Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • Quand le front Al Nusra était « pathétique » ou pourrait être « une manipulation du régime » (archives mars 2012) : Les Echos - L’islam dans la révolution syrienne : 3 questions à Thomas Pierret
    http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2012/03/27/cercle_45041.htm

    Ayman al-Zawahiri a déclaré qu’il soutenait la révolution syrienne. En outre, un groupe djihadiste, Jabhat Al-Nusra Li-Ahl Al-Sham, s’est récemment constitué et des rumeurs circulent au sujet de la libération d’Abu Musab al-Suri. Faut-il craindre que la Syrie devienne un nouveau front d’Al-Qaida ?

    La question est éminemment politique puisque le régime syrien use de cette thématique pour délégitimer l’opposition. Après son échec en Irak, il est logique qu’Al-Qaida cherche en Syrie un nouveau terrain de djihad. De ce point de vue, le pays constitue une cible idéale puisqu’un mouvement de contestation majoritairement sunnite y est écrasé dans le sang par un régime alaouite et allié à l’Iran chiite, le tout sous le regard impuissant des pays occidentaux. Malgré cela, Al-Qaida n’est pas (encore ?) devenue un acteur significatif dans le conflit. L’écrasante majorité des opérations menées contre les forces du régime le sont par des brigades se réclamant de l’Armée syrienne libre. Or ces dernières usent d’une symbolique islamo-nationaliste très différente du salafisme-djihadisme d’Al-Qaida. Les efforts de Jabhat al-Nusra (« le Front du soutien ») pour se donner une présence médiatique sont pour l’instant pathétiques : il s’agit d’une une poignée de vidéos de mauvaise qualité et contenant peu d’images originales, si bien qu’elles ne permettent pas de lever les doutes concernant la réalité de cette organisation. L’administration américaine a pointé Al-Qaida du doigt suite aux attentats menés contre les sièges des renseignements syriens à Damas et Alep en décembre et janvier dernier. Les Américains ne savent en réalité pas grand-chose des responsables de ces attentats et l’accusation paraît surtout destinée à permettre à Washington de se laver les mains du dossier syrien. Al-Qaida est certes un coupable potentiel mais les attaques peuvent tout aussi bien être le fait d’opposants non djihadistes. On ne peut pas non plus exclure une manipulation du régime sur le modèle algérien.

    Utilisé dans la théorie du complot de Burgat/Caillet publiée par l’Ifpo en juin 2012, (re)signalée récemment par @souriyam :
    http://seenthis.net/messages/286112#message286294