Paulo

a principalement passé entre les gouttes

  • Libé/papier, 12 juin 2014 :
    Saint-Etienne. Procès d’un prêtre hébergeur de sans-papiers :
    Le prévenu :
    –Je ne vois pas en quoi proposer à des gens de dormir sur un matelas peut créer un appel d’air.
    Le Président du tb :
    – Il y a des règles à respecter. Notre société étant très bien faite, on ne peut pas accueillir un nombre de personnes qui commence à être important dans un lieu pas adapté.
    Le proc requiert une amende de 50 euros par jour d’infraction, soit 12000 euros.

    • Juste référence qui aide à saisir l’évolution des façons employées par la répression, l’éventail des moyens et le rôle de l’appareil judiciaire.

    • CHARITÉ – Un prêtre retraité face à la justice pour avoir hébergé des clandestins
      http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/06/12/charite-un-pretre-retraite-face-a-la-justice-pour-avoir-hebe

      “On est face à un conflit de logiques, chacune étant infiniment respectable, mais qui doivent s’arbitrer par le droit dans une société apaisée et régulée”, écourte le procureur. Selon le quotidien régional Le Progrès, M. Riffard aurait d’ores et déjà reçu le soutien de son évêque, pour qui on ne peut “lui reprocher de faire le bien”. Le délibéré doit être rendu le 10 septembre.

      L’évêque de Saint-Étienne soutient un prêtre qui héberge des demandeurs d’asile
      http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/L-eveque-de-Saint-Etienne-soutient-un-pretre-qui-heberge-des-demandeurs-d-

      En 2007, alors que le délit de solidarité de 2005, abrogé en décembre 2012, était en vigueur, elle a également commencé à accueillir dans les locaux de l’église Sainte-Claire, dans le quartier Montreynaud, d’abord des mineurs isolés dont l’âge était contesté, puis des familles avec des jeunes enfants, parfois envoyés par des travailleurs sociaux démunis devant l’incapacité à proposer une place pour la nuit.
      Décret de fermeture des locaux et poursuites pénales

      En août 2012, les lieux, propriété de l’association diocésaine de Saint-Étienne, ont été contrôlés par la commission municipale de sécurité. Un avis défavorable a alors été émis pour toute activité d’hébergement. Anticylone a contesté la décision et accepté de prendre des mesures permettant de poursuivre l’accueil, avec l’espoir de parvenir à un accord. En février 2013, l’arrêt de fermeture, confirmé, a été ainsi justifié : « L’accueil pour le sommeil n’est pas une utilisation normale des locaux de l’Église. »

      Anticyclone n’a cependant pas renvoyé à la rue les personnes qu’elle hébergeait, et qui sont elles-mêmes membres actifs de l’Association.

      En septembre 2013, les membres du conseil d’administration ont été convoqués au commissariat de police, à la demande du procureur de la République. Le 1er avril 2014, la convocation au Tribunal de police a été remise au P. Riffard.

      Hébergement : SDF et immeubles vacants d’Eglise..
      http://golias-news.fr/article5642.html

      Alors qu’il manque des milliers de lits d’hébergement d’urgence et que le logement social n’est pas à la hauteur des attentes, il existe des milliers d’immeubles vides ou sous-occupés. Parmi ces espaces vacants, des bâtiments souvent aux trois-quarts vides des couvents, abbayes et monastères. Difficile d’entendre ceux qui sont à la porte ?
      ...
      Ne serait-il pas plus judicieux de négocier la transformation d’une partie de ces bâtiments disponibles en logements sociaux ou en hébergements d’accueil ? Simple charité chrétienne qui pourrait s’ouvrir sur une vision à plus long terme.
      ...
      Les ventes se poursuivent dans tout l’Hexagone. Face à des charges de fonctionnement de plus en plus lourdes, l’Église se sépare d’une partie de son patrimoine. Couvents, bâtiments consacrés, mais aussi appartements et immeubles. (Golias Hebdo n° 180). Les courtiers spécialisés se précipitent, et la Caisse des dépôts et consignations elle-même a ouvert un département des affaires religieuses baptisé Solidarité Patrimoine. Avec les commissions juteuses qui accompagnent ces transactions et leur inévitable part d’ombre. Trop souvent, des biens d’Église sont destinés à des maisons de retraite haut-de-gamme, ou à des logements de standing comme le grand séminaire de Francheville (diocèse de Lyon) construit dans un parc de 3 hectares, le grand séminaire de Montpellier et bien d’autres. Et le marché n’est pas prêt de s’éteindre, avec les 3 millions de mètres carrés dont disposent les congrégations.

      Et paf ... il n’est pas question d’un combat entre « bon prêtres et méchants socialistes » mais d’un conflit entre les gens solidaires et humains d’un côté et les défenseur de la forteresse des riches appellée Europe de l’autre côté.