•  » En faisant preuve de retenue, la Russie n’a fait que persuader Washington qu’elle était faible, par Paul Craig Roberts
    http://www.les-crises.fr/pcr-russie-faible

    Paul Craig Roberts, 1er août 2014

    Je viens juste d’entendre deux choses sur la radio publique nationale [NPR] qui ont complètement anéanti le peu de confiance qu’il me restait encore dans l’Administration américaine. J’en ai conclu que l’expression « un Américain intelligent » est un oxymore.

    Les élites américaines ont décidé que les Américains n’étaient pas suffisamment menacés par la guerre et le chaos économique, aussi nous apportent-elles le virus Ebola en Amérique. La radio publique nationale [NPR] a annoncé que deux personnes infectées par le virus Ebola, qui est incurable et généralement mortel, ont été conduites à l’hôpital universitaire d’Emory à Atlanta, en Géorgie. Il suffit d’une toux, d’un éternuement, d’une goutte de salive, et le virus est relâché dans l’un des principaux centres du réseau de transport des États-Unis.

    Une pandémie, ça vous tente ? Il y a peu de doutes que toute la planète ou presque pousserait un grand soupir de soulagement d’être débarrassé de Washington.

    Les porteurs de l’Ebola seront prétendument mis en quarantaine dans des locaux spéciaux. Mais nous savons déjà que les hôpitaux américains ne sont même pas capables de contenir les infections nosocomiales [http://rt.com/usa/177408-nightmare-bacteria-antibiotic-southeast/]. Qu’advient-il des couverts, assiettes, bols et verres qu’utilisent les personnes infectées pour manger et boire ? Et qui s’occupe de nettoyer les lits ? Une bourde faite par une personne, une déchirure dans un gant en caoutchouc, et le virus est lâché dans la nature.

    Si on ne meurt pas d’Ebola, on devra encore échapper à une guerre nucléaire.

    J’ai écouté une partie de la conférence de presse d’Obama. Obama accuse Poutine de faire tout ce qu’Obama est le seul à faire. Si Obama croit ce qu’il a dit à la presse, il se laisse mener en bateau par ses conseillers. S’il ne croit pas en la propagande grossière dont il parle, il nous mène tout à fait consciemment vers une guerre avec la Russie, ce qui signifie probablement aussi la guerre avec la Chine et notre fin à tous.

    Gardez à l’esprit qu’en huit ans, l’armée américaine a été incapable d’occuper l’Irak avec succès, et qu’en 13 ans, les États-Unis ont été incapables de venir à bout de quelques milliers de Talibans faiblement armés en Afghanistan.

    La Russie et la Chine ne sont pas l’Irak, la Libye ou l’Afghanistan.

    La guerre avec la Russie sera nucléaire. Washington s’y est préparé. Washington a abandonné le traité ABM, a créé ce qu’il pense être un « bouclier anti-missiles balistiques », et a changé sa doctrine de guerre pour permettre aux USA de lancer les premiers une attaque nucléaire . Tout ceci évidemment dirigé contre la Russie, ce que son gouvernement sait très bien. Combien de temps la Russie va-t-elle rester les bras croisés à attendre la première frappe de Washington ?

    La Russie n’a rien fait d’autre que d’opposer des obstacles tardifs aux mensonges de Washington, ceux que Washington utilise pour déclencher des guerres. La Russie (et la Chine) se sont laissées berner par Washington et les armes de destruction massive irakiennes. La Russie (et la Chine) se sont laissées berner par Washington sur la soi-disant traque de 13 ans de Ben Laden, qui aurait nécessité la conquête et l’occupation de l’Afghanistan. La Russie (et la Chine) sont tombées dans le panneau lorsque Washington a affirmé que la résolution des Nations unies établissant une zone d’exclusion aérienne sur la Libye avait pour but d’empêcher l’armée de l’air de Kadhafi de bombarder son propre peuple. Avant de découvrir que Washington faisait un usage abusif de cette résolution en envoyant la force aérienne de l’OTAN renverser le gouvernement libyen......

    #Russie