Les lourdes conséquences des prêts étudiants aux Etats-unis
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Toutefois, les deux situations ne sont pas complètement comparables. Trois éléments viennent tempérer ces craintes :
1) Tout d’abord, si le montant des crédits étudiants est élevé (environ 1’000 milliards de dollars), il reste inférieur au montant des crédits immobiliers, et surtout il reste dix fois inférieur au niveau des crédits immobiliers avant la crise.
2) Ensuite, alors que la dette immobilière est détenue par des banques, les crédits étudiants sont majoritairement détenus par l’Etat. En effet, 80% des crédits étudiants sont garantis par l’Etat. Dans ce cadre, même en cas de défaut, cela ne serait pas susceptible de mettre en faillite un établissement bancaire comme cela avait été le cas en 2008, avec les répercussions en chaîne qui ont suivi.
3) Enfin, en cas de non-remboursement des prêts, le « prix » des études et la valeur des diplômes ne vont pas chuter, contrairement à la même situation dans le secteur immobilier. Autrement dit, dans le cas d’une vague de défauts sur les crédits étudiants, ce n’est pas cela qui constituerait une raison pour que les diplômes perdent de leur valeur sur le marché du travail. Ainsi, les étudiants auront toujours la capacité à trouver un emploi, qui pourra ensuite permettre de rembourser l’emprunt contracté. La situation est différente dans le cas du marché immobilier. En effet, une vague généralisée de défaut entraîne mécaniquement la chute de la valeur des biens, et donc une diminution parallèle du patrimoine et de la capacité de remboursement des personnes qui détiennent ces biens.
Ben voilà, on n’a plus qu’à tous emprunter aux banques avec une garantie de l’état. CQFD. Pourquoi on ne l’a pas trouvé plus tôt ce truc ? Ça nous aurait évité bien des simagrées en 2008...