odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • Le bois de teck « durable » au Panama : profit durable, forêt détruite - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5628

    « C’est toujours le même processus : les colons ouvrent une piste à partir de la route panaméricaine. Ils défrichent, plantent des bananiers et du manioc, et construisent une maison. Le gouvernement reconnaît alors qu’ils travaillent la terre et leur octroie un titre. Puis, ils vendent à un grand éleveur ou à une entreprise et s’en vont défricher plus loin pour recommencer. Tout cela finit en pâturages pour des vaches, voire en plantations de tecks ». La petite école qui avait été construite pour ces familles de paysans est aujourd’hui presque uniquement fréquentée par des enfants Emberás.

    Au Panama, les premières expériences de plantation de tecks datent du début du XXeme siècle. Mais cet arbre natif de l’Asie s’est surtout développé à partir de 1992. Cette année-là, en effet, une loi a encouragé la reforestation en proposant avantages fiscaux et exonérations d’impôts sur les bénéfices aux investisseurs. Non seulement les étrangers ont pu bénéficier de ces mesures, mais on leur a aussi accordé un visa de séjour permanent dans ce paradis fiscal notoire.

    Résultat : « Des avocats se sont mis à acheter des hectares de pâturages pour les reboiser et les revendre à des hommes d’affaires étrangers sous forme d’actions ou de parcelles d’un hectare », constate Eduardo Esquivel, un consultant en agroforesterie critique de ces mesures incitatives plus économiques qu’écologiques. Le cadastre forestier du Panama est révélateur : des milliers d’hectares de forêts ont été récemment vendus en mini parcelles à des nouveaux propriétaires dont les noms ont des consonances exotiques.

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    • C’est une monoculture où les arbres sont assez espacés et où on a éliminé les broussailles pour favoriser la croissance des arbres. Comme le teck ne produit pas de fruits comestibles, la faune native est absente de ce bosquet. M. Embache fulmine en enjambant les grandes feuilles tombées au sol : « Ce n’est pas de la forêt ! Il n’y a pas de sous-bois, pas d’oiseaux, pas d’animaux !