• CIP-IDF > 6ème jour de grève au Printemps des Comédiens, pourquoi ?
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    Nous, Coordination nationale des chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires, réunie les 7 et 8 juin 2014 à Montpellier, faisons corps avec les équipes du festival Le Printemps des Comédiens en grève.

    Nous rappelons que, depuis plus de 10 ans, nous avons tout essayé :
    décryptage et analyse des accords sur l’assurance chômage, manifestations, publication de plus de 5000 textes, missions d’informations auprès des publics, auprès des professionnels, auprès des parlementaires de l’Assemblée Nationale et du Sénat, auprès des Ministres duTravail et de la Culture, recherches scientifiques sur les pratiques d’emploi intermittentes et précaires, création du Comité de suivi à l’Assemblée Nationale, occupations du MEDEF, de Pôle Emploi, de plateaux télés, …

    Nous n’avons jamais été entendus.

    Aujourd’hui, 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés.

    Nous nous battons pour que 10 chômeurs sur 10 le soient.

    Nous refusons de nous aligner sur les politiques d’austérité mises en oeuvre partout en Europe.

    Sous la pression de nos actions, le gouvernement cherche une issue pour nous faire taire, en nommant un médiateur chargé d’« évaluer les conséquences de la réforme prévue dans l’accord du 22 mars dernier » (uniquement sur les annexes 8 et 10).

    Nous dénonçons l’irresponsabilité de ce gouvernement, qui s’apprête à agréer un accord dont il n’a pas, de son propre aveu, analysé les conséquences, contrairement à nous.
    Nous prenons acte du léger doute que le gouvernement exprime sur cet accord, qu’il proclamait jusqu’alors « positif et équilibré ».
    Nous rappelons qu’il n’est pas possible d’extraire les annexes 8 et 10 du régime d’assurance chômage et que nous dénonçons l’ensemble de la convention.

    Messieurs Hollande, Valls et Rebsamen, vous n’avez qu’une seule issue, simple et démocratique : ne pas agréer !

    Tant que votre politique sera asservie aux objectifs du MEDEF, nous continuerons à répondre à votre trahison avec toutes les armes démocratiques : manifestations, occupations, grèves, ...

    Monsieur Gattaz, nous vous rappelons, par exemple, qu’un euro investi dans le spectacle vivant en rapporte six. Combien pour un tournage ? Combien pour une prestation événementielle ? Vos économies sur le dos des plus précaires vont vous coûter cher !

    Nous appelons toutes les équipes à organiser des Assemblées Générales, partout en France, pour faire voter la grève.

    La prochaine coordination nationale se tiendra à Avignon les 2 et 3 juillet 2014.