odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • « Plus nous marchons et plus nous sommes vivants » - Terra eco
    http://www.terraeco.net/Plus-nous-marchons-et-plus-nous,53402.html

    Paradoxalement, les collectivités ne communiquent pas sur la marche. Pourquoi ?
    Il y a du pain sur la planche, c’est vrai. Néanmoins, je dirais qu’il existe un « marché ». Le politique observe les tendances et voit l’intérêt à investir ce champ. On sait par de nombreuses études qui disent toutes la même chose qu’investir sur la marchabilité de l’espace urbain est très vite rentable. Ce sont les piétons et les cyclistes qui achètent le plus en ville. Partout où le piéton est valorisé, cela devient très payant. L’espace est approprié par les marcheurs et la valeur foncière augmente. Mais attention, une telle politique n’a de sens que si elle ne limite pas au centre-ville, si on travaille sur des vitesses basses...
    Assumer le discours « ma ville est marchable » en quelque sorte…
    Tout à fait. Ce fut le positionnement du maire de Londres (Ken Livingstone, ndlr). En France, et c’est respectable, les collectivités ont beaucoup travaillé sur les écoquartiers, mais elles ont créé des îlots, des archipels marchables certes, mais isolés et au cœur d’un océan motorisé. Avec une telle stratégie on finit vite par se noyer.
    La marche urbaine sert-elle le lien social ?
    Absolument. Les deux sont très corrélés. On sait par de nombreuses études que la facilité à traverser une rue encourage une meilleure connaissance de ses voisins, la possibilité pour les personnes âgées de sortir de chez elles, la consommation, etc. La sociabilité s’accroît mécaniquement, la solidarité aussi. Dans la rue, vous croisez des individus qui ne vous ressemblent pas et ce sont ces rencontres improbables qui facilitent la créativité.

    #marche_à_pied #vélo #déplacement #transports #mobilité #urbanisme