• Gaza nous remet en mémoire le péché originel du sionisme
    Miko Peled / 19 août 2014 -The Electronic Intifada / Traduction : Info-Palestine.eu - AMM
    http://www.info-palestine.net/spip.php?article14885

    Comme nous le voyons depuis 7 décennies, coopérer et courber l’échine n’améliorent pas les choses.

    La coopération avec les autorité israéliennes apporte peut-être une aide à court terme, mais elle valide par ailleurs le « droit » d’Israël de terroriser et d’humilier les Palestiniens avec notre consentement, à « nous », tous les gens qui ont une conscience. Que nous soyons palestiniens ou non, l’heure est à la non-coopération et à la résistance contre l’injustice.

    Aujourd’hui, Israël et ses partisans rejettent le blâme de la violence à Gaza sur le Hamas. Mais Israël n’a pas attendu la création du Hamas, fin des années ’80, pour commencer à lancer ses attaques contre Gaza. Israël s’est mis à attaquer Gaza quand l’enclave était peuplée de la première génération de réfugiés, au début des années ’50.

    Les Palestiniens, et ceux de Gaza en particulier, ne sont pas devant une option : résister et être tué ou vivre en paix. On leur offre l’option d’être tués debout ou tués dans leur lit en plein sommeil.

    « Une mer de haine »

    Gaza est en train de se faire punir parce que Gaza rappelle constamment à Israël et au monde le péché originel du nettoyage ethnique de la Palestine pour la création de soi-disant état juif. Alors que la résistance palestinienne n’a jamais représenté une menace militaire pour Israël, elle a toujours été décrite comme une menace existentielle pour l’état.

    Moshe Dayan, le fameux général borgne, a décrit cela dans un discours prononcé en avril 1956. Il parlait dans le kibboutz Nahal Oz, une colonie israélienne sur la frontière de la bande de Gaza où les chars israéliens prennent position chaque fois qu’il y a une incursion terrestre dans Gaza.

    « Derrière la bande de terre de cette frontière, il y a une mer de haine et de vengeance », leur a dit Dayan. Ironiquement, six mois plus tard, quand Israël eut occupé Gaza et que mon père fut nommé son gouverneur militaire, il dit ne voir « ni haine ni désir de vengeance, mais un peuple avide de vivre et de travailler ensemble pour un avenir meilleur ».