En France, le #graphisme nâimprime pas
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Le graphisme est partout. Sur les murs, sur les panneaux routiers, sur les enseignes qui brillent dans la nuit, dans les journaux et sur les sites Internet. Mais la planĂšte des signes sur laquelle nous vivons se rĂ©sume souvent Ă une morne cacophonie visuelle. Parfois, pourtant, une affiche invite Ă rĂ©flĂ©chir, une typographie Ă©blouit par sa finesse, on tombe amoureux dâun livre Ă la mise en page raffinĂ©e. LĂ , dans lâombre, un homme ou une femme a pensĂ© Ă nous avec culture et gĂ©nĂ©rositĂ© : un graphiste.
En France, alors quâon fĂȘte le graphisme toute cette annĂ©e 2014, et malgrĂ© le gĂ©nie dâun Cassandre (1901-1968) ou dâun Savignac (1907-2002), dont le trait gouailleur et populaire emprunte Ă Toulouse-Lautrec, ce mĂ©tier protĂ©iforme est peu reconnu. Souvent, les commanditaires pensent quâavec quelques logiciels et un exĂ©cutant docile le travail sera assurĂ©. « On nous considĂšre un peu comme des Ă©piciers de la couleur », confirme lâun des intĂ©ressĂ©s.
MĂȘme pas. Souvent, on te dit que la secrĂ©taire y arrive trĂšs bien avec Word...