«Cavalier des touches»: Je viens de perdre un ami
â»http://wincklersblog.blogspot.ca/2014/08/je-viens-de-perdre-un-ami.html
Aujourdâhui, je serais tentĂ© dâen conclure quâil est vain de porter des jugements hĂątifs sur nos liens dâ#amitiĂ© ou de prĂ©dire leur avenir. Pas plus que lâamour, aucune amitiĂ© nâest lĂ pour toujours. Les relations nĂ©es de lâun sont aussi contingentes, influençables et labiles que celles qui naissent de lâautre. Elles se forment pour des raisons apparentes, raisonnĂ©es a posteriori, qui masquent les motifs rĂ©els, inconscients et probablement calculĂ©s. Car lâamitiĂ©, nous dit la sociologie, nous est utile, Ă©motionnellement et socialement. Elle facilite lâintĂ©gration sociale, la stabilitĂ© Ă lâintĂ©rieur du groupe, mais aussi la rĂ©ussite individuelle. Et il est probable que lorsquâelle ne remplit plus lâune ou lâautre fonction, elle cesse. Pour celui qui dĂ©cide de rompre, il est moralement plus satisfaisant de se dire quâon rompt parce que lâautre a trahi ; mais il est beaucoup plus plausible que lorsquâon met fin Ă une amitiĂ©, câest parce quâelle nâapporte plus ce quâon en attendait. Lâami qui dĂ©cide de rompre ne fait, au fond, que se dĂ©barrasser dâune relation encombrante.