Rumor

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  • Echec du projet de titularisation des centaines d’enseignants contractuels qui font tourner l’Université Libanaise au quotidien
    Fin de la politique de la porte ouverte aux réfugiés syriens - Fady NOUN - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/868752/fin-de-la-politique-de-la-porte-ouverte-aux-refugies-syriens.html

    La tentative était audacieuse : prendre par surprise le Conseil des ministres et régler d’un coup, au finish, un contentieux qui traîne depuis dix ans au moins. Hélas, pour le ministre de l’Éducation nationale Élias Bou Saab, le miracle n’a pas eu lieu. À la veille du départ du chef de l’État, et de l’ouverture d’une période d’incertitude où le CPL semble vouloir changer les règles du jeu gouvernemental, l’ambitieux projet portant sur la nomination du conseil des doyens de l’Université libanaise et la titularisation d’un millier de professeurs contractuels a été renvoyé pour complément d’étude. M. Bou Saab, il est vrai, avait imposé son examen sans qu’il soit inscrit à l’ordre du jour, ce qui a agacé M. Salam et beaucoup de ministres, placés devant un projet de grande envergure qu’ils ont estimé de leur droit de vouloir vérifier.

    Selon des sources informées, c’est l’adjonction, à la dernière minute, de trois cents noms de professeurs contractuels qui a compromis le projet. À l’origine, le nombre des contractuels à titulariser n’était que de 700. C’est le président du Conseil, Tammam Salam, qui a rejeté le projet, proposant au ministre de l’Éducation de nommer, en un premier temps, le conseil des doyens, et de revenir plus tard sur les titularisations, ce que M. Abou Saab a refusé.

    Le ministre a eu beau expliquer, une heure trente durant, que le projet était vital pour la bonne santé de l’Université libanaise, menacée de se vider progressivement de ses cerveaux, il n’a pas réussi à convaincre. Pourtant, il avait bien expliqué aux ministres présents qu’il y a quelque chose d’anormal dans le fait que les trois quarts des professeurs de l’Université libanaise sont toujours contractuels, et que certains attendent depuis dix ans que leur situation soit régularisée. Peine perdue. C’est la routine, la méfiance, le clientélisme, bref le bazar qui semblent avoir pris le dessus, à la profonde déception du ministre, choqué de voir un si lourd dossier traité avec tant de légèreté. Le chef de l’État n’était pas loin de partager ce sentiment.

    #Université #recherche #Liban #fuite_des_cerveaux (tous ceux qui peuvent se barrent)