• Périphéries - Recettes faciles pour une guerre civile
    http://www.peripheries.net/article337.html

    Dans Le Monde diplomatique de juillet, Peter Harling expose les raisons de l’éclatement irakien. Il explique comment le premier ministre Nouri Al-Maliki, personnage falot porté au pouvoir « parce qu’il ne menaçait personne », a travaillé activement à exacerber les divisions de la société. Il a discriminé et persécuté les sunnites ; il a établi un axe chiite avec Damas en prenant parti pour Bachar Al-Assad, et en « ouvrant grand ses frontières aux chiites qui se portaient volontaires pour aller combattre en Syrie ».

    Ce mode de gouvernement, remarque Harling, n’est pas isolé dans la région : Assad, ou le maréchal Sissi en Egypte, y ont eux aussi recours. « Les régimes n’essaient même plus de surmonter les clivages existant au sein de leurs sociétés (...). Ils investissent ces lignes de fracture, les exacerbent et recherchent le conflit. En radicalisant une partie de leur société, ils consolident leur position dans une autre et font l’économie de tout programme constructif : la crainte de ce qui pourrait les remplacer suffit à les maintenir au pouvoir. »

    Je suis embarrassée de l’avouer, et de comparer ainsi un honorable chef d’Etat français à un vulgaire despote oriental, mais c’est à cet article que j’ai pensé en découvrant, le 9 juillet dernier, le communiqué de l’Elysée sur la situation au Proche-Orient, alors que l’on comptait déjà plusieurs dizaines de victimes palestiniennes et aucune victime israélienne : « Le président de la République a eu ce soir un entretien téléphonique avec le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Il lui a exprimé la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza. Il lui a rappelé que la France condamne fermement ces agressions. Il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces. »

    #Israël #Palestine #France