• Entretien avec Silvia Federici
    http://www.solidarites.ch/journal/d/article/6474/Entretien-avec-Silvia-Fedirici-Caliban-et-la-sorciere

    Il y une grande différence entre l’approche de Marx et la mienne. Marx pense et examine la formation du capitalisme à partir de la formation du prolétariat salarié. Sa perspective est déterminée par les rapports de production. Marx se focalise sur les processus qui sont fondamentaux pour la production capitaliste, avant tout la formation marchande et la constitution du prolétariat. Au contraire mon approche est construite par l’expérience du mouvement féministe, à partir de la reproduction de la force du travail. Ce que je propose dans ce livre est de montrer que l’accumulation du capitalisme a transformé aussi le mode de reproduction de la force du travail. Les hommes deviennent les forces principales pour la production du travail et les femmes pour la reproduction des forces du travail. Les femmes sont interdites de travailler dans le marché, et vont travailler dans les sphères privées. Le capitalisme veut s’approprier le corps des femmes et aussi les modes de reproduction. La communauté joue pour les femmes le rôle de policiers, avec les normes qui leur sont imposées. Il n’y a pas seulement une captation des terres mais aussi l’enferment des corps des femmes, avec la première accumulation du capital comme accumulation des forces tu travail, représentant une obsession pour une croissance de la population.

    #histoire