klaus++

Alle die mit uns auf Kaperfahrt fahren, müssen Männer mit Bärten sein. Jan und Hein und Klaas und Pit, die haben Bärte, die haben Bärte. Jan und Hein und Klaas und Pit, die haben Bärte, die fahren mit.

  • Pas de progrès sans Terminator, capitalisme et AK47

    Réponse à @fil http://seenthis.net/messages/239232 Drones will cause an upheaval of society like we haven’t seen in 700 years

    Un jeune prof d’économie nous a pondu une jolie dystopie : une société sans travailleurs protégée par des armées de robots. Wow, çà fait peur !

    J’aime les arguments à la John Wayne (ou Mao Tsé-toung si vous le préférez).

    The Age of the Gun is the age of People Power. The fact that guns don’t take that long to master means that most people can learn to be decent gunmen in their spare time. That’s probably why the gun is regarded as the ultimate guarantor of personal liberty in America—in the event that we need to overthrow a tyrannical government, we like to think that we can put down our laptops, pick up our guns, and become an invincible swarm.

    Of course, it doesn’t always work out that way. People Power has often been used not for freedom, but to establish nightmarish tyrannies, in the Soviet Union, Mao’s China, and elsewhere. But Stalin, Mao, and their ilk still had to win hearts and minds to hold power; in the end, when people wised up, their nightmare regimes were reformed into something less horrible.

    Si un type avec une vision aussi simple et erronnée peut devenir prof de fac en économie, cela en dit long sur l’état de cette discipline. Le niveau de son raisonnement me rappelle les discussions avec les gamins quand ils avaient six ans. Néanmoins l’idée qu’il défend est intéressante parce qu’elle soulève d’autres questions.

    Imagine a world where gated communities have become self-contained cantonments, inside of which live the beautiful, rich, Robot Lords, served by cheap robot employees, guarded by cheap robot armies. Outside the gates, a teeming, ragged mass of lumpen humanity teeters on the edge of starvation. They can’t farm the land or mine for minerals, because the invincible robot swarms guard all the farms and mines. Their only hope is to catch the attention of the Robot Lords inside the cantonments, either by having enough rare talent to be admitted as a Robot Lord, or by becoming a novelty slave for a little while.

    C’est triste de constater que cette vision correspond déjà á la réalité dans notre partie du monde - tu t’en aperçois quand l’océan atlantique te sert un cadavre d’africain pendant ton petit déjeurner de vacances sur les Îles Canaries. C’est au moins ce qu’on est tenté de croire si on accepte de rester à la surface des phénomènes sans creuser en faisant un petit effort d’analyse.

    Il manque un élément clé au scénario autrement dramatique. Le moment fictif que dévéloppe notre énonomiste ricain correspond à une phase dans l’histoire humaine où le capitalisme se sera flingué tout seul - en emportant quelques milliards des habitants de la terre avec lui. On n’arrive pas à créer des îlots auto-suffisants juste en construisant des armées de robots, il faudra quelques transformations économiques dont de longues guerres entre concurrents économiques se situant plus ou moins au même niveau technologique.

    What liberated us? It might have been the printing press, or capitalism, or the sailing ship. But it might have been the gun. And if it was the gun that liberated us, then we should be very worried. Because when the Age of the Gun ends, the age of freedom and dignity and equality that much of humanity now enjoys may turn out to have been a bizarre, temporary aberration.

    Et paf, on arrive au moment où la pointe de l’essai trahit la nullité de la réflexion sous-jacente : aucun de ces éléments de « libération » n’a jamais constitué le facteur clé du développement historique ou économique. Pourtant il suffit de fouiller un peu dans les archives de la bonne vieille Europe pour tomber sur des textes qui nous protègent contre la confusion post-scientifique états-unienne.

    On y découvre que la force essentielle du progrès humain est le développement de la productivité par le progrès technique, qui rend le travail humain de plus en plus efficace au point d’avoir déjà fait tomber le pouvoir des rois, les limites douanières et des régimes dans des états trop bureaucratiques.

    Malheureusement le capitalisme n’a pas trouvé d’autre solution pour survivre malgré un développement des forces productives qui le dépassent que la création de bulles financières énormes et le déclenchement de guèrres d’expansion pour le moment au stade par procuration entre ses plus grands blocs.

    Conclusion : non il ne faut pas avoir peur d’une dystopie d’après Noah (sic) Smith à moins de concéder qu’elle soit déjà devenue réalité. Mais il y a trop d’éléments qui font que cette affirmation ne possède que de la valeur métaphorique.

    Let’s face it Agent Smith, the struggle goes on like before. Business as usual. Good guys against bad guys. AK47-wielding communists against man-eating capitalists.
    Let’s have fun
     :-)

    #terminator #dystopie #usa #impérialisme