Sombre

“Only the mob and the elite can be attracted by the momentum of totalitarianism itself. The masses have to be won by propaganda.” (Hannah Arendt)

  • Afrique : mêmes causes, mêmes effets ...

    CADTM - Ebola ou l’expression terrifiante de la pauvreté et de l’indifférence
    http://cadtm.org/Ebola-ou-l-expression-terrifiante

    Est-ce un hasard si cette épidémie sévit dans des pays qui sont parmi les plus pauvres de la planète ? Le dernier Rapport sur le développement humain 2014 du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) classe la Guinée à la 179e place sur 187 pays, le Liberia figure quant à lui à la 175e place et la Sierra Léone au 183e rang de ce triste classement. L’absence - ou dans le meilleur des cas la défaillance - des systèmes de santé est la conséquence directe des coupes franches dans les budgets sociaux, du gel des salaires et des licenciements dans la fonction publique imposés par les Institutions financières internationales pour rembourser la dette. En effet, si les services de santé et d’assainissement (infrastructures d’égouts, de traitement des eaux, etc.) de ces pays n’avaient pas été entièrement démantelés par les divers plans d’ajustement structurel (PAS) imposés par le FMI et la Banque mondiale, le risque épidémique aurait été bien plus faible ou plus facilement contrôlable. Comme le souligne le Dr Jean-Claude Manuguerra, responsable de la Cellule d’intervention biologique d’urgence de l’Institut Pasteur, Ebola « profite pour se développer d’un système de santé mal organisé par manque de moyens » |5| .

    http://cadtm.org/Les-richesses-du-Maroc-sont

    Les Institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale, BEI) et les agences de notation encensent les « performances » de l’État pour l’encourager à se jeter dans les bras des créanciers. C’est ainsi que le Maroc se trouve de nouveau pris dans la tourmente de l’endettement. La dette publique a atteint 679 milliards de DH, soit 78 % du PIB. Le service de la dette (montants empruntés + intérêts) accapare, en moyenne, 106 MMDH annuellement, depuis les cinq dernières années.

    Avec un service de la dette de ce volume, tout développement économique et humain devient impossible. Un audit de cette dette et l’annulation de la partie qui n’a pas servi les intérêts du peuple s’imposent comme deux solutions pour recommencer à croire à un développement effectif du pays. Cette piste n’est envisageable que si le Maroc arrive à se libérer de la tutelle des Centres de décision impérialistes (États et IFI) qui nous imposent leurs mesures libérales.

    Celles-ci se traduisent par l’offensive de l’actuel gouvernement sur plusieurs fronts : vers l’annulation de la Caisse de compensation, baisse de l’investissement public et dans les secteurs sociaux, gel de l’emploi public, privatisation des services publics et enfin « réforme » de la Caisse marocaine des retraites (faire passer l’âge de la retraite à 65 ans, hausse des cotisations des salariés, etc).