• Air France-KLM, ce que propose l’ancien PDG pour contrer Emirates, Etihad, Qatar Airways (Spinetta)
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/20140717trib000840363/air-france-klm-ce-que-propose-l-ancien-pdg-pour-contrer-emirates-etihad-qa

    Air France-KLM, ce que propose l’ancien PDG pour contrer Emirates, Etihad, Qatar Airways (Spinetta)

    PARIS AIR FORUM
    Fabrice Gliszczynski | 17/07/2014, 8:57 - 1640 mots
    Lors du Paris Air Forum, le président d’honneur d’Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta a tiré à boulets rouges sur les compagnies du Golfe. Il demande notamment à celles-ci de démontrer qu’elles ne sont pas subventionnées. Pour Patrick Gandil, directeur de la DGAC, « ce que font les compagnies du Golfe n’est pas forcément critiquable ».

    Lors du Paris Air Forum, organisé vendredi 11 juillet par La Tribune, Jean-Cyril Spinetta s’est lâché comme peut être il ne l’avait jamais fait en public. A l’occasion du débat sur "la libéralisation est-elle le remède du transport aérien ou le poison", dans lequel il débattait avec le directeur de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), Patrick Gandil, l’ancien PDG d’Air France-KLM, aujourd’hui président d’honneur du groupe aérien français, a sorti l’artillerie lourde pour non seulement dénoncer les conséquences sur le transport aérien européen de la concurrence des compagnies du Golfe qu’il juge déloyale mais aussi pour proposer à Bruxelles une méthode visant à mettre en place des « règles de concurrence équitables ».

    « Les compagnies du Golfe ont déjà gagné la partie »
    Entre l’Europe et les pays du Golfe, « les conditions de cette concurrence n’ont pas encore été définies (....). Il y a eu une véritable hémorragie au détriment des compagnies européennes dans des conditions d’opacité que je déplore »", a-t-il déclaré.

    Pour lui, dans la mesure où la libéralisation des marchés devrait se développer à l’avenir et entrainer le déploiement des transporteurs sur tous les continents, la question fondamentale est de savoir si les compagnies européennes auront « la force financière pour devenir des acteurs économiques présents sur tous les marchés mondiaux ».

    « C’est un enjeu majeur et aujourd’hui je répondrai de manière dubitative à cette question (...). car les compagnies du Golfe ont déjà gagné la partie. 23 ou 24 des pays de l’Union européenne ont déjà signé des accords de ciel ouvert (permettant des services illimités entre ces pays et leur pays d’origine, ndlr) et un certain nombre d’entre eux ont concédé des droits de 5ème liberté (possibilité pour les compagnies non-européennes d’effectuer des vols entre l’Europe et des pays tiers autres que le pays d’origine de ces transporteurs, ndlr) ». Aujourd’hui, seules la France et l’Allemagne continuent de résister.