• L’indice Kardashian, un indicateur pour dégonfler la popularité des scientifiques acquise sur les réseaux sociaux - Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/90715/kardashian-index-popularite-scientifiques

    Pour savoir si cette popularité d’un scientifique est exagérée en regard de l’évaluation de ses travaux, le biologiste Neil Hall vient de publier dans la sérieuse Revue Genome Biology un article farceur sur le fond bien que scrupuleux dans sa forme, proposant pour dégonfler ces bulles médiatiques de calculer l’écart entre un profil de chercheur sur les réseaux sociaux et son autorité dans les revues spécialisées. Il l’a baptisé « l’indice Kardashian », en référence à Kim Kardashian, célébrissime héroïne de téléréalité bien qu’elle n’ait pas de réalisation majeure à son actif. Comme il l’écrit :

    « Je suis inquiet du fait qu’un phénomène similaire à celui de Kim Kardashian puisse exister également dans la communauté scientifique. Je pense qu’il est possible que certains individus soient célèbres pour être célèbres (ou, pour employer le jargon scientifique, renommés pour être renommés). »

    S’il reconnaît que les réseaux sociaux sont « des outils de valeur pour le rayonnement et le partage des idées », il estime aussi qu’« il existe un danger que cette forme de communication soit trop valorisée et que nous perdions de vue des mesures clés de la valeur scientifique ».

    Pour obtenir l’indice Kardashian ou K Index d’un scientifique, il suffit de diviser le nombre total de followers sur Twitter par le nombre de citations dans les revues, ce dernier chiffre étant souvent considéré comme un critère d’influence au sein de la communauté scientifique (bien qu’il fasse aussi l’objet de critiques).

    #science