Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • « Un revenu de base pour tous et sans condition ? Une idée au service de l’esprit d’entreprise »
    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130618trib000771011/-un-revenu-de-base-pour-tous-et-sans-condition-une-idee-au-service-de-l-es

    Certains libéraux sont séduits par l’idée alors qu’elle prône la mise en place d’un revenu sans contrepartie en plus du salaire. Comment expliquez-vous cela ?
    Ils voient dans l’allocation universelle une façon de diminuer les salaires de l’équivalent de ce revenu de base, et ainsi, accroître la compétitivité. En clair, ce serait un moyen pour eux de faire du dumping social déguisé. A condition, de leur point de vue, que cette « innovation » permette de faire sauter le salaire minimum. C’est une voie d’explication possible mais pas la seule.

    Selon eux par exemple, cela désamorcerait aussi les objections faites aux marginalistes, pour qui il existe toujours une rémunération pour un travail donné, et que ce sont les travailleurs qui refusent un travail parce qu’ils considèrent que la rémunération est trop faible. Ce qui n’a pas de sens, car pour que cet argument tienne, il faudrait une mobilité du travail parfaite, ou que le travailleur puisse se contenter de l’air du temps pour survivre.

    #RdB #capitalisme

    • Oui, la quantité se transforme en qualité. Et le « revenu universel » (ou « de base ») est universellement bas, alors que l’exigence d’un revenu garanti vise à pouvoir (non seulement vivre mais aussi) refuser des emplois. Nul hasard donc qu’en vertu des normes supposées en vigueur, cette revendication d’un revenu garanti situe son montant à un niveau au moins égal au SMIC mensuel (ou, tout comme l’ancien « nouveau » modèle des coordinations d’intermittents et de précaires dise Allocation Journalière mini = Smic/jour, ce qui signifie tenir compte de l’annualisation du temps de travail et lui opposer une garantie concrète, c’est à dire journalière).

      Oui, ce qui compte c’est qui cause et d’où. Depuis l’"expertise" et au nom d’un soit disant « intérêt général » (Boutin, revenu de base, salaire à vie) ou depuis un point de vue de classe, depuis un point de vue de lutte, c’est à dire un point de vue qui se fonde sur des comportements de refus (des formes de révoltés et de ruse fave à la logique du capital) et cherche, à partir de là, à organiser une lutte politique d’ensemble contre cette société.

      Mais qui ne veut pas le voir ne le voit pas.

      Un autre point de vue, donc : L’intermutin, matériaux pour le précariat - Précaires associés de Paris (PAP), 2003
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7333