ?

    La source sécuritaire précitée est catégorique, les autorités doivent réagir rapidement car les risques sont trop grands, et la tension sur le terrain, augmentée par l’arrivée massive des Syriens, combattants et familles, qui n’ont nulle part ailleurs où aller, est un facteur évident de déstabilisation. Ersal ne doit pas être la victime de la prise de Yabroud. Mais pour cela, il faut une réaction officielle rapide et efficace qui se concrétise par un feu vert à l’armée et aux services de sécurité.