NicolasđŸŒ±

Projet de vie en #permaculture dans le Sud Ouest

  • Affaire Bygmalion : quand Nadine Morano supprime un tweet embarrassant

    ▻http://www.lepoint.fr/politique/bygmalion-quand-nadine-morano-supprime-un-tweet-embarrassant-27-05-2014-1828

    Une fois n’est pas coutume, Nadine Morano s’est illustrĂ©e par un nouveau petit bidouillage sur Twitter, comme le rapporte Le Huffington Post. Affaire Bygmalion oblige, l’ex-ministre a dĂ» faire un peu de tri sur le rĂ©seau social aprĂšs que les internautes ont exhumĂ© un tweet d’avril 2013. Nadine Morano y commentait alors un autre scandale, celui de l’affaire Cahuzac : « Pour les menteurs et fraudeurs, la sanction doit ĂȘtre exemplaire, assortie d’une inĂ©ligibilitĂ© Ă  vie. »

    Je rĂȘve d’un site qui met face Ă  face les dĂ©clarations d’hommes et femmes politiques sur les renversements de situations, genre « cette Ă©lection n’a pas de portĂ©e nationale » vs « c’est un camouflĂ© pour le pouvoir, dĂ©mission » suivant que c’est une dĂ©faite ou pas, ou comme #CopĂ© qui disait du style "faut arrĂȘter avec le « j’étais au courant de rien » c’est une dĂ©fense trop facile" pour #Cahuzac et qui ressort la mĂȘme dĂ©fense. Cette oligarchie reprĂ©sentative me fait de plus en plus gerber ...

    #twitter #bygmalion #UMP

    • C’est un peu facile de systĂ©matiquement dire « tous pourris ». A mon sens. J’étais avec un proche au tĂ©lĂ©phone (je dis ça en toute amitiĂ© hein). Il m’a lancĂ© sur ces sujets, Alstom, tout ça. A chaque fois, il y allait de son Ă©vidence « ah mais ça va faire augmenter les impĂŽts ». Et autres trucs qui sortent des tripes plutĂŽt que du ciboulot...
      Alors en effet, la vie politique est corrompue. Et visiblement, mĂȘme quand on encadre par des lois et qu’on donne pleins de moyens lĂ©gaux d’arriver au pouvoir, ce n’est jamais assez. (on va chercher des enveloppes chez les petites vieilles, on fait passer des mallettes en Suisse...). Mais il y a des partis plutĂŽt moins corrompus que les autres. On les connait. Pourquoi, par exemple, est-ce que la corruption supposĂ©e des salariĂ©s EDF (ils ont des privilĂšges !!!!), nous choque plus que la corruption des dirigeants du MEDEF ou de l’AFEP ? Que celle des dirigeants des grands partis politiques ? (CopĂ© dans la piscine...)

      J’ai toujours Ă©tĂ© Ă©patĂ© par la façon dont les porte-paroles des petits partis politiques pouvaient ĂȘtre agonis sans raison concrĂšte. Joly, MĂ©lenchon, ... Les « qui rĂ©flĂ©chissent avec leurs tripes » t’assĂšnent sans hĂ©sitation des « c’est une crapule, c’est un mĂ©diocre »... sans hĂ©sitation et sans argument. Alors que pour les dirigeants des grands partis, ce n’est que silence ou respect... Mais comment peut-on respecter un CopĂ© ou un Hollande ? Un Sarko ou un DSK ?

    • @biggrizly, non ce n’est pas facile Ă  dire pour moi et ça fait mal. Et ça part des tripes pour chaque affaire nouvelle mais la tĂȘte se rappelle de toutes les prĂ©cĂ©dentes.

      J’y vois un parallĂšle avec les journalistes, qui se dĂ©fendent de toute censure de la part de leur hiĂ©rarchie. C’est sans doute vrai mais seulement parce que ceux qui sont montĂ©s avaient une vision compatible avec la hiĂ©rarchie.

      Peut ĂȘtre que les professionnel⋅le⋅s de la politique des petits partis sont moins ou pas corrompu⋅e⋅s mais justement illes n’ont pas de gros rĂŽles dans le pouvoir, et les deux sont liĂ©s dans les deux sens pour moi. Si tu veux monter il va forcĂ©ment falloir tremper dedans (secrets des appareils politiques ou du pouvoir) ou mĂȘme juste faire de la politique dans le sens le plus gerbant (alliances, coup fourrĂ©s, allĂ©geances, ....). J’y vois aussi un parallĂšle avec le mĂ©tier d’avocat oĂč l’important c’est pas la vĂ©ritĂ© mais dĂ©fendre le client (sous un verni de « tout le monde a le droit d’ĂȘtre dĂ©fendu »). La politique c’est un mĂ©tier, et le but c’est de gagner, le reste c’est secondaire.

      Je comprends mĂȘme pas pourquoi on peut se reprĂ©senter ou occuper un poste de pouvoir avec un casier pas vide.

    • Le problĂšme n’est pas la corruption, mais la collusion de #classe : politiques, journalistes, dĂ©cideurs, chefs de grosses entreprises... tous les pouvoirs sont concentrĂ©s entre les mains d’un groupe de personnes relativement retreint caractĂ©risĂ© par une assez importante homogĂ©nĂ©itĂ© de classe sociale. Gauche ou droite, ils ont tous plus ou moins le mĂȘme parcours, frĂ©quente les mĂȘmes endroits et prennent grand soin de ne se reproduire qu’entre eux. L’ascenseur social s’est crachĂ© au sous-sol et il y a toute une batterie de plafonds de verre qui compartimentent soigneusement chaque Ă©tage du tissu social.
      Le gros des journalistes qui comptent dans ce pays travaillent dans l’équivalent d’un mouchoir de poche, deux ou trois pĂątĂ©s de maison Ă  Paris : ils boivent dans les mĂȘmes bistrots et partagent les mĂȘmes cantines. Ils sont surtout trĂšs proches gĂ©ographiquement du biotope frĂ©quentĂ© par les responsables politiques, eux-mĂȘmes pas trĂšs Ă©loignĂ©s des dirigeants Ă©conomiques.
      AprĂšs, ils peuvent te jouer la partition de la #dĂ©centralisation sur l’air qu’ils veulent, la rĂ©alitĂ©, c’est que tous les pouvoirs sont concentrĂ©s sur la capitale. Ce qui, par le jeu de la #sĂ©grĂ©gation spatiale, garantie la reproduction des #dominations.

    • A quand la paritĂ© sociale Ă  l’AssemblĂ©e ? EmployĂ©s et ouvriers reprĂ©sentent la moitiĂ© de la population active, mais seulement 3 % des dĂ©putĂ©s.
      â–șhttp://www.inegalites.fr/spip.php?article166

      Ce n’est pas la corruption qui me choque le plus, mais le jeu politique. MĂȘme si Ă©videmment la corruption est une saletĂ©, je suis plus outrĂ© par le geste de Morano personnellement, sans trop savoir pourquoi. Peut ĂȘtre parce que la corruption est un acte de profit personnel, alors que ce manque d’intĂ©gritĂ© (on dĂ©fend son parti et on crache sur le parti adverse) c’est vraiment une des bases vĂ©rolĂ©es de l’oligarchie reprĂ©sentative. Et que souvent ça apparaĂźt aprĂšs un fait saillant (Ă©lections, affaires) et que j’aimerai bien voir une petite lueur de comprĂ©hension plutĂŽt que leur lecture politicienne des Ă©vĂ©nements.

    • Ce n’est pas la corruption qui me choque le plus, mais le jeu politique. MĂȘme si Ă©videmment la corruption est une saletĂ©, je suis plus outrĂ© par le geste de Morano personnellement, sans trop savoir pourquoi. Peut ĂȘtre parce que la corruption est un acte de profit personnel, alors que ce manque d’intĂ©gritĂ© (on dĂ©fend son parti et on crache sur le parti adverse) c’est vraiment une des bases vĂ©rolĂ©es de l’oligarchie reprĂ©sentative.

      Corruption, jeu politique, manque d’intĂ©gritĂ©, tout cela se tient comme les pierres imbriquĂ©es d’un mĂȘme Ă©difice, celui de la dĂ©mocratie reprĂ©sentative. EnlĂšves-en une et tout l’ensemble est dĂ©stabilisĂ©.
      Le problĂšme est que la grande reprĂ©sentation des bouffons est encore suivie par trop de spectateurs : quand il y aura 90 % d’abstentions, votes blancs ou nuls (mĂȘme statut pour ces trois comportements Ă©lectoraux et ne me dites pas que le dĂ©compte Ă  part des votes blancs y a changĂ© quelque chose), l’oligarchie passera pour ce qu’elle est vraiment, le gouvernement de quelques uns pour tous les autres.
      AprĂšs quand tu entends des gens te dire qu’ils ont votĂ© FN car ils ont tout essayĂ© (PC, PS, UMP) et que ça n’a pas marchĂ©, donc pourquoi ne pas essayer l’extrĂȘme droite, et bien, l’oligarchie a de beaux jours devant elle.

    • collusion de classe

       ?
      La « classe politique » n’est pas une classe sociale.
      La catégorie des journalistes et autres employés des médias est un groupe professionnel.
      Histoire de parler clairement.

    • James, si les hommes politiques, les chefs d’entreprise et les journalistes forment une classe sociale, alors qu’est-ce qu’on forme nous ? La classe sociales des causeurs gĂ©nĂ©ralistes ? Maillard ajoute un peu d’homogĂ©neĂŻtĂ© et ça lie la salade. « Ce que parler veut dire »,etc.