Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • «Cavalier des touches»: Je viens de perdre un ami
    ▻http://wincklersblog.blogspot.ca/2014/08/je-viens-de-perdre-un-ami.html

    Aujourd’hui, je serais tentĂ© d’en conclure qu’il est vain de porter des jugements hĂątifs sur nos liens d’#amitiĂ© ou de prĂ©dire leur avenir. Pas plus que l’amour, aucune amitiĂ© n’est lĂ  pour toujours. Les relations nĂ©es de l’un sont aussi contingentes, influençables et labiles que celles qui naissent de l’autre. Elles se forment pour des raisons apparentes, raisonnĂ©es a posteriori, qui masquent les motifs rĂ©els, inconscients et probablement calculĂ©s. Car l’amitiĂ©, nous dit la sociologie, nous est utile, Ă©motionnellement et socialement. Elle facilite l’intĂ©gration sociale, la stabilitĂ© Ă  l’intĂ©rieur du groupe, mais aussi la rĂ©ussite individuelle. Et il est probable que lorsqu’elle ne remplit plus l’une ou l’autre fonction, elle cesse. Pour celui qui dĂ©cide de rompre, il est moralement plus satisfaisant de se dire qu’on rompt parce que l’autre a trahi ; mais il est beaucoup plus plausible que lorsqu’on met fin Ă  une amitiĂ©, c’est parce qu’elle n’apporte plus ce qu’on en attendait. L’ami qui dĂ©cide de rompre ne fait, au fond, que se dĂ©barrasser d’une relation encombrante.

    • L’amitiĂ©, c’est comme un statut Facebook : c’est souvent compliquĂ©.
      J’ai laissĂ© cannĂ© quelques amitiĂ©s parce que je portais un jugement moral sur le comportement de l’autre... avec l’ñge et le recul, je pense que j’ai eu tort. D’ailleurs, j’ai pu renouer des contacts (distants, certes) avec une trĂšs vieille amie et je m’en rĂ©jouis.

      Au final, je n’accepte pas que l’on soumette mes choix de vie Ă  un jugement moral, je me dis donc que je dois rendre la politesse. Le problĂšme, c’est que je me rĂ©serve le droit de n’ĂȘtre pas d’accord. Mais pour beaucoup, ne pas ĂȘtre d’accord = rupture du lien, ce qui est compliquĂ©.

      DerniĂšrement, j’ai un pote qui a Ă©tĂ© outrĂ© parce que je n’exigeais pas de mon compagnon qu’il vote pour moi. Pour lui, dans le couple, c’est obligation de penser pareil. Pas pour moi. Il a considĂ©rĂ© ma façon de voir comme une trahison et en a un peu profitĂ© pour me coller sur le dos notre Ă©chec Ă©lectoral en passant, quand bien mĂȘme AUCUNE de mes motions n’est passĂ©e dans le programme final. Aucune.

      Comme c’est juste un pote, ça m’affecte assez peu aux entournures, mĂȘme si je regrette la perte du lien.

      Quand c’est un ami auquel tu as fais confiance, c’est vachement plus dur.

      Le papier de Marc arrive pile poil pour m’aider Ă  passer le cap, au moment oĂč je me rend compte, Ă  la faveur d’une non-rencontre fortuite, que je n’ai toujours pas fait le deuil... et que j’ai intĂ©rĂȘt Ă  me grouiller de le faire avant de me le reprendre sĂ©rieusement sur le coin de la gueule.

      J’ai beaucoup de potes que j’aime beaucoup mais trĂšs peu d’amis Ă  qui j’accorde ma confiance, avec lesquels je n’ai pas peur d’ĂȘtre juste moi... un petit truc pas trĂšs glorieux, en fait. Je me dis que j’ai peut-ĂȘtre Ă©tĂ© un peu trop... moi.

      Bref, je suis en mode digestion.

    • AprĂšs, j’attends d’un ami qui rompt qu’il me crache sa vĂ©ritĂ© Ă  la gueule, qu’il me laisse l’opportunitĂ© de me dĂ©fendre et de le finir Ă  coups de satons, et Ă©ventuellement d’enterrer toute l’histoire en grande pompe. J’ai un ami de fac, on a eu une scĂšne de rupture sans aucune Ă©quivoque et mĂȘme si ça a chauffĂ© sĂ©rieux, finalement, les choses Ă©taient tellement claires que personne n’a marnĂ© dessus pendant 30 ans, un truc comme je les aime : franc, net et sans bavure, une fin d’amitiĂ© digne.

      Mais ceux qui jouent le pourrissement et les abonnĂ©s absents, ça me rend dingue. C’est quand mĂȘme pas la mort de balancer un bon gros « connasse, je te conchie ». Le truc qui part en couille sans que tu sache pourquoi et qui te laisse qu’avec des questions sans rĂ©ponses et toujours la vague sensation que c’est forcĂ©ment de ta faute. Le truc dĂ©gueulasse et bien lĂąche.

    • Peut-ĂȘtre, finalement, que notre gros problĂšme est d’attacher encore de l’importance Ă  une chose dont beaucoup de gens n’ont plus rien Ă  foutre.
      Dans une sociĂ©tĂ© de consommation, les amis sont des objets comme les autres, qui font envie tant qu’ils sont utiles et qu’on jette aprĂšs usage. On fait dĂ©jĂ  ça avec les conjoints et les gosses, on ne voit pas pourquoi ce genre de relation serait Ă©pargnĂ©.

    • Plus c’est inutile et plus les gens ont envie de payer cher, juste pour montrer qu’ils ont les moyens... un peu comme les trĂšs riches qui entretiennent une nuĂ©e de pique-assiettes baptisĂ©s pompeusement « amis » et qui s’évaporent au premier revers de fortune.

      Sinon, @jean_no, les agences de locations d’ amis existent dĂ©jĂ , au Japon, notamment, mais aussi aux USA. Je crois qu’on peut aussi louer une famille.