• Libye : Probable intervention militaire d’Alger ou du Caire -
    Actualité - El Watan-01-08-2014

    Libye : Probable intervention militaire d’Alger ou du Caire

    le 01.08.14 | 10h00

    L’Algérie et l’Egypte se préparent sérieusement à faire face à toute éventualité de l’apparition de Daach en Libye. Selon des sources sécuritaires, une commission sécuritaire composée de hauts officiers des renseignements des deux pays vient d’être installée. La commission se prépare actuellement à une réunion de coordination qui se tiendra prochainement pour parer à toute menace sécuritaire et de tenter de calmer la situation en Libye qui risque réellement une guerre civile.

    Des officiers algériens de renseignement (DRS) se sont déplacés en Egypte, ajoute notre source. Ces officiers, ajoute la même source, se sont déplacés sur ordre du président Bouteflika pour mettre en place une feuille de route pour une coopération stratégique sécuritaire sur la question libyenne. La feuille de route sera validée prochainement au Caire par des hauts responsables militaires algériens et égyptiens, apprend-on de sources sûres. Toujours selon notre source, les officiers en mission au Caire sont réputés être des experts en identification des djihadistes maghrébins actifs actuellement en Syrie et en Irak, et d’autres experts chargés de suivre les groupes armés actifs dans la contrebande des armes en Libye.

    D’autres officiers sont des experts en question libyenne chargés de mettre en place une stratégie sécuritaire algéro-égyptienne à long terme pour contrecarrer les groupes djihadistes libyens, et surtout pour faire avorter le plan d’installation du califat dans ce pays, ce qui peut engendrer une guerre civile. Notre source évoque aussi des pressions internationales exercées sur Alger et Le Caire pour intervenir militairement en Libye.

    Les rapports sécuritaires, restés top secret à ce jour, affirment l’importance et la nécessité d’une intervention militaire algérienne en Libye. Toujours selon ces rapports, l’intervention algérienne n’est qu’une question de temps, en affirmant également que l’Algérie est déjà présente en Libye par ses services de renseignement et sécuritaires qui poursuivent pour le moment les émirs d’Al Qaîda en Libye. Cette situation sécuritaire, qui se dégrade de jour en jour aux frontières est et sud, a coûté 2 milliards de dollars à l’Algérie depuis 2011.

    Selon l’Institut américain de la défense et de la sécurité, ces dépenses ont été déboursées pour le transfert des militaires et des services de sécurité ainsi que l’installation de bases permanentes tout le long de la ligne frontalière est et sud-est. Les rapports de sécurité alertent également sur l’influence du califat et l’introduction des éléments d’Al Qaîda dans de nouveaux pays comme l’Egypte. Selon un autre rapport d’expertise, l’Algérie pourrait, en cas d’urgence, mener des opérations discrètes en utilisant des avions.

    • (pardon pour le format)
      Y’a ça qui parle de ça, aussi.
      LIBYE. El Watan révèle-t-il le "top secret" de l’ANP ?

      Comme on le sait, pour ce qui est des questions militaires et sécuritaires, le quotidien El Watan dispose de "sources" au niveau d’officiers supérieurs "éradicateurs" pro-occidentaux en activité ou à la retraite.

      Il titre aujourd’hui "Libye : Probable intervention militaire d’Alger ou du Caire". On peut lire : "Notre source évoque aussi des pressions internationales exercées sur Alger et Le Caire pour intervenir militairement en Libye. Les rapports sécuritaires, restés top secret à ce jour, affirment l’importance et la nécessité d’une intervention militaire algérienne en Libye".

      Le départ des Occidentaux est monté comme un grand spectacle médiatique, ont le ton fut donné par l’évacuation rocambolesque de l’ambassade américaine de Tripoli. L’apocalypse serait imminent en Libye. Des avions vont être lancés sur Alger, Tunis et Rome par les djihadistes annonce El Watan qui évoque un "11septembre bis" . Il faut frapper les esprits.

      La doctrine algérienne en question face au chaos libyen titrait le quotidien en mai dernier. Sa "source militaire" affirmait alors : "Il est hors de question que se concrétise le projet d’un émirat islamiste en Libye". Le journal écrit : "La politique d’endiguement négative a montré ses limites face aux tensions à nos frontières. La Libye peut marquer une « adaptation » de la doxa de sécurité algérienne".

      Nous notions alors dans le blog : "L’Algérie fait l’objet de pressions intéressées pour qu’elle aide l’Empire à stabiliser la situation créée par sa stratégie du choc, On nous demande de réviser une doctrine patriotique née d’un consensus national profond, pour envoyer l’ANP devenue supplétive "assurer l’ordre" dans les pays voisins (Ce que les Etats-Unis attendent de l’ANP). Trois ans après l’intervention de l’Otan et la destruction des piliers de l’Etat libyen, l’Occident n’a pas réussi à stabiliser les conditions pour le pompage et l’expédition des hydrocarbures de ce pays et la captations des revenus nationaux qui en découlent. La Libye a beau être en situation de quasi-guerre civile, elle continue, grâce au poids des revenus pétroliers, d’être le premier des pays maghrébins, dans le classement du développement humain rendu public le 25 juillet dernier par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ces "conditions objectives" permettraient d’asseoir les bases d’un consensus pour la sauvegarde nationale, consensus pour lequel les pays frères voisins pourraient apporter un concours politique décisif .

      Toute guerre est fondée par des buts. Ceux de la guerre déclenchée par l’Occident en Libye en 2011 visait à détruire pour une longue période toute capacité nationale de maîtrise sur les ressources de ce pays. Mais le travail doit être achevé pour que ces ressources puissent être convenablement exploitées. Avant de quitter Alger, Henry S. Ensher, ambassadeur des Etats-Unis avait laissé une consigne, présentée dans une forme complaisante pour la rendre acceptable aux décideurs algériens, sourcilleux mais aimant la flatterie : « Nous sommes confiants quant à la capacité de l’Algérie à se sécuriser et aussi en sa capacité à assumer le rôle de leadership en aidant d’autres pays de la région à se sécuriser eux-mêmes". (Lire : L’ANP invitée à finir le travail de l’OTAN en Libye)

      Pour le maréchal Al Siss, une intervention en Libye serait une "occasion" à saisir en jonction avec son acolyte, le général Khalifa Haftar. L’Armée algérienne va-t-elle s’engager- comme le souhaite et y travaille depuis de longs mois le quotidien pro-otanien d’Alger-, dans une aventure qui risque d’accéler le processus de transformations des conflits en véritable guerre civile et enfermer notre pays dans un véritable piège de longue durée.

      http://www.algerieinfos-saoudi.com/2014/08/libye-el-watan-revele-t-il-le-top-secret-de-l-anp.html