Jean GADREY » Blog Archive » Etats-Unis : croissance zéro des salaires réels… depuis 35 ans !
▻http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2014/07/09/etats-unis-croissance-zero-des-salaires-reels%e2%80%a6-depu
Le pays de la libre entreprise, de la valeur travail, de l’initiative individuelle, du capitalisme triomphant et dominateur, la nation phare des « élites » occidentales qui y voient un « modèle de croissance », est parvenu à ce que le pouvoir d’achat du salaire médian (et comme on va le voir de la grande majorité des salaires) soit exactement le même au début de 2014 qu’au début de 1979. Champions les Ricains, championne leur oligarchie !
▻http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2014/07/11/etats-unis-suite-45-ans-de-declin-du-salaire-minimum-reel-c
Deuxième épisode de cette série « Yes, they can ». Dans mon billet précédent, nous avons constaté la stagnation de la majorité des salaires réels aux Etats-Unis depuis 35 ans. Or il existe aux Etats-Unis (depuis le Fair Labor Standards Act de 1938, signé par Franklin Roosevelt en même temps qu’un paquet de 121 lois), un salaire (HORAIRE) minimum fédéral. Ce SMF a-t-il suivi la tendance presque générale à la stagnation depuis 35 ans ? Pas du tout. Il a décliné depuis 45 ans, et pas qu’un peu.
▻http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2014/07/12/etats-unis-3-la-crise-n%E2%80%99est-pas-finie-elle-est-a-ve
En relation avec ce qui précède, les ménages (ceux des « classes moyennes » surtout) ont recommencé à s’endetter depuis 2013, après avoir réduit leur taux d’endettement après 2008. La séquence ayant précédé 2008 se reproduit : selon les chercheurs du Levy Institute de New York (le Guardian, 15 juin 2014), un « tsunami de dettes » (dettes privées des ménages et des entreprises plus encore que dette publique) se préparerait, boosté par les inégalités et la baisse des salaires réels. Cet endettement privé conforte certes la demande et la croissance à court terme, mais c’est recréer ce que ce même institut considère comme une relation à hauts risques entre la dette croissante des 90 % et les gains démesurés des 10 %. Cela ne vous rappelle rien ?